Si pour tes 40 ans, tu n’as pas de langoustes….

 

Bon, le cap est passé, il a été grandement facilité par des conditions de rêve, je souhaite à chacun d’avoir cette chance de pouvoir fêter le temps passé sur dame terre aussi bien entouré, que ce soit en terme de paysage qu’humain !

J’avais comme objectif de savoir pécher des langoustes avant le cap, le harpon me faisant toujours de l’œil et avec l’ami Sébastien d’Artémis qui nous disait en attraper aussi facilement que j’ouvre une boite de conserve.

La veille du jour fatidique, il nous a donné un magistral cours suivi d’une mise en application. L’idée est de dénicher ces précieuses bestioles cachées derrière les rochers, si possible en apnée.

Dans un rocher, prof en a vu 5, moi, même avec la lampe de poche…0, pas gagné.

La soirée qui a suivi sur Artemis fut très sympa, l’occasion de découvrir un peu mieux l’équipage ainsi que celui de Xalya, une famille québécoise avec 2 enfants.

Promesse en partant rejoindre les bateaux, demain, on fait un diner spécial langouste… j’en salivais d’avance !

Lundi, Elo et Favrina sont parties à pied, puis camion, taxi, et autres moyens de locomotion plus ou moins louches faire un ravitaillement à Cruz Bay.

Coté jeunes, les garçons ont sorti les cannes à pêche et se sont mis au défi d’avoir des calamars pour le diner… pendant que les filles perfectionnaient leur paddle attitude pour les encourager.

J’ai rejoint l’équipée « langouste ». Ils étaient à la tâche, harpon à la main, mesdemoiselles les langoustes, prenez garde !

Les sens en éveil, je repère un gros poisson, fais de gros signes à Sébastien, replonge lui montrer et… impossible de me rappeler le rocher, ils se ressemblent tous !

Troisième tentative, plein de diplomatie, il m’explique que le poisson n’est pas comestible…

Un peu plus tard, enfin j’ai ma langouste… Je le rappelle, modestement (en apparence seulement, ma fierté dégoulinait !), il plonge, ne tire pas au harpon (sans doute pour mieux se préparer) et remonte… j’ai identifié une belle crevette…

Bon, ben là, je crois que je vais le laisser travailler tranquillement !

La pêche fut extraordinaire, 12 langoustes, un mérou et beaucoup de poissons… la soirée fut à la hauteur de ce festin !

L’apothéose fut le gâteau, spécialement fait par Patricia, sans gluten et avec Nutella… en plaisantant la veille, je lui avais dit, avec manifestement une bonne dose d’assertivité,  que j’aurai l’âge du Christ le lendemain. Elle avait fait une super déco avec un magnifique « 33 », génial !  

 

Comment faire le vide autour de soi ? US VI- St-John

Prendre 7 enfants, leur laisser des planches, des voiles , des bouts , les faire mariner ¾ heures, puis les passer à l’eau chaude, bien chaude, accompagnés de barracudas, petits requins, tortues et raies et là vous avez un cocktail à 10 000 volts et à 200 décibels à chaque fois qu’ils apercevront une bestiole.

Plus la bête a des dents pointues, plus le niveau de db monte, on se croirait à la foire du trône (ou à la fête des Loges –private …). Si vous voulez pimenter le tout, laissez le petit dernier jeter des morceaux de pains (si longuement pétri à la mimine) discretos pour attirer le chaland !

La spéciale coup de cœur du chef ? A consommer de préférence avant  7 heures 30 le matin.

Et à 8h30, surprise du chef, deux bateaux amis de Phileas Fogg 2 nous rejoignent, ajouter 4 enfants et autant d’adultes et vous aurez de quoi passer trois jours où votre seule préoccupation sera de savoir où sont vos propres enfants, (et accessoirement où est votre annexe, l’émancipation commençant de plus en plus tôt), et qui prend ses repas et où !

