Ca s’en va et ça revient (ou pas): l’histoire du boomerang résilient.

Australie: Victoria-South Australia-Kangaroo Island

Nous faisons nos adieux à la Nouvelle-Zélande non sans avoir revu nos amis suisses de http://www.passionvoyages.ch/blog, croisés au hasard d’une rue de Christchurch. A l’aéroport, la queue est longue pour l’enregistrement, nous avons 5 gros sacs pour 6. Apparemment, les poids des valises ne sont pas communicants, nous devons mettre en place en urgence un sixième sac. Après quelques heures de vol, nous sommes heureux d’arriver en terre australienne, nous testerons un resto italien à l’arrivée bien sympa.

Opération récupération de la clé de l’appartement dans une Locke-box

Visite le lendemain du musée de Melbourne dans la lignée de ses cousins kiwis, didactique! Après une balade sur les quais (on ne se refait pas), nous rejoindrons nos amis suisses ainsi que les Nolls (http://lesnollsontdeuxailes.ca) pour une soirée mémorable sur le roof de l’auberge de jeunesse (j’ai pris un sérieux coup de vieux en voyant tous ces backpackers agglutinés autour de leur popote !).

Musée bien sympa
La joie de rencontrer d’autres âmes voyageuses

Le 29 février sera le jour où… la famille 6Gone fera ses premiers pas en camping-car, cela ne peut arriver que tous les 4 ans! Après l’excitation, vint le moment de caser les 5, pardon 6 sacs pleins à craquer ainsi que leurs propriétaires sans compter les bagages à main, dans un espace correspondant à notre ancien carré … challenge relèvé quasi haut la main… Après avoir erré une heure dans Melbourne et fait perdre au capitaine ses derniers cheveux, arriva le moment du dépliage de la maison de poupée… nous nous installons courageusement à l’arrière dans ce qui est considéré comme un queen size… rétrogradé en princess size! Il va falloir prendre nos marques, cela ressemble à la vie en bateau (comprendre ne rien laisser sorti sinon au premier virage, cela valse) version lilliputienne. En terme de tranquillité et d’intimité, ça envoie du lourd!
Le premier jour de mars sera sur la Great ocean road, magnifique, mais les rouleaux de vagues sont peu engageants… moi qui aime bien piquer des têtes, je n’ose pas. Nous avons d’ailleurs fait un stop sur LA plage de nudistes de toute la route… bon, si les cours de biologie n’avaient pas été assez assimilés, c’est le cas maintenant …


A Big Hill, nous irons dormir dans notre premier free camp, à la dure ou presque (toilettes sèches présentes.. cela change tout, enfin quand il ne tombe pas des trombes d’eau!). J’en profiterai pour essayer la pâtisserie à bord.. catastrophe, le moule était percé et le four n’est en fait qu’un grill déguisé. Cela finira en pancake à la banane, dire que les enfants ont adoré…bande d’ingrats;)

Le lendemain, nous motivons la fine équipe pour une rando jusqu’aux cascades d’Eskrine.

Le soir, nous visons le Bimbi Park qui héberge plein de gentils koalas. Nous ferons la connaissance d’une famille française vivant à Singapour autour d’un apéritif.

Le lendemain, intrigués par une activité ebike-ecolo, nous suivons l’inénarrable Nathan sur les pistes entourant Cape Otway. Les vélos électriques sont unanimement validés par la famille, Numérobis décrétera même que c’est son « sport » préféré ! Nous humerons non sans délectation des crottes de maman Koala, à la bonne odeur d’Eucalyptus, goûterons des baies blanches et soignerons nos futures coupures à l’aide de décoctions maison. Maintenant, les enfants sont prêts à dévorer tout ce qui pousse.

Une pause au phare de Cape Otway nous aidera à prendre conscience des conditions de vie bien précaires des premiers colons, le petit cimetière abritant des petites sépultures bouleversera notre petit monde.

Nous continuons sur la Great Ocean Road.

