Quelques nouvelles de l’équipage depuis notre départ des Tuamotu.
Nous avons passé deux semaines à Papeete, entrecoupées par un break à Moorea.
La marina de Papeete est certes bien située, puisqu’en plein centre ville, néanmoins, on a du mal à se faire à la pollution et au bruit de la circulation. Golden Girl aura à peine mis pied à terre qu’on ne la reverra plus que pour l’essentiel, les repas et les sacs pour les soirées avec les amies…
J’essaie de profiter de cette escale pour me remettre à la course à pied, avec la chaleur étouffante, on appellera cela plus modestement de la marche rapide sous assistance hydraulique en quasi continu!
Cette escale nous permet d’annoncer aux enfants que nous allons prolonger le voyage d’un an. Les garçons prennent bien l’annonce, en revanche de gros rouleaux affluent dans les yeux de Golden Girl, poisson d’avril ma fille!!
Des colis sont arrivés de France, impatiemment attendus par les enfants qui ne tiennent plus en place, Noël avant l’heure!! Merci les grands-parents de les avoir autant gâtés, la garde-robe est renouvelée, et ce n’est pas du luxe.
Avant de repartir de Papeete (pour de bon?), nous remontons une dernière fois à pied au Belvédère pour la fameuse fondue. Nous préparons des jolies feuilles pour faire du stop et nous répartissons en deux équipes, le papa avec ses deux derniers et moi avec les deux grands. Nous nous mettons prudemment en arrière histoire de maximiser nos chances… peine perdue, une voiture s’arrêtera assez rapidement pour prendre…. évidemment les autres! Bonjour le vent.
Vexés comme des poux, nous devons continuer à marcher sous un beau soleil. Un bus passe, nous le hélons , malheureusement il rentre au hangar. Cependant, il revient sur ses pas et nous prend. Super sympa, il fera tout un détour pour nous déposer au rond point d’Arue. A peine descendus, une voiture qui passait en face de nous fait demi-tour et nous embarque sans rien nous demander…. incroyable, c’est le jeune couple qui avait pris la première équipe qui nous embarque jusqu’au début de la grimpette. Adorable, quand on sait que ce n’était pas du tout leur destination initiale. Les polynésiens sont décidemment généreux et accueillants. En haut, nous apprécierons la fondue et la raclette à leurs justes valeurs.
A Moorea, deux miracles verront le jour. Le premier, à ma grande émotion, je me suis lancée en wake et, (c’est là que le miracle intervient), j’ai décollé au bout de la quatrième tentative… bon, j’ai trainé des courbatures pendant quelques temps….

Le deuxième miracle consista à retrouver le capitaine occupé à faire des crêpes pour les enfants, j’étais trop bouleversée pour immortaliser ce moment… dommage.
Nous partons de Papeete le 12 avril pour Raiateia. La navigation est tranquille, nous arrivons à temps pour fêter l’anniversaire d’Annabelle de Mirage. Nous retrouvons également avec plaisir Escapade .

Nous sommes effondrés et nauséeux le 15 au soir en regardant les images de Notre Dame en feu, des souvenirs de jeunesse remontent, quand une nuit avec 3 amis nous avions escaladé les échafaudages et nous étions promenés sur son toit, avions embrassé la rosace et contemplé Paris au petit jour, émus à l’idée d’être dans un lieu si spécial et si fort….
Nous partons pour Huahine, l‘ile est très jolie, assez peu touristique. Nous descendons tranquillement de mouillage en mouillage. Les coraux sont magnifiques, et l’intérieur de l’ile n’est pas en reste. Pâques arrive à grands pas, vendredi saint nous participerons au chemin de croix, qui en fut un, à 15H en plein soleil et dehors… dur dur! Heureusement qu’une station sur deux était en français, le capitaine s’en souviendra, il a été rapidement identifié pour une lecture!

Nous continuons la descente de l’ile, non sans avoir acheté au super U le basique de tout repas de Pâques dans la famille: des asperges, un gigot d’agneau, de quoi faire un gâteau aux amaretti et des œufs bien sûr .

Nous retrouvons avec plaisir Esploristo et ses deux filles qui nous précède de quelques semaines et qui attend la prochaine fenêtre météo pour rallier les Tonga, Fidji et autres iles lointaines.
Ne voulant pas vider nos bouteilles de gaz avec un gigot de 7 h, nous imaginons avec le capitaine cuire la viande au bbq, en mettant le couvercle pour faire une sorte d' »étouffé », et laisser confire toute la nuit.
Au petit matin, nous nous sommes trouvés fort dé-« confits » en voyant la viande toute cramoisie…. au temps pour les innovations culinaires 😉

Les enfants trouveront vite leurs œufs cachés à l’extérieur du bateau avant qu’ils ne deviennent de la pate à tartiner, des revues et des livres sont venus compléter les chocolats, encore merci les GP!!





Nos deux grands étant en début de crise d’ado, enfin l’aîné mais Numérobis en bon second (et je sais de quoi je parle) ne se laisse pas distancer, nous décidons de les laisser à bord pendant que nous louons deux scooters pour un tour de l’ile avec les deux plus jeunes.
A peine partis, un grain déferle, nous sommes obligés de nous arrêter et nous abriter. Un texto un brin provocant des garçons nous informe que de leur coté, il ne pleut plus…



Nous continuerons la route entre deux grains, l’ile est très belle , nous profiterons d’un beau soleil pour nous baigner dans les jardins de coraux et visiter les anguilles aux fameux yeux bleus (« comme les miens quoi! » dira Triple A désabusé).
Au retour, à l’occasion d’une escale (non pas pittoresque mais pour se mettre à l’abri de la pluie), impossible de faire repartir le scooter du capitaine. Il faut croire que la machine n’aime pas l’humidité. Après moults efforts, aidés de locaux, nous repartons.
Nous nous ferons cueillir par un orage titanesque quelques centaines de mètres plus loin, la route s’est transformée avec les torrents de boue qui déferlent, on se croyait en pleine période de mousson en Asie du Sud-Est;.. souvenirs, souvenirs! Nous nous remettons à l’abri (en prenant soin de laisser les moteurs allumés), Gaia (bateau voisin qui vient d’être racheté à Marine et Adrien) dans son auto louée qui passait à ce moment-là, s’arrête et nous propose de prendre les plus jeunes qui commençaient à fondre comme du sucre…. nous acceptons avec joie, et les retrouverons un peu plus tard… presque secs. De notre coté, pas un cm2 de peau n’aura été épargné par la pluie.
Occasion de prendre un apéritif le soir avec eux pour les remercier et faire mieux connaissance.
Aujourd’hui, 24 avril, est un grand jour dans notre vie de tour du mondiste: nous avons fini le CNED!!! Les cahiers au feu, la maitresse au….???!