Le site est très beau, bien qu’infesté de moustiques, nous cabotons de plage en plage.

Samedi, départ avec les deux grands garçons en canoé et moi à la nage pour la crique adjacente. Se trouve sur la plage (Trunk Bay) un « underwater trail », de quoi nous amuser. Le capitaine nous rejoint en annexe avec les deux mousses.

Autant nous étions les seules bateaux sur Peter Bay, autant, notre sensation de Robinson est vite douchée par le nombre de touristes venus faire le trail. Plus besoin de prévenir les enfants sur les ravages du sucre et de la graisse, les pauvres américains sont un spot de prévention à eux tous seuls. Je me faisais la réflexion que s’ils se mettaient tous à l’eau au même moment, il y aurait risque de tsunami au Japon…ils se baignent même avec leur canettes (et un gilet de sauvetage !).

Le trail est sympa, en gros, nous suivons des panneaux sous-marins qui expliquent la faune et la flore locales, toujours intéressant à observer.

Aujourd’hui dimanche, nous partons pour Rendez-Vous Bay après passage dans The ville de l’ile pour ravitaillement.

Nous vous souhaitons une excellente fin de we à tous !

 

 

USVI…le chemin de croix…

Samedi, les enfants sont ravis de retrouver leurs amis, nous faisons des échanges  pour les nuits.

Je repère sur un blog une balade qui a l’air sympa sur l’ile en face  et qui mène à des bubbles baths. Facile  à vendre aux enfants, nous partons tous les 11 guillerets.

Notre sens de l’orientation vaut ce qu’il vaut, nous avons un peu de mal à nous repérer sur le trail, prenons quelques détours et arrivons au fameux endroit… comment dire… un peu survendu par rapport aux espérances de chacun. En gros, une gentille crique avec de l’eau de mer qui se déverse dans une piscine naturelle à travers des rochers… Rien de bien spectaculaire, la baignoire fait à peine 10 m2…

L’après-midi se passe tranquillement, nous explorons l’ile sur laquelle nous sommes amarrés, Sandy Cay. Le chemin est très beau, nous zigzaguons entre les Bernard L’Ermite qui se font la belle et en tentant de se débarrasser de petits moustiques vicieux qui nous feront de jolis boutons le lendemain. Vive l’onct*se !

Une fois le chemin de sable passé, il devient caillouteux, nous n’avons pas de chaussures, il est clair que nos enfants ne seront pas fakirs dans leur prochaine vie…

Le point de vue en haut de l’ile est sympa et vaut le coup d’œil.

Le lendemain, lundi, nous décidons de nous attaquer aux US Virgin Islands. Nous avons fait les ESTA quelques jours plus tôt, vérifié que nos passeports étaient bien conformes, bref, tout est en règle.

Nous faisons la traversée jusqu’à St-John, deux heures environ et arrivons vers 15h à l’immigration, grands sourires, ravis que nos enfants puissent avoir un avant-gout des US.

Nous remplissons les fameux formulaires en triple exemplaires, pour nous six plus le bateau, arrivons devant le guichet. L’officier nous pose deux-trois questions, demande si nous sommes déjà venus aux US, etc. Nous répondons par l’affirmative pour le capitaine et moi, et la négative pour les enfants, et là…tout s’effondre. Elle nous explique que c’est « no way » pour eux. On a du mal à comprendre pourquoi, pour se rendre aimable elle nous explique que le mieux serait de retourner aux BVI, prendre un ferry vers St-John (US), mettre un joli stamp sur nos passeports, repartir aux BVI et revenir aux US avec notre bateau. Au secours !!!!

On repart abattus vers le bateau et pendant notre trajet vers les BVI (dont on avait annoncé notre départ), réunion au sommet, que faisons-nous ? Nous repérons les fameux ferrys, les ports de départ, et décidons de le tenter, après tout il est rare dans la vie de n’avoir d’autre programme que savoir que l’on doit être la dernière semaine de Juillet en Martinique et puis c’est tout !

