Annonce Spéciale

Après quelques semaines silencieuses, occupées entre Fort de France et le Marin, nous avons la joie de vous annoncer le baptême de…

6gone, le  nouveau nom du bateau!

Pour les esprits coquins, cela officialise définitivement  que nous sommes heureux à 6 et que 7gone, ne sonne pas bien du tout!!

L’ancien nom du bateau Maouli ne me parlant vraiment mais alors, vraiment pas du tout, le capitaine, bien que superstitieux, a  accepté de changer le nom. De mon coté, je me suis engagée à couper autant de fois que nécessaire notre sillage et me plier à toutes les bizarreries marines.

Rendez-vous a donc été pris à Fort de France aux douanes et aux affaires maritimes et en l’espace de 2 heures, nous avions le blanc-seing de l’administration française. En quittant Fort-de France, nous avons coupé 3 fois notre sillage, en zigzagant entre les bouées qui trainaient, chaud mais nécessaire pour conjurer tout mauvais sort!

Une fois le nom changé, départ pour le Marin, pour un toilettage et révision complète de la bête, changement de trampoline  (nécessaire vu qu’à chaque passage, j’accentuais les trous, vexant non?), mise en place d’hélices tripales pour foncer sur les flots, minéralisation de l’eau pour éviter le scorbut, et autres aménagements.

Enfin, et surtout, nettoyage de la coque, mise-en-place d’un antifooling (nous avions opté pour rouge au début, bien sur. En allant au magasin faire un dernier check, j’ai demandé à regarder le nuancier. Horreur, le rouge en question était couleur brique/marron. Ni une ni deux, à défaut de gris foncé, le noir fera parfaitement l’affaire).

Enfin, nous avons fait poser notre logo fétiche (merci Anna pour ta réactivité sur la police de caractère) et sommes sortis du chantier samedi matin, heureux et fiers!

Arrivés à quelques encablures de Ste-Anne, au mouillage Moustique, si bien nommé, nous avons célébré l’évènement, fête sur le bateau! Nous avons dû nous y reprendre à 3 fois pour que la bouteille se brise, cette dernière faisant des gros pocs sur la coque sans rompre. Diner préparé par tous…ou presque, triple A s’étant endormi de fatigue vers 16h et n’ayant émergé qu’au moment du Baptême.

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Nous voilà donc avec un beau bateau tout beau, nous partons sur la cote Atlantique de la Martinique la semaine prochaine, avant notre migration vers le Sud.

Bonnes vacances à tous!

 

Au fond de l’eau… (US VI- Guadeloupe)

Traversée des

USVI  pour la Guadeloupe:3 jours , 2 nuits pour atteindre la Guadeloupe. La traversée est quasi face au vent, fatiguant et surtout nauséant! Pourtant on a limité un maximum l’usage du moteur.Impossible de faire quoi que ce soit pendant les 12 premières heures, l’horreur! Si seulement j’avais pu déléguer les besoins les plus primaires… mise sous patch rapide , effet un peu retardé mais salvateur .

Nuits très agitées entre grains coup sur coup , on a  même sorti les vestes de quart qui moisissaient dans les cabines .

Gros débats à 2h du matin avec le Capitaine sur une route de collision avec un bateau qui s’est avéré être les lumières de l’île de Saba surmontées de l’étoile du berger (vous imaginez le niveau de fatigue)!

Arrivée aux Saintes ( pain de sucre), repos bien mérité dans ce mouillage que nous aimons beaucoup. Nous en profitons pour faire des lessives que nous étendons à la vue de tous. Un des enfants nous informe qu’un vêtement est tombé à la baille. Nous les laissons chercher pendant quelques temps .

De guerre lasse, je m’y colle et récupère de manière totalement insensée le dit vêtement , remonte totalement suffocante et au bord de l’apoplexie pour….le boxer du Capitaine … j’ai lancé la sonde: 9,20 mètres de profondeur pour un vieux slibard, n’importe quoi 😶

Deux jours plus tard, on vise Point-à-Pitre pour avitaillement. Évidemment nous mettons la ligne de traîne ( nous avons pêché lors des premières heures de la traversée un Baracuda …et un autre poisson jaune et noir qui s’est fait la malle en découvrant la tête de ses chasseurs, ensuite, pas trop essayé vu l’état de l’équipage). À l’occasion d’un enieme virement de bord – l’idée étant d’éviter un maximum le moteur source de nausées – ce qui devait arriver arriva…nous nous sommes pris notre propre ligne dans l’hélice… dans le genre boulet au carré …

La responsable plonge, pas très motivée , et pour cause, 2 ailerons nous entourent (des dauphins bien sûr mais sur le coup…).J’arrive à dégager la traîne, heureusement facilement.

Le port de Point à Pitre est … comment dire, peu engageant, nous mouillons entre deux épaves, nous voici prévenus !

Petit tour au magasin de pêche et de plongée que nous dévalisons ,le harpon est maintenant adapté à mes muscles en chewing-gum , plus d’excuses !

Le lendemain, départ pour le Gosier, crise de panique de notre aîné , trop proche des bestioles … nous partons assez vite, sans doute trop. GG hurle « l’annexe!!! » Puis « mes chaussures » . Effectivement l’annexe se trouve totalement retournée, le moteur dans l’eau et le contenu dispersé autour (nos chaussures que nous n’utilisons que lorsque nous sommes à terre).

Panique totale évidemment, c’est à ce moment que nous entendons une grosse sirène, un bateau pilote nous invitant à dégager rapidement , un énorme cargo devant passer …

Nous nous mettons de côté , regardons nos chaussures passer sous le cargo désolés et nous mettons à l’abri.

