Ca s’en va et ça revient (ou pas): l’histoire du boomerang résilient.

Australie: Victoria-South Australia-Kangaroo Island

Nous faisons nos adieux à la Nouvelle-Zélande non sans avoir revu nos amis suisses de http://www.passionvoyages.ch/blog, croisés au hasard d’une rue de Christchurch. A l’aéroport, la queue est longue pour l’enregistrement, nous avons 5 gros sacs pour 6. Apparemment, les poids des valises ne sont pas communicants, nous devons mettre en place en urgence un sixième sac. Après quelques heures de vol, nous sommes heureux d’arriver en terre australienne, nous testerons un resto italien à l’arrivée bien sympa.

Opération récupération de la clé de l’appartement dans une Locke-box

Visite le lendemain du musée de Melbourne dans la lignée de ses cousins kiwis, didactique! Après une balade sur les quais (on ne se refait pas), nous rejoindrons nos amis suisses ainsi que les Nolls (http://lesnollsontdeuxailes.ca) pour une soirée mémorable sur le roof de l’auberge de jeunesse (j’ai pris un sérieux coup de vieux en voyant tous ces backpackers agglutinés autour de leur popote !).

Musée bien sympa
La joie de rencontrer d’autres âmes voyageuses

Le 29 février sera le jour où… la famille 6Gone fera ses premiers pas en camping-car, cela ne peut arriver que tous les 4 ans! Après l’excitation, vint le moment de caser les 5, pardon 6 sacs pleins à craquer ainsi que leurs propriétaires sans compter les bagages à main, dans un espace correspondant à notre ancien carré … challenge relèvé quasi haut la main… Après avoir erré une heure dans Melbourne et fait perdre au capitaine ses derniers cheveux, arriva le moment du dépliage de la maison de poupée… nous nous installons courageusement à l’arrière dans ce qui est considéré comme un queen size… rétrogradé en princess size! Il va falloir prendre nos marques, cela ressemble à la vie en bateau (comprendre ne rien laisser sorti sinon au premier virage, cela valse) version lilliputienne. En terme de tranquillité et d’intimité, ça envoie du lourd!
Le premier jour de mars sera sur la Great ocean road, magnifique, mais les rouleaux de vagues sont peu engageants… moi qui aime bien piquer des têtes, je n’ose pas. Nous avons d’ailleurs fait un stop sur LA plage de nudistes de toute la route… bon, si les cours de biologie n’avaient pas été assez assimilés, c’est le cas maintenant …


A Big Hill, nous irons dormir dans notre premier free camp, à la dure ou presque (toilettes sèches présentes.. cela change tout, enfin quand il ne tombe pas des trombes d’eau!). J’en profiterai pour essayer la pâtisserie à bord.. catastrophe, le moule était percé et le four n’est en fait qu’un grill déguisé. Cela finira en pancake à la banane, dire que les enfants ont adoré…bande d’ingrats;)

Le lendemain, nous motivons la fine équipe pour une rando jusqu’aux cascades d’Eskrine.

Le soir, nous visons le Bimbi Park qui héberge plein de gentils koalas. Nous ferons la connaissance d’une famille française vivant à Singapour autour d’un apéritif.

Le lendemain, intrigués par une activité ebike-ecolo, nous suivons l’inénarrable Nathan sur les pistes entourant Cape Otway. Les vélos électriques sont unanimement validés par la famille, Numérobis décrétera même que c’est son « sport » préféré ! Nous humerons non sans délectation des crottes de maman Koala, à la bonne odeur d’Eucalyptus, goûterons des baies blanches et soignerons nos futures coupures à l’aide de décoctions maison. Maintenant, les enfants sont prêts à dévorer tout ce qui pousse.

Une pause au phare de Cape Otway nous aidera à prendre conscience des conditions de vie bien précaires des premiers colons, le petit cimetière abritant des petites sépultures bouleversera notre petit monde.

Nous continuons sur la Great Ocean Road.

Le 4 mars, nous terminerons cette jolie route à Warrnambool, les enfants profiteront des grands playgrounds et tyroliennes mis à leur disposition. Le lendemain, grande émotion pour notre triple A… l’achat tant attendu d’un boomerang, lui qui attendait l’occasion depuis « au moins deux îles » (comprendre depuis la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande). La rando dans la réserve de Tower Hill passera comme une lettre à la poste et le premier essai du boomerang sera …fracassant! Bien qu’ayant suivi à la lettre les instructions, le boomerang fit un …400 ch’ais pas combien degrés et revint directement à son écurie, c’est à dire à la boutique, oubliant de demander l’ouverture des fenêtres… un grand bang plus tard et bien que secrètement impressionnés par la trajectoire, nous filâmes sans demander notre reste! Pas bien loin quand même, nous partagerons notre déjeuner avec une amie autruche aussi curieuse qu’affamée.

Mais, il vole!

A port Fairy, nous sortons notre brave groupe pour une promenade à Griffiths Island. Le soir, nous demandons au propriétaire de notre zone de camping où nous pourrions lancer le boomerang. Ce dernier trop heureux nous envoie chatouiller les perroquets blancs qui font un bruit pas possible… et zoom l’engin se prend dans les arbres pour le plus grand malheur de triple A qui pleure à chaudes larmes la perte de son engin. Nous nous épanchons auprès de nos voisins et le lendemain, nous avons la surprise de trouver au pied de notre destrier le boomerang de notre jojo! La vie est vraiment belle, les fées (et leurs chiens chasseurs de boomerang ) veillent!
Nous devons maintenant prendre la route pour Adélaïde, changeant ainsi notre programme qui ne prévoyait pas de passage par Kangaroo Island. La route est très très sèche et aride, nous déjeunons près du Lake Albert. Triple A trépigne à l’idée de sortir de nouveau son boomerang, Greatwine fait le kéké et le lance… plouf dans le lac! Il sera bon pour se mettre en maillot en mode express pendant que sa sœur surveille l’objet flottant identifié … miracle, le boomerang sera sauvé des eaux! Dans le genre résilient…

Le retour du Boomerang… un peu mouillé

Arrivés sur Victor Harbour, nous irons nous détendre les pattes sur la jolie île de Granit. GG est fière de pouvoir marcher maintenant 1 km sans être portée… elle est encouragée comme il se doit par ses vieux parents.