Le 4 mars, nous terminerons cette jolie route à Warrnambool, les enfants profiteront des grands playgrounds et tyroliennes mis à leur disposition. Le lendemain, grande émotion pour notre triple A… l’achat tant attendu d’un boomerang, lui qui attendait l’occasion depuis « au moins deux îles » (comprendre depuis la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande). La rando dans la réserve de Tower Hill passera comme une lettre à la poste et le premier essai du boomerang sera …fracassant! Bien qu’ayant suivi à la lettre les instructions, le boomerang fit un …400 ch’ais pas combien degrés et revint directement à son écurie, c’est à dire à la boutique, oubliant de demander l’ouverture des fenêtres… un grand bang plus tard et bien que secrètement impressionnés par la trajectoire, nous filâmes sans demander notre reste! Pas bien loin quand même, nous partagerons notre déjeuner avec une amie autruche aussi curieuse qu’affamée.

Mais, il vole!

A port Fairy, nous sortons notre brave groupe pour une promenade à Griffiths Island. Le soir, nous demandons au propriétaire de notre zone de camping où nous pourrions lancer le boomerang. Ce dernier trop heureux nous envoie chatouiller les perroquets blancs qui font un bruit pas possible… et zoom l’engin se prend dans les arbres pour le plus grand malheur de triple A qui pleure à chaudes larmes la perte de son engin. Nous nous épanchons auprès de nos voisins et le lendemain, nous avons la surprise de trouver au pied de notre destrier le boomerang de notre jojo! La vie est vraiment belle, les fées (et leurs chiens chasseurs de boomerang ) veillent!
Nous devons maintenant prendre la route pour Adélaïde, changeant ainsi notre programme qui ne prévoyait pas de passage par Kangaroo Island. La route est très très sèche et aride, nous déjeunons près du Lake Albert. Triple A trépigne à l’idée de sortir de nouveau son boomerang, Greatwine fait le kéké et le lance… plouf dans le lac! Il sera bon pour se mettre en maillot en mode express pendant que sa sœur surveille l’objet flottant identifié … miracle, le boomerang sera sauvé des eaux! Dans le genre résilient…

Le retour du Boomerang… un peu mouillé

Arrivés sur Victor Harbour, nous irons nous détendre les pattes sur la jolie île de Granit. GG est fière de pouvoir marcher maintenant 1 km sans être portée… elle est encouragée comme il se doit par ses vieux parents.


Samedi , mauvaise surprise avec le ferry réservé et payé sur directferry : pas de confirmation… nous sommes bons pour passer une heure à l’office du tourisme tenus par l’amicale du 3ème ou plutôt du 4ème âge. En tout cas, notre petite dame dépatouille la situation en nous trouvant d’autres horaires .. on n’aura pas fait toute cette route pour rien. Un petit tour sur la pointe Bluff est organisé après quelques courses.

1h de ferry plus tard, nous voilà sur Kangaroo Island. L’arrivée est tardive, nous devons rouler 1/2 h avec un soleil couchant et faire nos premières rencontres avec des kangourous, malheureusement plus en état de sauter..cela change des lapins et chats victimes de la route en NZ. La zone de camping sauvage est superbe.
L’île est brûlée à 80%, il reste des emplacements sauvés à l’ouest comme la Wildlife reserve où les enfants feront réserve de câlins aux kangourous. Malheureusement la partie ouest (Flinder Chase NP) est totalement fermée.

Les plages sont magnifiques, parfaites et adaptées pour déjeuner. Nous notons au passage que des barbecues au gaz sont possibles partout en Australie, même dans les coins les plus reculés… à chacun ses priorités. Pour les NZ, c’est le gel hydroalcoolique et pour nous ce serait plutôt les toilettes, l’eau et l’électricité.

Nous dormirons à Ému et retrouverons nos amis suisses qui auront la chance de tâter en live les araignées version XXL dans leur salle de bain. Une bonne soirée suivra et le lendemain nous irons dans le sud de l’île à Vivonne bay, au large de « Kersaint »!! Ca ne s’invente pas et nous permet de repenser aux amis bretons. Nous ne pouvons ne pas aller surfer sur les dunes de sable et revenir bien… ensablés par tous les orifices !! Vive la douche à l’arrivée.