Le Capitaine et Greatwine essaient de relancer le moteur de l’annexe, miracle , il marche malgré son séjour sous marin. Ils partent à la recherche des chaussures et reviennent 1/2 h après, avec les 12 chaussures… on ne se remet pas de notre chance!

Arrivée à Marie-Galante, nous nous mettons sur l’anse Carnot, très joli endroit.
Impatients, nous sortons le matériel de pêche et filons nous affronter à tout ce qui voudra bien se montrer.

Premier jour, deux langoustes … le bonheur !

Deuxième jour, 4 !

Je tairai le nombre de tirs pour en arriver là ni le ratio langouste pêchée/ nb  qui s’échappent ! Golden Girl est incroyable, elle me sert de rabatteur, redoutable d’efficacité (d’autant plus qu’elle ne les mange pas!). Vous l’aurez compris, ce sont les femmes qui pêchent dans la famille …

Nous profitons de cet endroit incroyable encore quelques jours, retour sur les Saintes mercredi et le fameux Pain de Sucre.

Très bonnes vacances à tous!

 

Apprentissages (USVI fin)

 

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Qui voit la deuxième fleur?

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« et maintenant, tu lui fais le plateau »
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Comment ça il n’est pas frais mon poisson?
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Ces derniers jours ont été bercés par un doux rythme composé pour partie de randonnée dans des sites superbes, des baignades dans des endroits non moins aussi beaux et de nombreux apprentissages.

St-John étant un parc national pour partie, l’intérieur de l’ile est riche de trails menant de criques en criques ou traversant l’ile. L’équipage d’Artémis nous a entrainé et permis de découvrir que notre petit dernier tenait le choc malgré ses sandalettes et ses ampoules. Le dénivelé était souvent assez costaud, me faisant regretter d’avoir repris du banana bread le matin, alors qu’il  chantonne et se raconte des histoires sans fin. En tout cas, c’est toujours sympa de faire ce genre de rando à plusieurs familles, les enfants avancent bien mieux ! C’est aussi l’occasion de savourer encore plus l’immense chance que nous avons de pouvoir découvrir des pays des cotes et à l’intérieur, quel luxe !

La végétation est riche, beaucoup de cactus, d’Aloe Vera, et ce qui  ressemble à des frangipanier, dont je me shooterais volontiers au parfum. D’ailleurs, en faisant sentir une des fleurs à Lise, fille d’Artemis, elle m’a dit poétiquement dit « on dirait l’odeur de chez Gamm vert !!! ».

En plus de ses talents de randonneuse, Fabrina est une grande diplomate. Elle m’a proposé un après-midi de m’apprendre à couper les cheveux (face, sans doute au massacre sur le cobaye père !). J’ai accepté avec plaisir et ni une ni deux, je sors mes ciseaux et la tondeuse, nous nous installons sur le trampoline de leur bateau. Numérobis se fait choper sournoisement pour servir de test, il cache sa joie… Fabrina m’explique les bases et hop on y va de bon cœur.

A un moment, après m’avoir observée en train d’essayer d’attraper la mèche d’une main, coincer le peigne entre mes dents et les ciseaux dans l’autre main, sur un trampoline qui tangue au gré des vagues, elle me dit, ennuyée « désolée, je t’ai montré en partant du principe que tu étais droitière, si tu veux, je peux te montrer dans l’autre sens »…

…euh, officiellement je suis  droitière…. !

en réalité, suis pas bien définie, j’alterne les deux mains, ce qui explique ma maladresse et mon sens disons peu « manuel ». Ma mère, bien que donnant des cours de couture il y a qq années a lâché l’affaire après s’être arraché les cheveux à essayer de me faire faire les basiques …

Coté émotion, le grand moment dont je rêvais secrètement depuis que l’on a envisagé le voyage est arrivé, nous avons p éché notre premier poisson ! Les circonstances étaient sportives, lors d’une petite navigation, sur un créneau de l’ile en dehors de la réserve naturelle, nous avons lancé la traine préparée par Sébastien. La houle étant forte, j’entends mes bouteilles d’huile se fracasser, je reviens vite fait dans la cuisine rectifier et là, la planche avec la traine s’envole sous mes yeux dépités.

Le capitaine, dans sa grande mansuétude, accepte d’essayer le récupérer la planche (ce qui est sympa car nous étions dans un coin assez chaud, plein de falaises et de gros cailloux affleurant).

Miracle, on repère la planche (entrainement d’homme à la mer en somme), je prends la gaffe et miracle, la traine est encore dessus. Greatwine remonte aussi vite que possible le fil pour éviter qu’il aille se coincer dans une hélice…et hurle de peur. Il y a un poisson au bout (ce qui explique évidemment que la planche, mal attachée se soit envolée).

Le poisson est beau, je demande à  Numérobis d’aller choper une bouteille de rhum pour endormir la bête qui se défend. Nous le remontons, le saoulons (la bouteille y est quasiment passée, je priais pour que le poisson soit comestible vu ce qu’on avait sacrifié !).

Le poisson se réveille au moment où j’allais lui retirer l’hameçon, frayeur générale, encore un petit coup de rhum et il est achevé.

On se remet de nos émotions, épluchons le mini guide sur les poissons coralliens pour trouver ce qu’est la bête… un barracuda, et m… impossible de le manger, ils sont touchés par la ciguatera (autrement appelée « la gratte »), mauvaise pioche.

Déçus mais heureux, nous gardons le bestiau pour le montrer à Artemis. Coup d’œil du capitain , verdict, c’est un beau Thazard de 65 cms!!

Génial, nous le préparons avec Sébastien le soir, 2kgs de « viande », absolument délicieux… le bonheur tient à peu de choses !