Ca s’en va et ça revient (ou pas): l’histoire du boomerang résilient.

Australie: Victoria-South Australia-Kangaroo Island

Nous faisons nos adieux à la Nouvelle-Zélande non sans avoir revu nos amis suisses de http://www.passionvoyages.ch/blog, croisés au hasard d’une rue de Christchurch. A l’aéroport, la queue est longue pour l’enregistrement, nous avons 5 gros sacs pour 6. Apparemment, les poids des valises ne sont pas communicants, nous devons mettre en place en urgence un sixième sac. Après quelques heures de vol, nous sommes heureux d’arriver en terre australienne, nous testerons un resto italien à l’arrivée bien sympa.

Opération récupération de la clé de l’appartement dans une Locke-box

Visite le lendemain du musée de Melbourne dans la lignée de ses cousins kiwis, didactique! Après une balade sur les quais (on ne se refait pas), nous rejoindrons nos amis suisses ainsi que les Nolls (http://lesnollsontdeuxailes.ca) pour une soirée mémorable sur le roof de l’auberge de jeunesse (j’ai pris un sérieux coup de vieux en voyant tous ces backpackers agglutinés autour de leur popote !).

Musée bien sympa
La joie de rencontrer d’autres âmes voyageuses

Le 29 février sera le jour où… la famille 6Gone fera ses premiers pas en camping-car, cela ne peut arriver que tous les 4 ans! Après l’excitation, vint le moment de caser les 5, pardon 6 sacs pleins à craquer ainsi que leurs propriétaires sans compter les bagages à main, dans un espace correspondant à notre ancien carré … challenge relèvé quasi haut la main… Après avoir erré une heure dans Melbourne et fait perdre au capitaine ses derniers cheveux, arriva le moment du dépliage de la maison de poupée… nous nous installons courageusement à l’arrière dans ce qui est considéré comme un queen size… rétrogradé en princess size! Il va falloir prendre nos marques, cela ressemble à la vie en bateau (comprendre ne rien laisser sorti sinon au premier virage, cela valse) version lilliputienne. En terme de tranquillité et d’intimité, ça envoie du lourd!
Le premier jour de mars sera sur la Great ocean road, magnifique, mais les rouleaux de vagues sont peu engageants… moi qui aime bien piquer des têtes, je n’ose pas. Nous avons d’ailleurs fait un stop sur LA plage de nudistes de toute la route… bon, si les cours de biologie n’avaient pas été assez assimilés, c’est le cas maintenant …


A Big Hill, nous irons dormir dans notre premier free camp, à la dure ou presque (toilettes sèches présentes.. cela change tout, enfin quand il ne tombe pas des trombes d’eau!). J’en profiterai pour essayer la pâtisserie à bord.. catastrophe, le moule était percé et le four n’est en fait qu’un grill déguisé. Cela finira en pancake à la banane, dire que les enfants ont adoré…bande d’ingrats;)

Le lendemain, nous motivons la fine équipe pour une rando jusqu’aux cascades d’Eskrine.

Le soir, nous visons le Bimbi Park qui héberge plein de gentils koalas. Nous ferons la connaissance d’une famille française vivant à Singapour autour d’un apéritif.

Le lendemain, intrigués par une activité ebike-ecolo, nous suivons l’inénarrable Nathan sur les pistes entourant Cape Otway. Les vélos électriques sont unanimement validés par la famille, Numérobis décrétera même que c’est son « sport » préféré ! Nous humerons non sans délectation des crottes de maman Koala, à la bonne odeur d’Eucalyptus, goûterons des baies blanches et soignerons nos futures coupures à l’aide de décoctions maison. Maintenant, les enfants sont prêts à dévorer tout ce qui pousse.

Une pause au phare de Cape Otway nous aidera à prendre conscience des conditions de vie bien précaires des premiers colons, le petit cimetière abritant des petites sépultures bouleversera notre petit monde.

Nous continuons sur la Great Ocean Road.

Le 4 mars, nous terminerons cette jolie route à Warrnambool, les enfants profiteront des grands playgrounds et tyroliennes mis à leur disposition. Le lendemain, grande émotion pour notre triple A… l’achat tant attendu d’un boomerang, lui qui attendait l’occasion depuis « au moins deux îles » (comprendre depuis la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande). La rando dans la réserve de Tower Hill passera comme une lettre à la poste et le premier essai du boomerang sera …fracassant! Bien qu’ayant suivi à la lettre les instructions, le boomerang fit un …400 ch’ais pas combien degrés et revint directement à son écurie, c’est à dire à la boutique, oubliant de demander l’ouverture des fenêtres… un grand bang plus tard et bien que secrètement impressionnés par la trajectoire, nous filâmes sans demander notre reste! Pas bien loin quand même, nous partagerons notre déjeuner avec une amie autruche aussi curieuse qu’affamée.

Mais, il vole!

A port Fairy, nous sortons notre brave groupe pour une promenade à Griffiths Island. Le soir, nous demandons au propriétaire de notre zone de camping où nous pourrions lancer le boomerang. Ce dernier trop heureux nous envoie chatouiller les perroquets blancs qui font un bruit pas possible… et zoom l’engin se prend dans les arbres pour le plus grand malheur de triple A qui pleure à chaudes larmes la perte de son engin. Nous nous épanchons auprès de nos voisins et le lendemain, nous avons la surprise de trouver au pied de notre destrier le boomerang de notre jojo! La vie est vraiment belle, les fées (et leurs chiens chasseurs de boomerang ) veillent!
Nous devons maintenant prendre la route pour Adélaïde, changeant ainsi notre programme qui ne prévoyait pas de passage par Kangaroo Island. La route est très très sèche et aride, nous déjeunons près du Lake Albert. Triple A trépigne à l’idée de sortir de nouveau son boomerang, Greatwine fait le kéké et le lance… plouf dans le lac! Il sera bon pour se mettre en maillot en mode express pendant que sa sœur surveille l’objet flottant identifié … miracle, le boomerang sera sauvé des eaux! Dans le genre résilient…

Le retour du Boomerang… un peu mouillé

Arrivés sur Victor Harbour, nous irons nous détendre les pattes sur la jolie île de Granit. GG est fière de pouvoir marcher maintenant 1 km sans être portée… elle est encouragée comme il se doit par ses vieux parents.