Mardi lever aux aurores (4:30)… ça pique mais c’était le seul ferry disponible pour rejoindre le continent. Nous avons longuement hésité à laisser les enfants dormir dans le camping-car mais la raison l’a emporté …. leur bonne humeur et la fatigue se manifesteront en retour de bâton. Nous visons depuis Cape Jervis les Grampians, 6 h de routes prévues… sans les imprévus, en l’espèce un détour de plus d’une heure et la prise en compte de notre vitesse moyenne. Notre destrier sera à l’occasion baptisé au doux nom de SpeedySix. Nous nous relaierons pour la conduite, si je vous dis que le capitaine a piqué un roupillon, je vous laisse imaginer son degré de fatigue…lui qui freine du pied généralement quand je conduis, alors avec le camion, pardon le CC…

Nous avons enfin vue sur la magnifique chaîne des Grampians sous un ciel azur, cependant en oubliant de configurer le gps en mode « éviter les pistes » ce qui nous a valu un ratatinement des vertebres express…. heureusement court.

Spectaculaires les Grampians

Au bout de 9h de route, nous ne sommes pas mécontents de voir la fin, Speedy6 s’est transformé en Cocotte minute, les deux aînés petent une durite. Arrivés à Halls Gap nous faisons aux enfants la surprise de retrouver les 20000 lieues en goguette avec la maman de Guillaume. Autant dire que la soirée fut bonne – comprendre: on n’a pas vu les enfants. Amusant de les retrouver avec une situation inversée par rapport à la NZ: eux en voiture/hôtel et nous en CC. Les enfants iront observer un combat de boxe entre kangourous, on se sent moins seuls;)

Il y a bien un incendie en arrière-plan, «managed » selon les autorités

Mercredi, nous irons nous en mettre plein la vue dans le parc national des Grampians, entre les chutes, les vues spectaculaires et les jolies randos.

Retour sur le site du camping, les deux jeunes retrouvent les joies du tennis. Le terrain est bien sympa mais envahi de déjections de kangourous, le petit besoin en pleine nuit est épique, nous passons entre les marsupiaux endormis.

Jeudi 12 mars, nous entreprenons l’ascension du Mont William, le parking est désert, nous croiserons juste un couple de québécois. Au retour, nous lirons plus attentivement l’affiche qui interdisait en fait le sentier… expliquant ainsi la totale quiétude sur le chemin. Notre trajet passe par Ballarat, ville célèbre pour son gisement d’or.

Nous visiterons Sovereign Hill, un village reconstitué du début XIXeme de chercheurs d’or. Les enfants apprécient tellement que nous serons bons pour y retourner le lendemain. Soyons honnêtes, c’est extrêmement bien fait et efficace. Cela résonnait en plus bien avec le livre de B.Simonay (la dame d’Australie ) relatant l’histoire de la mine.

Nous sommes maintenant sur la route pour Melbourne, prochaine étape Sydney où nous croisons les doigts pour que nos visiteurs puissent nous rejoindre.

Nous pensons à tous ceux qui sont impactés par la grippe et la psychose ambiante. Ici tout est à la cool sauf pour le papier-toilette qui a été pris d’assaut … rupture de stock dans les magasins. Les australiens ont un sens des priorités surprenant. Pas grave, au pire on fera à l’indienne;)

Dernière escale marine…avant changement de monture (NZ)

Notre voyage en Nouvelle Zélande se poursuit. Finalement les escales s’enchaînent depuis deux ans et demi mais ne se ressemblent pas.

Nous apprenons la patience avec le plâtre de GG et à découvrir le pays différemment en adaptant nos visites au fauteuil et aux contraintes de rv à l’hôpital.

Malheureusement, nous ne pourrons pas profiter beaucoup du frère du capitaine et de son amie, impossible d’embarquer la minette à bord avec un plâtre aussi lourd. Ils trouveront une voiture pour aller explorer le nord de l’île avant de partir pour le sud.

C’est ainsi que nous nous retrouverons à visiter le sea life et le Zoo d’Auckland!! Le sea life tout d’abord, entraînés par l’enthousiasme communicatif de Cathy d’Appel d’air pour les manchots (et non les pingouins, rien à voir paraît-il !). Bon, pour le reste, après des snorkelling et des plongées dans des endroits incroyables, nous sommes un peu moins impressionnés par les tortues et les requins!

Pour le zoo, une première pour le capitaine et moi, qu’est ce qu’on ne ferait pas pour occuper ses enfants !!! Autant les animaux africains nous ont semblés bien malheureux , pour les autres, le zoo est top et bien adapté.

Le musée de la marine, idéalement situé pour nous sera une superbe surprise, chacun en aura pour ses passions, a recommander.

Cathy au winch… ça dépote!