Samedi , mauvaise surprise avec le ferry réservé et payé sur directferry : pas de confirmation… nous sommes bons pour passer une heure à l’office du tourisme tenus par l’amicale du 3ème ou plutôt du 4ème âge. En tout cas, notre petite dame dépatouille la situation en nous trouvant d’autres horaires .. on n’aura pas fait toute cette route pour rien. Un petit tour sur la pointe Bluff est organisé après quelques courses.

1h de ferry plus tard, nous voilà sur Kangaroo Island. L’arrivée est tardive, nous devons rouler 1/2 h avec un soleil couchant et faire nos premières rencontres avec des kangourous, malheureusement plus en état de sauter..cela change des lapins et chats victimes de la route en NZ. La zone de camping sauvage est superbe.
L’île est brûlée à 80%, il reste des emplacements sauvés à l’ouest comme la Wildlife reserve où les enfants feront réserve de câlins aux kangourous. Malheureusement la partie ouest (Flinder Chase NP) est totalement fermée.

Les plages sont magnifiques, parfaites et adaptées pour déjeuner. Nous notons au passage que des barbecues au gaz sont possibles partout en Australie, même dans les coins les plus reculés… à chacun ses priorités. Pour les NZ, c’est le gel hydroalcoolique et pour nous ce serait plutôt les toilettes, l’eau et l’électricité.

Nous dormirons à Ému et retrouverons nos amis suisses qui auront la chance de tâter en live les araignées version XXL dans leur salle de bain. Une bonne soirée suivra et le lendemain nous irons dans le sud de l’île à Vivonne bay, au large de « Kersaint »!! Ca ne s’invente pas et nous permet de repenser aux amis bretons. Nous ne pouvons ne pas aller surfer sur les dunes de sable et revenir bien… ensablés par tous les orifices !! Vive la douche à l’arrivée.

Mardi lever aux aurores (4:30)… ça pique mais c’était le seul ferry disponible pour rejoindre le continent. Nous avons longuement hésité à laisser les enfants dormir dans le camping-car mais la raison l’a emporté …. leur bonne humeur et la fatigue se manifesteront en retour de bâton. Nous visons depuis Cape Jervis les Grampians, 6 h de routes prévues… sans les imprévus, en l’espèce un détour de plus d’une heure et la prise en compte de notre vitesse moyenne. Notre destrier sera à l’occasion baptisé au doux nom de SpeedySix. Nous nous relaierons pour la conduite, si je vous dis que le capitaine a piqué un roupillon, je vous laisse imaginer son degré de fatigue…lui qui freine du pied généralement quand je conduis, alors avec le camion, pardon le CC…

Nous avons enfin vue sur la magnifique chaîne des Grampians sous un ciel azur, cependant en oubliant de configurer le gps en mode « éviter les pistes » ce qui nous a valu un ratatinement des vertebres express…. heureusement court.

Spectaculaires les Grampians

Au bout de 9h de route, nous ne sommes pas mécontents de voir la fin, Speedy6 s’est transformé en Cocotte minute, les deux aînés petent une durite. Arrivés à Halls Gap nous faisons aux enfants la surprise de retrouver les 20000 lieues en goguette avec la maman de Guillaume. Autant dire que la soirée fut bonne – comprendre: on n’a pas vu les enfants. Amusant de les retrouver avec une situation inversée par rapport à la NZ: eux en voiture/hôtel et nous en CC. Les enfants iront observer un combat de boxe entre kangourous, on se sent moins seuls;)

Il y a bien un incendie en arrière-plan, «managed » selon les autorités

Mercredi, nous irons nous en mettre plein la vue dans le parc national des Grampians, entre les chutes, les vues spectaculaires et les jolies randos.

Retour sur le site du camping, les deux jeunes retrouvent les joies du tennis. Le terrain est bien sympa mais envahi de déjections de kangourous, le petit besoin en pleine nuit est épique, nous passons entre les marsupiaux endormis.

Jeudi 12 mars, nous entreprenons l’ascension du Mont William, le parking est désert, nous croiserons juste un couple de québécois. Au retour, nous lirons plus attentivement l’affiche qui interdisait en fait le sentier… expliquant ainsi la totale quiétude sur le chemin. Notre trajet passe par Ballarat, ville célèbre pour son gisement d’or.

Nous visiterons Sovereign Hill, un village reconstitué du début XIXeme de chercheurs d’or. Les enfants apprécient tellement que nous serons bons pour y retourner le lendemain. Soyons honnêtes, c’est extrêmement bien fait et efficace. Cela résonnait en plus bien avec le livre de B.Simonay (la dame d’Australie ) relatant l’histoire de la mine.

Nous sommes maintenant sur la route pour Melbourne, prochaine étape Sydney où nous croisons les doigts pour que nos visiteurs puissent nous rejoindre.

Nous pensons à tous ceux qui sont impactés par la grippe et la psychose ambiante. Ici tout est à la cool sauf pour le papier-toilette qui a été pris d’assaut … rupture de stock dans les magasins. Les australiens ont un sens des priorités surprenant. Pas grave, au pire on fera à l’indienne;)

Nouvelle-Zelande on the road (île du Nord-Nord de l’île du Sud)

Les derniers jours de 6Gone sur les flots seront nostalgiques: dernière sortie bateau pour rejoindre Lotus à Matangi, dernier anniversaire fêté avec les amis, dernière soirée Margarita, dernières baignades,… et aveu par les enfants de leurs délires sur le bateau, comme leurs quarts de nuit façon boîte de nuit avec les frontales en boules à facettes (comprendre clignotant rouge), la musique à fond pendant que les parents roupillent,.. .

Le pub de la marina est super sympa, nous irons avec le capitaine un soir et tomberons sur l’animation « quizz apero », bon nous n’avons pas tout compris mais avons terminé avec un score honorable mais pas de quoi repartir avec le panier garni. Pour la derniere soirée à bord, les enfants finiront à l’eau. Le lendemain nous ferons nos adieux à notre fidèle destrier et changerons de monture … bien plus rapide mais nous semblant peu spacieuse.