On a du temps et les USVI semblent valoir le coup. Les ferrys évoquent pour moi un doux mélange d’odeurs de gazoil, d’eau mouillée salée et collante et les nausées commencent par anticipation!

Mardi, lever tôt, ferry aller pour St-John, puis escale à St-thomas (pas compris pourquoi mais on s’adapte). A 11h45, retour sur les BVI. 

On passe l’immigration des BVI, et devinez quoi ? On doit refaire tous les papiers, nous sommes en Day+1…. Gloups

On arrive sur notre bateau, déjeuner rapide – d’autant plus rapide que les enfants étant des éponges à humeur ambiante, ils sont bien stressants et se font tour à tour priver de déjeuner et sont au pain et à l’eau… n’essayez pas d’appeler le 119 (enfance maltraitée), ils ont essayé, ça ne passe pas aux Antilles.

Nous quittons une nouvelle fois les BVI pour les USVI (pour ceux qui n’auraient pas suivi), arrivons à st-John, allons à l’immigration et présentons nos passeports avec le bon stamp. L’officier ne comprend rien, pourquoi on repasse le même jour l’immigration, une seule fois aurait suffit semble-t-il…je ne relève pas ni ne traduis…

Les USVI ont intérêt à valoir le déplacement, si vous voyez ce que je veux dire…

 

Gestion de crise(s)- BVI

Lundi, nous nous lançons à la découverte des fameuses Baths. L’idée est de laisser le bateau sur une bouée puis continuer soit en nageant jusqu’à la plage, soit de prendre l’annexe et l’amarrer à un parking à annexes, près du site. Nous prenons la dernière bouée disponible qui se trouve être la plus excentrée.

Nous sommes en face d’une plage et nous décidons donc d’y aller à la nage sans palmes pour ne pas être gênés ensuite . Nous arrivons péniblement à nager jusqu’au point repéré, le courant est fort et triple A dérive facilement avec son gilet.

La plage est très belle , on se pose 5 min, prenons quelques photos,  il n’y a personne. Ce manque de touristes nous surprend un peu, nous cherchons le point d’entrée des Baths.

En contournant la plage, nous tombons sur un beau panneau « this is not the Baths »…

Au temps pour nous!

Nous repartons à la nage pour la crique d’après, plus d’erreurs possible au vu du nombre impressionnant d’annexes et de touristes ! Un mannequin est en train de se faire shooter, alanguie sur un rocher, GG médusée ne résiste pas et prend la pose également !

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L’endroit est sympa , à l’américaine, très sécurisé. En gros, vous mettez de l’eau cristalline autour des rochers de Fontainebleau et vous y êtes !

Le lendemain, nous prévoyons d’aller sur les Indians , des îlots rocheux avec un passage sous-marin. Il y a peu de bouées pour s’amarrer, premier arrivé, premier servi. Nous avons de la chance, un bateau part devant nous, nous chopons sa bouée. Le bateau est à quelques mètres des rochers, le courant est fort, on ne fait pas trop les fiers.

Au moment de partir à l’assaut des îlots, grosse crise des garçons, l’un parce qu’on l’oblige à mettre des brassards (sans rire, vu le courant, même GG prend une frite pour sécuriser), l’aîné est furieux car il a loupé la bouée avec la gaffe (ce qui n’était pas forcément simple) et Numerobis nous fait la tête depuis le matin, gros drame en effet, il a été privé de céréales…

Bon, nous sommes partis à trois, désolés que les garçons n’aient pas pu apprécier le spot, l’effet promiscuité joue, alliée avec de la pré adolescence et sans doute pleins d’autres éléments que nous ne maîtrisons pas…Quand j’ai montré la vidéo du passage sous marin, Greatwine était légèrement dégoûté…

Le lendemain, direction l’île au trésor qui aurait inspiré Stevenson, visite de 3 grottes creusées dans la roche. L’attrait du trésor attire les trois derniers, pas fous, Greatwine nous fait un avenant de prolongation de crise…