Nous passerons un apéritif mémorable avec Appel d’Air sur la promenade entourant notre très chic marina: chips, vin et séance de coupe de cheveux improvisée… le grand n’importe quoi!

Évidemment nous serons sur place pour le feu d’artifice du 31, notre place en marina fait de nous des privilégiés. Une bonne soirée avec Lotus qui finira à l’eau pour Greatwine.

Enfin, l’heure de la sortie est arrivée, le premier janvier, nous partons enfin d’Auckland avec un plâtre en résine beaucoup plus compatible et facile pour la minette. Vu comme elle a douillé au moment du changement, nous ne sommes pas très optimistes sur la rapidité de la consolidation.

Notre incruste qui a bien profité du petit appart’hotel!
la Coupe de l’America est présente partout

Nous passerons quelques jour à Waiheke Island qui a la bonne idée d’être desservi par un ferry , bien pratique pour les rv à l’hôpital même si on y passe la journée .

Les incendies en Australie sont toujours présents, un après-midi midi aux couleurs apocalyptiques, nous aurons le paysage complètement voilé et sableux… lunaire.

Sans filtre…2h de l’après-midi

Nous continuons ensuite dans la baie de Coromandel. Nous resterons 3 jours à Opito avec Lotus et Appel d’Air.

Ensuite, nous irons à Cathédral coves. Quelle chance de pouvoir mouiller dans ces beaux endroits et d’en profiter le soir quand les touristes sont partis! Nous savourons d’autant plus que les jours sont comptés maintenant.

Évidemment nous nous arrêtons aux hot water pools sur la plage. Endroit incroyable où s’agglutinent tous les touristes (c’est l’équivalent du 15 août de ce côté du globe). Chacun creuse son trou et de l’eau chaude, voire très très chaude en sort .

Kif total pour moi et mon manque de baignoire… en faisant abstraction du monde, c’était énorme !!

Nos routes se séparent avec Lotus et Appel d’air, nous enchaînerons les soirées d’adieu et anniversaires plus ou moins anticipés !

Nous naviguons à Great Barrier, et rejoignons pour une soirée Brûle-Vent.

Attirée par les milliers de moules, j’irai me lancer dans une sortie pêche.. sanglante! Les huîtres sur lesquelles elles sont accrochées sont des lames de rasoir… la gourmandise est décidément un vilain défaut.

Nous ne pouvons pas malheureusement profiter de cette jolie île qui regorge de sentiers de randonnées, peu praticables en fauteuil.

Retour à Auckland, pour une visite à l’hôpital et surtout pour empaqueter tout ce que nous avons entassé ces dernières années et que nous envoyons en France.

Nous louons une camionnette avec Lotus et Appel d’Air et 1,8 m3 plus tard, le bateau nous semblera bien délesté .

Caisse du capitaine : au carré!

L’entreprise choisie a le mérite de ne pas être chère, en revanche niveau services, c’est très léger. On croise les doigts pour retrouver nos caisses à Paris !

L’île de Kawau nous tente bien, nous décidons d’y passer quelques jours avant de rester définitivement dans la marina.

Bien nous en a pris, les petites îles autour sont très jolies, avec des épaves affleurant. Je savoure les derniers snorkelling… mais ne m’y attarde pas plus que de raison… ça caille!

Nous retrouverons Zimovia et une dernière fois Appel d’air qui remonte à Whangarei.

L’île abrite l’ancienne maison du gouverneur, qui se visite d’ailleurs. Nous sommes priés de nous déchausser avant d’entrer. La maison rappelle nos maisons de famille métropolitaines avec un accent colonial.

On tentera une randonnée avec les béquilles, pas simple!

Quelques bonnes soirées et jeux, les adieux (oui encore) se font, chacun prend une route différente .

Nous pensons fort à Catherine de Manevai qui a fait une mauvaise chute et se retrouve à l’hôpital de Whangarei… celui même où elle est venue deux fois voir GG… décidément le dicton « jamais deux sans trois » s’avère juste… nous l’embrassons et lui souhaitons un prompt rétablissement.

De notre coté, nous savourons ces derniers jours avant de prendre la route debut février. Ensuite, nous enchainerons pour le grand sud … aventures à suivre. Elles seront surement épiques, GG doit garder le plâtre encore au moins 2 semaines, cela ne l’empeche pas de garder son beau sourire, qui force notre admiration!