Notre programme laisse peu de place à l’improvisation, les réservations ont été faites il y a 6 mois pour éviter les surprises en terme de prix. Avec la jambe plâtrée de la minettte, nous devons néanmoins trouver des parades. Pendant que les garçons feront de la tyrolienne à Waitomo, je nous réserve une visite de grotte de vers luisants. Hélas, impossible pour elle d’y accéder… double déception difficile à faire passer…une bonne glace aidera. Triple A en revanche sera doublement ravi de prendre sa place et assister en plus à une cérémonie du thé très British.

Nous filons ensuite à Roturoa, nous avons la chance d’être surclassés dans une immense maison prévue pour 20. Moi qui m’apprêtais à râler quand le manager m’a annoncé qu’il était désolé car notre chambre était en travaux…

Occasion de faire connaissance avec une famille suisse en début de TDM, Laetitia et David avec leurs deux filles. La maison est équipée d’un immense jacuzzi… notre nouveau mouillage nous plaît bien.

Longue à remplir la baignoire…
Tout va bien

Roturoa est riche en activités, le tout est de trouver celles qui seront « béquilles friendly ». Nous tentons la Redwood Forrest et son parcours aérien entre les séquoias… ils acceptent notre fille, youpi! Elle est ravie, ses avant bras aussi, ils doubleront de volume…!

Nous nous promenons à Kuirau Park ensuite, plein de pools dégageant des odeurs plus ou moins engageantes. Le soir, nous ferons connaissance avec une autre famille FB et leur trois filles, les http://www.20000lieuessurlaterre.blog. C’est en plus l’anniversaire d’Olivia, occasion de sortir les moules à gâteaux que je traine dans la voiture au grand désespoir du capitaine.

Le lendemain, changement d’hôtel, toute bonne chose a une fin, mais nous restons sur Roturoa. Nous découvrons les joies du paquetage/dépaquetage quotidien et ses conséquences… nous y perdons à chaque fois quelque chose….et là ce seront les chaussures de triple A. Nous démontons la maison mais impossible de mettre la main dessus. Nous somme bons pour aller au Warehouse du coin (sorte de Lidl immense où on trouve tout à condition de ne pas être trop difficiles). Nous devons être un peu énervés car apres un moment dans la voiture, GG nous demande où est Numerobis… oublié aussi!!!

Une belle journée nous attendra entre la luge le matin et les piscines chaudes naturelles de Waikite.

On se croirait dans les télécabines des Alpes

On rejoint le lendemain la famille 20000 à Te Puia. Les geysers sont de la partie, nous trouvons un fauteuil roulant pour GG et profitons de ce bel endroit aux odeurs d’œufs multicentenaires. Nous cochons enfin la case « Kiwi », vu dans le petit sanctuaire.

Nous irons ensuite avec les deux plus jeunes à l’agrodome admirer les moutons et assister au sheepshow… notre fille commencera à avoir une belle éruption cutanée … la question sera de déterminer la cause. Bon, les petits moutons en peluche made in China trouvés à la sortie font un peu tâche …

Un petit plouf dans la piscine naturelle de Kérosène creek et un pique-nique improvisé avec les 20000, nous filons au sud vers Taupo. Au passage, nous irons admirer les Huka Falls et ferons une escale au Mac Do local qui a la particularité d’avoir un avion dans le jardin, au sein duquel nous pouvons déguster et apprécier à leur juste valeur les muffins (je ne suis pas encore prête pour un « repas » faut pas rêver non plus!).

Y a t’il un pilote dans l’avion?


Dimanche, une longue journée nous attend. Le capitaine, trop bon mais pas fou, nous accompagne, Guillaume et sa fille aînée Camille ainsi que nos deux grands et moi pour le Tongariro crossing.

Occasion pour notre minette de faire une soirée pyjama. Nous qui craignions un appauvrissement de la vie sociale de nos enfants ! Lever un peu tôt, certes mais oh combien magnifique. J’appréhendais un peu la grimpette et son beau dénivelé, ils annonçaient entre 6h30 (bons marcheurs) et 9h (pour les autres). Autant dire que le Capitaine avait pour mission de nous récupérer assez tardivement. En bilan, nous étions en short côté 6Gone… un peu glaçant avec 6 degrés à l’extérieur mais au moins les pauses ne s’éternisaient pas… 3 litres prévus par personne.. 1,5 auraient suffit. Beaucoup, beaucoup de monde. On avait l’impression d’être au sein d’une fourmilière géante. Le temps fut magnifique, les paysages lunaires et les enfants ont vraiment bien assuré, félicitations!

Après avoir entendu 100 fois « je ne suis pas bien dans mes chaussures, j’aurais dû mettre mes tongs, pourquoi ils n’ont pas mis de tyrolienne,… », un morceau de toblerone a été négocié en échange du silence pour la dernière heure avec Numerobis qui était lui même assez bien challengé par Camille du côté moulin à parole… 2 morceaux de Toblerone plus tard nous achevions la rando au pas de course en 7h et en silence! Le temps pour moi de ressentir les courbatures s’installer lors de l’interminable descente. Heureusement j’avais pu joindre le capitaine qui put nous récupérer plus tôt.

Nous avons rendez-vous lundi à l’hôpital de Wellington pour GG, nous faisons la route au pas de course et ressortons de l’hôpital…enfin allégés!! Bon, ce n’est pas encore complètement réparé mais nous sommes bien soulagés.

Mardi matin, nous filons au Te Papa museum, absolument génial à faire, musée qui a la bonne idée d’être gratuit et passionnant. Les deux heures passeront bien vite mais nous devons récupérer le ferry.

La mer est un peu formée, je ne suis toujours pas amarinée mais résiste, les ferrys sont ma hantise ! Les camions remplis de moutons et leurs odeurs présents sur le bateau n’aideront pas.

Pour l’anecdote, nous nous rendons compte avec 20 000 lieues, à la fois que Guillaume est un copain de promo de la soeur du capitaine, et que Marguerite a un frère en train de skier avec ma soeur- ils nous envoient une video!! Tiny world!

L’arrivée dans les Malborough sounds est magnifique, Picton est un village très mignon. Le soir, on ne sait pas si c’est le trop plein ou les hormones qui s’épanouissent ou… mais nos deux cadets pètent une durite, ça fight dans tous les sens !! Nous fuyons courageusement dans le pub du coin.