Samedi, SMS de Phileas Fogg 2, ils sont en rade avec leur instrument de nav et  nous demandent si nous aurions à leur prêter un voltmètre. Le Capitaine est fier de répondre par l’affirmative, ravi qu’un des nombreux outils puisse servir et n’ait pas fait la navette de métropole pour rien! On se géolocalise ( en gros ils viennent de l’ouest et nous de l’est), 1/2 h après (cela donne une idée des distances aux BVI) retrouvailles dans la joie pour tous, on ne voit plus les enfants de la journée, le spot est en plus extra, cela met du baume au cœur de tout l’équipage 😉

 

Le monde est décidemment petit! (BVI)

 

Nous avons quitté St-Martin jeudi après-midi, après avoir fait le plein d’essence (à 0,9€ le litre, faut pas se géner, surtout avec des réservoirs de 650l).

Nous sommes au taquet, les conditions météo sont excellentes, pleine lune…

Le premier quart de 9h à 10h30 est accompli par le capitaine et sa fille. Elle est en pleine forme, tout excitée, son père tombe de sommeil, je le remplace jusqu’à 02h30.  C’était mon premier véritable quart pour moi également,  à la fois sentiment de n’être qu’une poussière et à la fois sensation de puissance et de responsabilité, sur les âmes qui dorment pendant que je divague. Pas un seul bateau croisé,… , »c’était tout de même très calme » comme qui dirait.

Greatwine m’a rejoint à 1h, il avait mis deux réveils avec rappels pour être sûr d’assurer son quart, très motivé.

Le lever du soleil fut magique, arrivée sur Necker Island (ile de Richard Branson). Le site est fabuleux, l’ile est équipée de manière incroyable, malheureusement, Barack n’a pas osé faire des bords de kite, dommage, j’étais prête à m’y mettre. On y a même croisé des flamands roses, hallucinant.

Nous prenons une bouée un peu plus loin, dans une ancienne anse de pirates, de très jolis resorts également, tout n’est que luxe, calme, et volupté manifestement sur ces iles…

En revanche la prise de bouée a été l’occasion pour moi de découvrir l’étendue du champs lexical du capitaine en ce qui concerne les noms d’oiseaux. Avec GreatWine, nous ne nous sommes pas coordonnés de façon optimale(…), le capitaine a dû intervenir et s’est pris un orteil dans un bout, le dit bout qui était tendu comme un slip (pardon, de manière extrême) entre la bouée et le bateau… on a tous vu ou imaginé l’appendice arraché…finalement, on a pu le dégager, il  était moins une.

Nous nous remettons de notre nuit en bullant tranquillement à Prickly Pear, nos deux aînés finalisent les derniers devoirs CNED, l’idée d’entamer des grandes vacances les motive.

FaceTime avec nos amis qui nous rejoignent en octobre prochain, ils nous rappellent qu’une famille que l’on a connue lors de la première année de maternelle ( ils devaient être 10 à tous casser de ce niveau) de Greatwine ne doit pas être loin… on vérifie avec leur blog, les géolocalisons et le plus énorme arrive… ils sont en face de nous !

Les garçons partent en annexe  les voir, chou blanc, leur annexe n’est pas là.

Pas grave, on va déplacer notre bateau et se mettre à côté d’eux.

Le lendemain, retrouvailles dans la bonne humeur , les enfants sont aux anges, enfin des collègues à qui ils peuvent confier leurs découvertes, joies et misères , nous itou!

Lundi, après une nuit avec échange d’enfants, nous quittons notre mouillage ainsi que l’équipage de Phileas Fog II et partons accomplir les formalités d’entrée aux BVI.

EloVince nous avaient pourtant prévenu, la nana de l’immigration ne serait pas commode… doux euphémisme, un vrai chien de garde!