Cathy a trouvé la parade pour GG à qui les NZ lui demandent ce qu’elle a.

Up and down in New Zealand (ou la découverte du système hospitalier local)

Nous restons encore quelques jours dans les îles puis retournons à Pahia. Occasion de nous imprégner un peu plus du kiwi way of life. Ils sont amusants avec leur nettoyant alcoolisé pour les mains présent à peu près partout, il doit y en avoir autant que de moutons par habitant, soit 10 pour 1!

A l’occasion d’un tour dans un magasin bio qui vendait en vrac, nous avons pu constater certains paradoxes. En tête de gondole: les bonbons haribo… mmmm le côté bio nous échappe encore mais c’est vrai qu’ils sont gluten-free, mes cuisses payent assez de le savoir. Cela ne nous a pas empêché de repartir avec pleins de sachets de quinoa, mélanges et graines (j’avais vidé toutes mes boites à l’arrivée, cela me démangeait de les remplir) sous le regard interrogatif mais plein d’espoir de triple A qui pensait qu’avec toute cette nourriture pour animaux nous allions enfin adopter un chien…

Nous partons avec Lotus visiter Waitangi où fut signé le fameux traité de paix. La visite est très chère et comprend manifestement des danses-haka ainsi que la présentation des premières pirogues…après un an dans le Pacifique, nous prenons le parti d’aller plutôt suivre une rando qui emmènent à des cascades. Jolie rando mais cascades … un peu décevantes. Les enfants au retour lèveront le pouce et prendront les visages les plus attendrissants pour être pris en stop…joli succès auprès d’y couple belge qui viendra en plus récupérer la deuxième partie du convoi.

Ici se construisit la légende
Les sentiers de rando sont extrêmement bien entretenus

Nous filons ensuite en bateau sur Russell, premier grand coup de cœur, le village (sans offense pour les kiwis car ce fut leur première capitale!) est très très British, joli comme tout.

On a hésité à mettre un cadenas

Une belle balade nous mènera au Flagstaff Hill (lieu historique que je vous laisse découvrir par vous même sur le net ) .

Au retour, nous apprécierons un bon déjeuner au Duke of Malborough, délicieusement décoré façon anglaise (que notre petit dernier comparera flatteusement aux maisons de ses grands voire arrières grands parents -sans doute pour le côté feutré, les grands rideaux, sans parler de la moquette de 10cm ou tout simplement pour les fauteuils type empire qui ont accueilli son délicat arrière train…bref Downton Abbey dans le Pacifique.

La terrasse est sympa aussi sur le front de mer

L’après-midi nous visiterons le musée de la ville et passant à cote de la mission Pompallier, nous la visiterons sur un heureux hasard.

Devant la maquette du navire de Cook

C’est une ancienne mission catholique qui a introduit la première imprimerie. La visite pour les enfants (nous sommes les seuls) est absolument extraordinaire, ils pourront suivre toutes les étapes de la fabrication d’un livre, du choix de la peau de … mouton bien sûr, au rinçage, tannage,…évidemment, les enfants seront invités à se désinfecter les mains avec les fameuses solutions hydro alcooliques entre les ateliers! Ensuite, partie imprimerie, ils apprendront les étapes allant du choix des caractères d’imprimerie, à la presse puis à la reliure. Bref, une heure de visite à la fois passionnante et divertissante.

de quoi faire un bon pull

Le temps est venu pour nous de commencer la descente vers Auckland, le frère du capitaine et son amie doivent nous y rejoindre.

Le soir, nous prévoyons un apéritif à bord avec Lotus, Appel d’air et Manevai. La houle est présente, on sent les amis de Lotus peu tentés de se faire rincer en annexe… le temps de réfléchir à une solution de repli, nous voyons notre bateau chasser et se rapprocher amoureusement de son voisin.. grosse frayeur, heureusement le pire a été évité.

Le lendemain, aux aurores, au moment de lever l’ancre, je laisse le fil de la télécommande du guindeau s’enrouler autour de celui-ci…oh le retour de la boulette..j’ai vu le désespoir et l’abandon dans les yeux de mon mari…qui a réussi à réparer mes œuvres….

La récompense des lèves-tôt

Nous visons cape Brett connu pour sa jolie rando.