Nous irons faire une rando rapide sur le Queen Charlotte Walk, nous avançons à l’allure de chameaux… que nous sommes puisque nous nous relayons pour porter GG!La soirée s’annonce joyeuse, nos amis d’Issy nous rejoignent!

Suite au prochain numéro!!

Up and down in New Zealand (ou la découverte du système hospitalier local)

Nous restons encore quelques jours dans les îles puis retournons à Pahia. Occasion de nous imprégner un peu plus du kiwi way of life. Ils sont amusants avec leur nettoyant alcoolisé pour les mains présent à peu près partout, il doit y en avoir autant que de moutons par habitant, soit 10 pour 1!

A l’occasion d’un tour dans un magasin bio qui vendait en vrac, nous avons pu constater certains paradoxes. En tête de gondole: les bonbons haribo… mmmm le côté bio nous échappe encore mais c’est vrai qu’ils sont gluten-free, mes cuisses payent assez de le savoir. Cela ne nous a pas empêché de repartir avec pleins de sachets de quinoa, mélanges et graines (j’avais vidé toutes mes boites à l’arrivée, cela me démangeait de les remplir) sous le regard interrogatif mais plein d’espoir de triple A qui pensait qu’avec toute cette nourriture pour animaux nous allions enfin adopter un chien…

Nous partons avec Lotus visiter Waitangi où fut signé le fameux traité de paix. La visite est très chère et comprend manifestement des danses-haka ainsi que la présentation des premières pirogues…après un an dans le Pacifique, nous prenons le parti d’aller plutôt suivre une rando qui emmènent à des cascades. Jolie rando mais cascades … un peu décevantes. Les enfants au retour lèveront le pouce et prendront les visages les plus attendrissants pour être pris en stop…joli succès auprès d’y couple belge qui viendra en plus récupérer la deuxième partie du convoi.

Ici se construisit la légende
Les sentiers de rando sont extrêmement bien entretenus

Nous filons ensuite en bateau sur Russell, premier grand coup de cœur, le village (sans offense pour les kiwis car ce fut leur première capitale!) est très très British, joli comme tout.

On a hésité à mettre un cadenas

Une belle balade nous mènera au Flagstaff Hill (lieu historique que je vous laisse découvrir par vous même sur le net ) .

Au retour, nous apprécierons un bon déjeuner au Duke of Malborough, délicieusement décoré façon anglaise (que notre petit dernier comparera flatteusement aux maisons de ses grands voire arrières grands parents -sans doute pour le côté feutré, les grands rideaux, sans parler de la moquette de 10cm ou tout simplement pour les fauteuils type empire qui ont accueilli son délicat arrière train…bref Downton Abbey dans le Pacifique.

La terrasse est sympa aussi sur le front de mer

L’après-midi nous visiterons le musée de la ville et passant à cote de la mission Pompallier, nous la visiterons sur un heureux hasard.

Devant la maquette du navire de Cook

C’est une ancienne mission catholique qui a introduit la première imprimerie. La visite pour les enfants (nous sommes les seuls) est absolument extraordinaire, ils pourront suivre toutes les étapes de la fabrication d’un livre, du choix de la peau de … mouton bien sûr, au rinçage, tannage,…évidemment, les enfants seront invités à se désinfecter les mains avec les fameuses solutions hydro alcooliques entre les ateliers! Ensuite, partie imprimerie, ils apprendront les étapes allant du choix des caractères d’imprimerie, à la presse puis à la reliure. Bref, une heure de visite à la fois passionnante et divertissante.

de quoi faire un bon pull

Le temps est venu pour nous de commencer la descente vers Auckland, le frère du capitaine et son amie doivent nous y rejoindre.

Le soir, nous prévoyons un apéritif à bord avec Lotus, Appel d’air et Manevai. La houle est présente, on sent les amis de Lotus peu tentés de se faire rincer en annexe… le temps de réfléchir à une solution de repli, nous voyons notre bateau chasser et se rapprocher amoureusement de son voisin.. grosse frayeur, heureusement le pire a été évité.

Le lendemain, aux aurores, au moment de lever l’ancre, je laisse le fil de la télécommande du guindeau s’enrouler autour de celui-ci…oh le retour de la boulette..j’ai vu le désespoir et l’abandon dans les yeux de mon mari…qui a réussi à réparer mes œuvres….

La récompense des lèves-tôt

Nous visons cape Brett connu pour sa jolie rando.

Malheureusement le mouillage est très rouleur, on continuera finalement jusqu’à Oakura: nous sortirons entre deux averses, les enfants ont bien saisi l intérêt de la capuche des sweats à …capuche. Cela ne les empêchera pas d’aller se baigner sous des torrents de pluie, une soudaine envie les a pris…

Oui, il y a bien des personnes sur les fils..

Nous continuons la descente et arrivons à Marsden Cove, dans la marina, pour nous mettre à l’abri d’un coup de vent annoncé pour le lendemain. En arrivant, les garçons auront la joie d’admirer un bateau du circuit Sail GP à l’entraînement… (admirez la précision … Greatwine est passé par là)avec 10 noeuds de vent, là où au mieux nous faisons du 6-7 noeuds, ils filaient à plus de 30! On avait intérêt à dégainer l’appareil photo rapidement.

Le lendemain, la pluie est torrentielle mais c’est surtout le vent qui nous inquiète, des rafales à 50 noeuds, ça dépote …

J’en profite pour aller à la poste pour poster un courrier important … en Martinique. J’y ai passé plus d’une heure a expliquer que oui, c’est bien en France mais… dans les Caraïbes… l’horreur. Dans le doute, j’ai opté pour le suivi du courrier.

Le jour suivant, la pluie est enfin partie arroser les contrées voisines, le soleil refait surface malgré un vent à décoller les moumoutes . Un photographe doit passer pour le bateau, prévoyants nous envoyons les enfants jouer au rugby avec le joli ballon qu’on vient de faire gonfler . Une première pour eux, ils ont les règles à peu près en tête: mêlée et courir en lançant en arrière l’engin. La mêlée tournera au drame, dans leur lancée, le tibia de Goldengirl se fera méchamment tacler. Les hurlements suffisent à convaincre la marina d’appeler les Secours et nous voilà toutes les deux parties dans une jolie ambulance.