On remplit péniblement les 6 formulaires ainsi que le document pour le bateau et lui tendons nos passeports, elle les scrute et rejette méchamment le formulaire du Capitaine tout en aboyant sèchement ses remarques: l’imprudent n’avait pas indiqué son numéro de passeport. Réaction absurde de ma part: j’eclate de rire …

…si elle avait pu avoir des mitraillettes à la place des pupilles, je serai du gruyère …

Elle nous réclame 60 pences (en gros 10 pences par formulaire). Je lui réponds qu’on n’a pas de dollars mais qu’on se ferait un plaisir de payer en carte. Elle regarde mon porte-monnaie et me demande de vérifier …. la moutarde me chatouille les narines, je ne regarde pas mon porte monnaie et lui réponds, peut-être un peu sèchement,  que je sais précisément ce qu’il y a dedans et qu’en l’occurrence, je n’ai pas ces foutus pences, mother f…r ;).Elle nous pose plein de questions, nous prenons  un malin plaisir à jouer aux français qui ne comprennent rien et font tout répéter trois fois … on se console comme on peut!

Après avoir signé que bien entendu nous n’importions pas de nourriture ( sur un bateau, on vit juste d’amour et d’eau fraîche , c’est bien connu ) ni n’avions d’animaux ( petite hésitation, Numerobis nous ayant fait après le déjeuner son numéro de dogue), et nous être soulagés de quelques centaines de dollars, nous repartons avec nos papiers signés et tamponnés…. les formalités sont accomplies, non sans mal !

 

 

 

St-Barth St Martin en attendant les BVI

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un homme, un bateau, la mer…

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qui hisse Gratwine?
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A mon tour!
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des hommes au travail

 

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dauphin à l’horizon!

 

Nous quittons Antigua pour St Barth. Les formalités de départ se sont faites à Jolly Harbour, un lieu incroyable, une cité lacustre à « la Port Grimaud » (souvenirs, souvenirs pour Greatwine ). Beaucoup de charme et un dauphin dans le port pour nous accueillir. Nous en avons profité pour faire un plein dans le supermarché du coin, un kif total pour moi, j’avais l’impression d’être chez Marks et Spencer, tout était bien achalandé , présenté et faisait envie , les enfants ont dévoré les pizzas cuites sur place pendant que j’étais en plein trip!

 

On repart d’Antigua ravis d’avoir fait connaissance de cette île dont on soupçonnait à peine l’existence, seule la capitale est à oublier.

Lever aux aurores pour la traversée Antigua-St-Barth, pétole de vent et mer d’huile, le GPS indique 18h de nav…Je vois qu’on frôle quelque chose qui ressemble à un rocher affleurant, j’alerte le Capitaine, il s’avère que c’est une tortue en plein dos crawlé…

La journée passe,…., lentement! Grande chance, le mal de mer ne nous empêche pas de lire, et ça sauve tout , en tout cas pour moi. J’apprécie de pouvoir bouquiner tout mon saoûl, des heures durant , des années que je n’avais plus eu ce plaisir. La e-bibliotheque étant bien fournie, le plaisir devrait durer !

Le Capitaine a les yeux rivés sur les différents appareils de nav, calculant nos moyennes, vitesse du vent et rendement et finit la journée en me disant : « content d’arriver, c’était long »… quand on connaît la suite du voyage, cela promet pour sa patience et ses nerfs .

L’arrivée à st Barth est très jolie, des falaises surplombent le port de Gustavia. Ravis d’arriver!

La nuit est agitée, le bateau fait la toupie sur place et la proximité des autres embarcations n’est pas pour nous rassurer.

Au petit matin, le Capitaine part avec les deux plus jeunes accomplir les formalités. Au retour, il m’indique où est le supermarché : facile à côté d’Hermès ! Je n’ai pas osé lui rappeler que moi aussi j’avais un cap oh combien difficile à passer dans qq semaines, ma timidité me perdra!