Samedi , mauvaise surprise avec le ferry réservé et payé sur directferry : pas de confirmation… nous sommes bons pour passer une heure à l’office du tourisme tenus par l’amicale du 3ème ou plutôt du 4ème âge. En tout cas, notre petite dame dépatouille la situation en nous trouvant d’autres horaires .. on n’aura pas fait toute cette route pour rien. Un petit tour sur la pointe Bluff est organisé après quelques courses.

1h de ferry plus tard, nous voilà sur Kangaroo Island. L’arrivée est tardive, nous devons rouler 1/2 h avec un soleil couchant et faire nos premières rencontres avec des kangourous, malheureusement plus en état de sauter..cela change des lapins et chats victimes de la route en NZ. La zone de camping sauvage est superbe.
L’île est brûlée à 80%, il reste des emplacements sauvés à l’ouest comme la Wildlife reserve où les enfants feront réserve de câlins aux kangourous. Malheureusement la partie ouest (Flinder Chase NP) est totalement fermée.

Les plages sont magnifiques, parfaites et adaptées pour déjeuner. Nous notons au passage que des barbecues au gaz sont possibles partout en Australie, même dans les coins les plus reculés… à chacun ses priorités. Pour les NZ, c’est le gel hydroalcoolique et pour nous ce serait plutôt les toilettes, l’eau et l’électricité.

Nous dormirons à Ému et retrouverons nos amis suisses qui auront la chance de tâter en live les araignées version XXL dans leur salle de bain. Une bonne soirée suivra et le lendemain nous irons dans le sud de l’île à Vivonne bay, au large de « Kersaint »!! Ca ne s’invente pas et nous permet de repenser aux amis bretons. Nous ne pouvons ne pas aller surfer sur les dunes de sable et revenir bien… ensablés par tous les orifices !! Vive la douche à l’arrivée.

Mardi lever aux aurores (4:30)… ça pique mais c’était le seul ferry disponible pour rejoindre le continent. Nous avons longuement hésité à laisser les enfants dormir dans le camping-car mais la raison l’a emporté …. leur bonne humeur et la fatigue se manifesteront en retour de bâton. Nous visons depuis Cape Jervis les Grampians, 6 h de routes prévues… sans les imprévus, en l’espèce un détour de plus d’une heure et la prise en compte de notre vitesse moyenne. Notre destrier sera à l’occasion baptisé au doux nom de SpeedySix. Nous nous relaierons pour la conduite, si je vous dis que le capitaine a piqué un roupillon, je vous laisse imaginer son degré de fatigue…lui qui freine du pied généralement quand je conduis, alors avec le camion, pardon le CC…

Nous avons enfin vue sur la magnifique chaîne des Grampians sous un ciel azur, cependant en oubliant de configurer le gps en mode « éviter les pistes » ce qui nous a valu un ratatinement des vertebres express…. heureusement court.

Spectaculaires les Grampians

Au bout de 9h de route, nous ne sommes pas mécontents de voir la fin, Speedy6 s’est transformé en Cocotte minute, les deux aînés petent une durite. Arrivés à Halls Gap nous faisons aux enfants la surprise de retrouver les 20000 lieues en goguette avec la maman de Guillaume. Autant dire que la soirée fut bonne – comprendre: on n’a pas vu les enfants. Amusant de les retrouver avec une situation inversée par rapport à la NZ: eux en voiture/hôtel et nous en CC. Les enfants iront observer un combat de boxe entre kangourous, on se sent moins seuls;)

Il y a bien un incendie en arrière-plan, «managed » selon les autorités

Mercredi, nous irons nous en mettre plein la vue dans le parc national des Grampians, entre les chutes, les vues spectaculaires et les jolies randos.

Retour sur le site du camping, les deux jeunes retrouvent les joies du tennis. Le terrain est bien sympa mais envahi de déjections de kangourous, le petit besoin en pleine nuit est épique, nous passons entre les marsupiaux endormis.

Jeudi 12 mars, nous entreprenons l’ascension du Mont William, le parking est désert, nous croiserons juste un couple de québécois. Au retour, nous lirons plus attentivement l’affiche qui interdisait en fait le sentier… expliquant ainsi la totale quiétude sur le chemin. Notre trajet passe par Ballarat, ville célèbre pour son gisement d’or.

Nous visiterons Sovereign Hill, un village reconstitué du début XIXeme de chercheurs d’or. Les enfants apprécient tellement que nous serons bons pour y retourner le lendemain. Soyons honnêtes, c’est extrêmement bien fait et efficace. Cela résonnait en plus bien avec le livre de B.Simonay (la dame d’Australie ) relatant l’histoire de la mine.

Nous sommes maintenant sur la route pour Melbourne, prochaine étape Sydney où nous croisons les doigts pour que nos visiteurs puissent nous rejoindre.

Nous pensons à tous ceux qui sont impactés par la grippe et la psychose ambiante. Ici tout est à la cool sauf pour le papier-toilette qui a été pris d’assaut … rupture de stock dans les magasins. Les australiens ont un sens des priorités surprenant. Pas grave, au pire on fera à l’indienne;)

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