Pas taillée pour le Rugby ma fille…

Je n’ai jamais vu ma fille souffrir autant, un crève cœur, chaque creux (et il y en avait quantité impressionnante, la route étant en travaux) sur la chaussée la faisait hurler, …Arrivées à l’hôpital de Whangarei, une bonne demie-heure plus tard, elle est prise en charge. Les antidouleurs commencent a faire effet mais sur des durées très courtes, je dois me battre pour qu’ils lui en remettent. Sans doute ai-je sous estimé son poids, pas de pèse personne depuis 2,5 ans, on y va au doigt mouillé. Un bébé viendra la consoler et lui redonner le sourire, le temps des radios et de la pose du plâtre,qui part des orteils jusqu’en haut de la cuisse.

On nous monte dans le service pédiatrique pour la nuit, la chambre a 4 lits occupés. Nous pouvons maintenant témoigner et attester que le ronflement des Maoris est proportionnel au gabarit…si Golden girl avait pu se lever, elle aurait étranglé le voisin et on serait aujourd’hui au fin fond d’une prison!

Évidemment toutes les deux heures, petit check de la température, tension… vous l’aurez compris, la nuit fut courte. J’ai quand même droit à un fauteuil, censé se déplier en lit mais qui se replie en son milieu dès que je bouge… ça fait mourir de rire ma fille , il semblerait que je bouge bcp! Je finis discrètement dans son lit sur un quart de côté !

Le plâtre est affreusement lourd, impossible pour elle de faire le moindre mouvement, la douleur est toujours là malgré les doses de morphine… petit moral. Les hommes nous rejoignent avec qq habits et de quoi survivre (comprendre adaptateur, chargeur, liseuse). Ils doivent partir le lendemain pour Auckland.

Les journées et les nuits s’enchaînent la douleur s’estompe peu à peu, nous faisons connaissance de nos petits voisins et papotons entre mamans. Certaines situations sont poignantes, difficile de voir des enfants souffrir .

J’arrive à m’échapper de l’hôpital le temps d’une balade… suis un peu en mode zombie mais le besoin de prendre l’air l’emporte. J’en profite pour acheter du fromage et du chocolat … le duo gagnant qui sera complété par du Nutella!

Ça envoie du rêve non?
Il y en a un qui se sent légèrement coupable… à vous de deviner lequel !

Catherine de Manevai passera deux fois voir la minette, les mains pleines, elle sera la grand-mère par procuration puisque connaissant bien les beaux-parents… quand on dit que le monde est petit. L’entraide ne s’arrête pas là, la famille nous aide à trouver un logement sur Auckland, impossible d’envisager un retour sur le bateau avec un plâtre pareil.

Grâce à Pacou et sa nuit consacrée à nous aider à trouver une solution, une famille nous accueille à bras ouverts, ira à la rencontre du capitaine à la marina et nous prêtera même une voiture pour me récupérer … nous sommes bouleversés par toute cette gentillesse.

Entre temps, le frère du capitaine est arrivé en bonne compagnie, les garçons ont tout géré comme des maîtres… à croire qu’ils se passent très bien de nous;))

Nous sommes enfin autorisées à partir, le capitaine emprunte la voiture des fameux enfants des amis des beaux-parents… faut suivre;) et vient nous chercher. La minette n’est pas pressée de partir , elle était à fond dans son atelier de décoration organisé par des bénévoles…J’aurais tout vu!!

Le soir les retrouvailles peuvent enfin avoir lieu, la vie est belle!

Trouvé en arrivant au bateau… pourvu que personne ne comprenne le français 😉

Le 24 au soir, après une jolie et courte messe à la cathédrale (non sans avoir noté au passage la désinfection des mains imposée aux distributeurs de la Communion!), nous nous retrouvons tous dans le petit appart’hotel où je loge avec Golden Girl (l’accès au bateau étant impossible pour elle sans parler de se mouvoir pour elle dedans). Nous savourons la joie de pouvoir être tous réunis et avons une pensée affectueuse et reconnaissante pour tous ceux qui travaillent ce soir.

Nous vous souhaitons à tous et du fond du cœur un Joyeux Noël et une merveilleuse année 2020!

Belle escale à niouquoi? Niué!

L’aventure polynésienne prend fin début juin avec l’anniversaire du capitaine.

Le temps est venu de dire au revoir à nos amis. Quoi de mieux que le lagon de Bora pour se quitter ?

Après deux soirées ludiques (comprendre Times’upesques), arrosées au Champagne et au vieux rhum de Julien , nous sommes prêts à partir.

Une chose est sûre, ce n’était qu’un au revoir. On retrouvera Lotus sans doute en Nouvelle-Zélande, Zingaya sur les plages normandes sans oublier nos voisins de Fakarever ici (ah ah) ou ailleurs.

Une dernière sortie en dérivante dans le lagon de Bora est organisée, les raies nous offriront un joli ballet d’adieu…

Nous partons enfin, en passant quand même déposer la robe (puis le slip histoire de faire durer le plaisir) oubliés par Violette sur le bateau!

Le vent s’annonçait guilleret, il a fait flop à peine sortis du lagon… 24 h avec un vent à 5 noeuds, je vous laisse imaginer la déprime à bord. Heureusement , progressivement le vent s’établira autour de 15 noeuds, le parasailor a été notre ami pendant quasiment toute la navigation, parfait ? Oui, à un détail près, la houle de travers qui nous mettait le cœur au bord des lèvres, cela aurait été trop facile.

Les habitudes de traversée sont vite reprises, on apprécie la présence des enfants qui assurent les premiers quarts, voire en abusent , entre la musique et les séries, le temps passe beaucoup plus rapidement.

Avec le capitaine, on se relaie le restant des nuits, la lune sera une belle compagne qui nous éclairera , seuls quelques grains viendront s’immiscer et une tempête sera évitée par le capitaine grâce au radar.

Ce dernier étant bizarrement toujours éteint quand je prenais mon quart… message subliminal pour m’encourager à rester éveillée? En fait je mets un minuteur sur 10’ minutes…m’endors… bip bip…coup d’œil circulaire…me rendors et limite récupère mon rêve …bip bip..