Nous partons pour le nord-est de l’île, sur l’anse du Colombier . Nous avons la chance d’être depuis le début du voyage en totale hors-saison touristique, nous sommes quasi les seuls dans cette très jolie crique à eaux claires et entourée de roche rouge … je comprends mieux pourquoi Johnny y emmène sa Tatia en vacances (les boutiques de luxe ne la laissent peut être pas indifférente non plus 😉 )

Mercredi, départ pour St-Martin… excitation au top, première nav de nuit prévue, on s’organise, s’imagine plein de choses jusqu’à ce que la pompe du dessal nous lâche et fasse retomber nos projets comme un soufflé.

On arrive sur St Martin, à la recherche d’une pompe de rechange. Le Capitaine doit passer du côté hollandais de l’île pour trouver son bonheur. Pendant ce temps, avec GG et Triple A, nous prenons le bateau en main, mon côté maniaque me démange et la coque qui verdit m’attriste. Qui voyage loin ménage sa monture.

On se colle des brosses et hop tous à l’eau. Pas besoin d’être bien courageux, l’eau est cristalline. Nous brossons le bateau, avec l’impression de panser un cheval, on y met tout notre cœur. De temps en temps je vois triple A s’arrêter, lui demande ce qu’il fait, réponse: « je compte mes doigts « , ah…tant que ca tourne autour de 10…
Le reste des hommes reviennent avec la précieuse pompe, l’installent et il ne nous reste plus qu’à prier pour qu’elle tienne le choc. Le Capitaine a bien bossé , et  malgré mes doutes de femme de peu de foi, la chose résiste!

Je ne le remettrai plus ses capacités de bricoleur en cause, surtout que la prochaine étape consiste à changer un mécanisme de toilettes…opération accomplie avec brio (note du Captain)!

Le départ est donc décalé d’un jour pour les BVI. Keep you informed!

L âge du Capitaine…

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On est controlés…

DSC_0036DSC_0078DSC_0055DSC_0045IMG_4354IMG_4360Tonnerre de Brest (pour les initiés ), 40 ans sur cette planète, ça se fête ! Dire que l’année dernière au même moment nous fêtions les 39 ans isolés du reste du monde en raison de la crue… finalement c’était un avant goût ! Après avoir parcouru tous ou presque tous les ports de France, le voilà dans les Caraïbes.

Nous sommes partis de Brown’s bay samedi matin dans l’idée de faire les formalités de départ (clearance ) à St-John, capitale d’Antigua.

Nous y arrivons vaillamment et nous amarrons à un ponton. Un rasta nous aide, et propose de nous guider jusqu’au bureau d’immigration et de s’occuper des poubelles… soit.

Le bureau en question ainsi que le container sont à 20 mètres, les officiers présents nous informent qu’il n’est pas possible de faire les formalités sur place et que l’on doit le faire à Jolly Harbour, situé à 8 milles avant la fermeture à 16:00. Super pour une capitale… Notre rasta nous réclame son pourboire (ou pour fumer?), nous n’avons que des euros que royalement il refuse. Nous voilà à chercher une banque sous la pluie , impression de loose totale.

On repart, contents de ne pas rester dans cette ville tristoune et légèrement énervés par la situation.

La route est belle une fois sortis de l’anse, nous arrivons sur la côte Caraïbes de l’île , très jolie, eaux turquoises et sable blanc.

On se dit que St-Barth ne nous en voudra pas de nous attendre un jour de plus, les spots sont très beaux, on en repère un et y mouillons. Cela se fait sous un grain tropical, en quelques minutes le ciel est devenu noir , quel accueil! !Nous sommes trempés comme des soupes, pas grave, nous nous baignons à peine l’ancre mise.

Le temps de cette juste baignade, nous savourons cette belle crique en fêtant le plus dignement possible (pour nous, comprendre champagne, tarte à la tomate « à la  Tannie », fromage de brebis et Foie Gras) le valeureux capitaine.