Ce qui fait que les enfants voire le capitaine, ressentent le besoin régulier de tester ma fiabilité et sont persuadés que je ne fais que dormir pendant mes quarts…Forcément la probabilité de tomber pendant mes phases d’éveil sont à peu près nulles.

Niveau poisson, une belle dorade se fera la malle, dommage mais l’idée de jouer à la bouchère avec cette houle ne me tentait pas plus que ça.

En arrivant à proximité de Niué, il semblerait (5 témoins l’attestent) que nous ayons croisé une baleine… ne peux me prononcer, je n’ai rien vu et suis un poil vexée. Cela fera de l’animation car au niveau bateaux, on n’en a croisé aucun!

Nous voilà donc à l’approche de Niué pour une jolie escale de 3 jours. De loin on dirait une crêpe culminant difficilement à 45 mètres, ou plutôt un pancake, n’oublions pas que nous entrons dans la partie anglo-saxonne du Pacifique.

La navigation aura quand même duré 9 jours, sachant qu’on a fait durer le plaisir jusqu’au bout en faisant des ronds dans l’eau devant l’île la dernière nuit, ne voulant pas tenter le diable sur l’arrivée rocailleuse. Quand on aime… on compte un peu quand même surtout les enfants mais on ne joue pas sur la sécurité !

En fait les bouées posées par le Yacht club (le plus petit au monde ) sont sécurisées et l’arrivée de nuit y aurait pu être envisagée.

Il n’y a que ce mouillage qui est autorisé avec une quinzaine de bouées (quand l’ARC passe, l’accès à Niué est tout simplement refusé, faute de places !), on a donc eu de la chance de passer juste après la flottille. Ce qui fait d’ailleurs que nous étions le 45ème bateau de la saison.. autant dire que ça ne se bouscule pas au portillon. D’ailleurs nous n’étions que 3 ou 4 bateaux au mouillage . En revanche les dauphins sont bien présents , une trentaine au moins nagent autour du bateau au mouillage, magique.

Il est interdit de laisser l’annexe sur le quai, obligation de la treuiller et la déposer sur un parking… opération Rock & Roll quand on n’équilibre pas bien les masses et que l’embarcation se retourne sous le poids du moteur!

Nous sommes arrivés un samedi , soit en overtime pour les autorités que nous contactons par VHF. Ils nous donnent rv sur le quai . Un seul officier nous attendait, tout a été expédié en qq minutes! Il a eu la gentillesse en plus de nous déposer au Yacht Club en voiture. Nous en profitons pour déposer pas peu fiers, notre petite poubelle de 30 litres pour 9 jours, un record ! Nous portons particulièrement attention à ne pas abuser du plastique et autres pollueurs de mers et de terre. En plus, on a moins l’impression d’arriver en tant qu’invités dans des endroits fabuleux et d’apporter en cadeau plastique, conserves et autres déchets sympathiques .

Les bouées sont peu chères, à 20$NZ… mais pour cela encore faut-il trouver un moyen de les régler! Pas de distributeur dans l’île et la banque n’est pas ouverte le week-end évidemment. L’agence de location de voiture acceptera de passer la transaction sur une somme plus importante et nous rendra le surplus en monnaie. Ouf, nous allons pouvoir déjeuner et prendre connaissance de nos emails.

Le tour de l’île est chouette mais nos vertèbres ont vite regretté de ne pas avoir pris une voiture avec suspensions, des ornières et des nids de poule tous les 2 mètres …fatiguant surtout que la conduite se fait à gauche, les réflexes de Monsieur sont mises à rudes épreuves mais il s’en sort parfaitement .

Les fonds sont réputés pour être les plus clairs au monde et visibles à plus de 100 m, je confirme à 100%, impressionnant. Ce qui est également le cas de la prolifération de méduses aux filaments baladeurs et invisibles à l’œil nu. Moi qui était trop contente de me baigner après 9 jours de nav, suis rentrée dare dare au bateau, à la grande surprise de l’équipage pensant avoir 45 minutes de liberté devant lui. Heureusement l’antihistaminique a fait effet relativement vite, mais les deux heures sont restées éprouvantes. Comme dit charitablement Numerobis à propos de l’acné de son aîné, on pouvait lire en braille sur tout mon corps (je nage manifestement la bouche bien ouverte, j’en avais plein les gencives !).

L’attrait de Niué se situe principalement sur les côtes et son relief volcanique : plein de grottes (« caves » en anglais, le capitaine salivait à l’idée de remplir les cales de bouteilles, bonjour la cruelle déception!!) et de piscines naturelles formées dans la roche bien coupante… Numerobis y a laissé ses tongs et se souviendra longtemps d’un retour de treck.

Les randonnées pour les atteindre sont bien balisées et relativement courtes, parfait pour dégourdir les papattes et se rafraîchir (l’eau nous semble glaciale).

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Entre l’anglais, le resto indien (grande première pour les enfants qui ont adoré), la conduite à gauche et les produits NZ, on a l’impression d’aborder un nouveau virage dans le voyage, et ce n’est pas pour nous déplaire que nous quittons nos repères franco-polynésiens.

Bref, ce fut une escale bienvenue bien que pluvieuse , et appréciée, transition parfaite pour les Tonga.

Numerobis me charge en bon caliméro que lui aussi a fait le saut de l'ange mais que sa maman n'a pas sû saisir l'instant...

 

 

Bilan des deux ans : du côté de la trousse à pharmacie

Soyons honnêtes, dans le contenu de la caisse expédiée de France, la pharmacie prenait bien un bon 30% des 1,5 m3 expédiés.

Évidemment après le stage de médecine en conditions infernales, la liste avait sérieusement été allongée avec des colliers cervicaux, du matériel de suture etc… en gros, le SAMU pouvait venir s’approvisionner à bord!

Dieu merci, rien de tout cela n’a servi, on croise les doigts pour la suite du voyage.

En terme de bilan, voici ci-après la liste de nos maux, et donc de la pharmacie de base selon la famille 6Gone!

Les baignades à répétition (pauvres de nous ) ont entraîné un grand nombre d’otites. Maintenant on met des bouchons oreille et on conseille de prendre bcp d’oflocet si vous êtes sujet aux otites . Conseil bonus du bateau Bulle : mettre de l’eau oxygènée en dosettes dans les oreilles dès les premiers signes . Ça chatouille mais c’est drôlement efficace.

La peau est ce qui prend le plus cher : un antibiotique en pommade type mupiderm (au hasard Balthazar) et crème apaisante suite piqûres (type onctose) sont indispensables.

Ôte tique et aspivenin pour les randos sont très utiles , sinon, on fait pareil mais avec la bouche !

Crèmes solaires et apaisant après brûlures font évidemment des basiques. On utilise aussi les sticks anti solaires des surfeurs pour le visage, les enfants ont une cool touch et nous on culpabilise moins !

Pour les brûlures qui arrivent malheureusement aussi régulièrement (manipulation du four/bbq/feux sur la plage ) la Flamenzine est parfaite à compléter avec des huiles essentielles pour la cicatrisation.

Nous avons trouvé la Bétadine en gel extra pour les blessures qui risquent de s’infecter .

Ne pas oublier de prendre bcp de pansement étanches et de compresses.

Le plus compliqué reste la cicatrisation des blessures même minuscules, le milieu humide , l’eau salée et les bactéries sont difficiles à contrer .

Grand classique de la navigation , le mal de mer (qui ne disparaît absolument pas avec le temps…). Pour adultes, le plus efficace à ce jour a été le patch de scopodem et les comprimés de stugeron. Pour ces derniers, il faut passer commande auprès d’amis espagnols ou belges. On en a trouvé à Cuba de notre côté . Et pour les enfants, tout ce qu’on leur a donné les a fait vomir (comment ruiner l’ambiance d’une nav…), d’eux même ils vont généralement se coucher.

Évidemment le paracetamol est indispensable.

Un antihistaminique (type Kestin, toujours au hasard!) l’est également (j’ai apprécié lors de ma confusion malheureuse entre les poivrons et les piments ).

Un gel anti-inflammatoire pour les torticolis et autre peut s’avérer utile .

Depuis que nous sommes en Polynésie, les huiles de tamanu (odeur peu agréable mais efficace) ou de monoi (nettement plus agréable au nez!) sont utilisées pour aider à cicatriser , réhydrater la peau,…

Les huiles essentielles sont parfaites pour le reste (rhumes, angines, cicatrisations, cystites, …)!

On a un placard entier avec tout le reste qui, on l’espère ne servira jamais (adrénaline,anti bio, anti paludéen, kits sutures, colliers cervicaux,…).

On fournit la liste Excel sans pb!

Évidemment les lunettes polarisantes, la crème solaire totale (tee shirts anti Uv et casquettes sont non négociables) , cela n’empêche pas les coups de soleil qui sont vraiment violents surtout sur les peaux jeunes .

Voilà pour la minute santé !

Mais t’es où?

…aux Tuamotu, toujours.
Nous filons avec l’oncle OD vers Fakareva, la fratrie de la vice cap se reconstituant presque (on aurait pourtant bien aimé, n’étant plus à quelques bouches près!), avec l’arrivée de la petite sœur et sa famille.
L’objectif étant d’arriver , si possible avant eux, nous devons affronter les vents contraires et la houle, pour le plus grand bonheur des seaux… nous serons quasiment tous malades mais heureux et excités à l’idée de retrouver les cousins.
Ceux-ci seront bien au rendez-vous fixé à l’arrache sur le ponton, ramenés par un taxi de l’île ayant eu la mauvaise idée de proposer de partager son mini van avec un autre couple allant également sur un voilier. La pauvre femme du taxi  s’est faite lyncher et traiter plus bas que terre par le couple qui avait « payé » pour le taxi pour eux tout seuls et qu’il n’était pas question de partager avec la famille et les 4 enfants, qui en plus avaient été insupportables dans l’avion…ambiance! Nous qui pensions partager l’idée qu’entre bateaux il n’était quasi question que d’entraide et de solidarité … En plus, il semblerait que les enfants aient été « sages comme des images »  dans l’avion, comme jamais depuis le début de leur trip!
La Green1 family tiendra tout entière dans l’annexe complétée par triple A au comble de l’excitation ainsi que le cap et la vice cap… sans compter les poussettes (oui, « les» et non « la »), les sacs à dos, et tout ce qui va bien ! On a laissé quand même l’oncle OD se faire ramener par des amis!

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le « moins » blond vient de 6 gone…

Golden Girl, bien que seule fille au milieu de 7 jojos, est ravie également de pouponner enfin le petit cousin.

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La tension de papa Green1 s’élève quelque peu quand les garçons sortent du bateau et se retrouvent sur le pont, gilet de sauvetage pour tous! Au fil des jours et de la chaleur , cela va se détendre un peu mais on le voyait  faire du coin de l’œil l’inventaire de sa descendance régulièrement !
Fakarava est une île étendue et aussi plate que Rangiroa, occasion de relouer des vélos et partir l’explorer. Pas fou, l’oncle OD en profite pour faire une journée sur Faka Sud snorkling, au calme…
La carotte consistant à la pause déjeuner, nous repérons un restaurant pieds dans l’eau, nous annexons une petite hutte et prenons nos quartiers en essayant d’être « relativement  » discrets sachant qu’il y a une petite plage pleine de cocos et autres objets de bonheur pour nos explorateurs. Nous expliquons aux enfants qu’il convient, malgré leur joie, de ne pas trop crier quand tout à coup qui ne voyons nous pas de nos yeux éblouis??? Le couple de ronchon de la veille…  finalement les enfants ont pu laisser libre cours à leurs mélodieuses voix et ont pu courir tout leur saoul! Oui, c’est mesquin mais ça fait du bien!

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le vélo? trop facile! Suffit de chatouiller à droite ou à gauche!

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12 au départ….

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y a toujours un truc qui tombe à l’eau avec les enfants

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on s’amuse comme des petits fous, et encore, il n’y a pas le son

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il manque la grande sister pour contrebalancer le penchage de tête

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Il est déjà l’heure de dire au revoir à l’oncle OD, qui ne semblait pas plus effrayé que cela par toute cette chaude ambiance, il nous a quand bien épaté quand on s’est rendus compte qu’il connaissait très bien et depuis un bon bout de temps  THE chanteur (qui ne soit pas rapeur, encore que dernièrement…) écouté en boucle par GoldenGirl… Devant notre air ahuri et quelque peu envieux, il nous a montré les WhatsApp (tout en masquant habilement la fin du numéro, prudent qu’il est, et ne voulant pas se taper la honte intégrale d’un petit message en toute simplicité de sa nièce !).

Logiquement si vous avez bien lu le titre du post, vous savez de qui il s’agit. Sinon, plusieurs options à envisager:

  • vous avez moins de 5 ans, mais êtes néanmoins très brillant puisque vous lisez
  • vous avez plus de 70 ans sans petits enfants
  • vous n’êtes pas francophone
  • ou pour finir, vous allez désespérer vos proches !

Perso, j’attends une preuve en vraie: commentaire, message, invitation, autographe, guitare,…

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Nous laissons donc l’oncle OD repartir et naviguons  sur Faka sud. Cet endroit du lagon est quasiment inhabité … sauf par les requins! Les plongées y sont spectaculaires, notamment les dérivantes à l’entrée des passes. Émotion garantie de nager au milieu de centaines de requins, inoubliable (en tout cas pour nous). Maintenant , reprendre la plongée directement dans ce grand aquarium après plus de 10 ans est peut être un peu effrayant !

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et les requins, tu crois qu’ils sont vraiment dessous?

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réponse….

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en plongée, c’est aussi impressionnant

Pendant que les parents plongent, les enfants jouent, se lancent du bateau, pêchent, planchent, creusent… et s’amusent comme des fous d’autant plus que …. guess what? Notre couple de ronchons vient de mouiller juste à côté de nous!! À priori, ils ne s’attendaient pas à ce que les festivités sonores commencent à peine le jour levé (soit vers 6h)….

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sequence pèche…

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Pour ceux qui s’interrogeraient sur le remplissage des cabines…!

Nous attirons décidemment les célébrités, Suri, le bateau de Tom Cruise mouille également près de nous. Nous avons beau observer à la jumelle le pont et guetter l’apparition d’un petit brun musclé,… la timidité légendaire de Tom l’a emporté!

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Heureusement que les filiaires sont solides!

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Certains ont la sagesse de n’être que spectateurs

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pas mal le snorkling

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cours d’aquarelle en petit comité, (derrière, on prépare un gateau)

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zenitude à bord

Lotus et Faka sont présents également,  c’est un tourbillon de festivités, nous avons du mal à savoir qui dort où mais tout ce petit monde est heureux 😀
Nous remontons tranquillement, tout en faisant une pause à Koka-Koka, les trois bateaux seuls au monde, occasion de faire un grand feu de joie sur la plage.

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Trop de filles d’un coup, c’est l’emotion!

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le lagon…

Le lendemain, l’aîné de la sister se retrouve avec une piqûre d’une étrange bestiole sur l’oreille qui a triplé de volume ( interdiction de penser à Dumbo!). Mega impressionnant (heureusement sans trop de douleur pour lui) , avec les boutons qui recouvrent le bébé, cela suffit à nous décider de rentrer un peu plus tôt que prévu vers le nord pour consulter l’infirmière. Moi qui étais si fière que la famille Green1 passe des vacances sans maux!
Plus de peur que de mal, les enfants vont recouvrer leur santé rapidement.
Le moment du départ approche , Golden Girl est aux 36èmes dessous,… vite les cousins il faudra revenir nous voir, c’était tellement chouette de vous voir, en plus, il reste une partie de whist à finir!

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et 6 de der’

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cousinade

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Tout vient à point… (Panama- Portobello)

… à qui sait attendre!

Aujourd’hui, fut le jour attendu depuis près d’un an.

En effet, nous avions organisé pour le Carême (2017) un « bol de riz » avec l’école des enfants (Notre Dame de Joie) dont l’objectif avait été de pouvoir offrir en échange des petites bibles publiées par l’AED, traduites dans toutes les langues et que nous pourrions distribuer à l’occasion d’une de nos escales.

Il avait été prévu de les distribuer à Cuba, malheureusement nous avons réceptionné les bibles (grâce aux grands-parents venus nous voir ) 2 jours après la visite de La Basilique de Cobre près de Santiago de Cuba !

Ensuite, il fut question du Guatemala et du Honduras , malheureusement la situation politique ne nous permettait pas de nous sentir suffisamment en sécurité pour envisager l’escale.

En désespoir de cause , nous avons demandé à l’AED des contacts au Panama…Marco, notre contact, nous transmet un téléphone …qui ne répond pas , nous en essayons un autre et là ça passe, ouf!! Bon, mon espagnol étant à la hauteur de l’anglais du padre, on s’entend très rapidement pour passer à l’écrit et en échange de mail!! Nous lui parlons des bibles et le retour quasi-immédiat est qu’elles sont « more than welcome »! Génial, nous sommes contents qu’elles puissent rendre des enfants heureux!

Le plus fou (ou le coup de grâce…), la paroisse est face à notre mouillage à Portobelo, nous avons visité l’Eglise hier ! Elle est réputée pour son Christ Noir (Christo Negro), je vous laisse regarder les détails sur Internet.

Le père est disponible le jour même , cela tombe bien, nous partons dès demain pour les San Blas.

Nous débarquons donc toutes les bibles et nous promenons à travers le village avec le père et les enfants (les quatre nôtres et deux amies d’un bateau au mouillage avec nous).

Vu les montants exigés par les autorités panaméennes, on pourrait croire le Panama riche … la misère est pourtant criante, les enfants jouent avec des balles faites en scotch, les constructions sont sommaires… (d’ailleurs des émeutes ont lieu pas très loin de nous en ce moment) bref, le Père nous a assurés que les enfants seraient très heureux et très émus de pouvoir recevoir ces petites bibles à l’occasion des premières communions .

Un grand merci les enfants de NDJ, vos efforts de carême auront servi à laisser un beau cadeau à d’autres enfants qui ne doivent pas en recevoir souvent.

Merci Madame So de votre confiance, nous sommes heureux que cette mission soit (enfin!) accomplie!

Bonne route vers Pâques à tous!!