Malheureusement le mouillage est très rouleur, on continuera finalement jusqu’à Oakura: nous sortirons entre deux averses, les enfants ont bien saisi l intérêt de la capuche des sweats à …capuche. Cela ne les empêchera pas d’aller se baigner sous des torrents de pluie, une soudaine envie les a pris…

Oui, il y a bien des personnes sur les fils..

Nous continuons la descente et arrivons à Marsden Cove, dans la marina, pour nous mettre à l’abri d’un coup de vent annoncé pour le lendemain. En arrivant, les garçons auront la joie d’admirer un bateau du circuit Sail GP à l’entraînement… (admirez la précision … Greatwine est passé par là)avec 10 noeuds de vent, là où au mieux nous faisons du 6-7 noeuds, ils filaient à plus de 30! On avait intérêt à dégainer l’appareil photo rapidement.

Le lendemain, la pluie est torrentielle mais c’est surtout le vent qui nous inquiète, des rafales à 50 noeuds, ça dépote …

J’en profite pour aller à la poste pour poster un courrier important … en Martinique. J’y ai passé plus d’une heure a expliquer que oui, c’est bien en France mais… dans les Caraïbes… l’horreur. Dans le doute, j’ai opté pour le suivi du courrier.

Le jour suivant, la pluie est enfin partie arroser les contrées voisines, le soleil refait surface malgré un vent à décoller les moumoutes . Un photographe doit passer pour le bateau, prévoyants nous envoyons les enfants jouer au rugby avec le joli ballon qu’on vient de faire gonfler . Une première pour eux, ils ont les règles à peu près en tête: mêlée et courir en lançant en arrière l’engin. La mêlée tournera au drame, dans leur lancée, le tibia de Goldengirl se fera méchamment tacler. Les hurlements suffisent à convaincre la marina d’appeler les Secours et nous voilà toutes les deux parties dans une jolie ambulance.

Pas taillée pour le Rugby ma fille…

Je n’ai jamais vu ma fille souffrir autant, un crève cœur, chaque creux (et il y en avait quantité impressionnante, la route étant en travaux) sur la chaussée la faisait hurler, …Arrivées à l’hôpital de Whangarei, une bonne demie-heure plus tard, elle est prise en charge. Les antidouleurs commencent a faire effet mais sur des durées très courtes, je dois me battre pour qu’ils lui en remettent. Sans doute ai-je sous estimé son poids, pas de pèse personne depuis 2,5 ans, on y va au doigt mouillé. Un bébé viendra la consoler et lui redonner le sourire, le temps des radios et de la pose du plâtre,qui part des orteils jusqu’en haut de la cuisse.

On nous monte dans le service pédiatrique pour la nuit, la chambre a 4 lits occupés. Nous pouvons maintenant témoigner et attester que le ronflement des Maoris est proportionnel au gabarit…si Golden girl avait pu se lever, elle aurait étranglé le voisin et on serait aujourd’hui au fin fond d’une prison!

Évidemment toutes les deux heures, petit check de la température, tension… vous l’aurez compris, la nuit fut courte. J’ai quand même droit à un fauteuil, censé se déplier en lit mais qui se replie en son milieu dès que je bouge… ça fait mourir de rire ma fille , il semblerait que je bouge bcp! Je finis discrètement dans son lit sur un quart de côté !

Le plâtre est affreusement lourd, impossible pour elle de faire le moindre mouvement, la douleur est toujours là malgré les doses de morphine… petit moral. Les hommes nous rejoignent avec qq habits et de quoi survivre (comprendre adaptateur, chargeur, liseuse). Ils doivent partir le lendemain pour Auckland.

Les journées et les nuits s’enchaînent la douleur s’estompe peu à peu, nous faisons connaissance de nos petits voisins et papotons entre mamans. Certaines situations sont poignantes, difficile de voir des enfants souffrir .

J’arrive à m’échapper de l’hôpital le temps d’une balade… suis un peu en mode zombie mais le besoin de prendre l’air l’emporte. J’en profite pour acheter du fromage et du chocolat … le duo gagnant qui sera complété par du Nutella!

Ça envoie du rêve non?
Il y en a un qui se sent légèrement coupable… à vous de deviner lequel !

Catherine de Manevai passera deux fois voir la minette, les mains pleines, elle sera la grand-mère par procuration puisque connaissant bien les beaux-parents… quand on dit que le monde est petit. L’entraide ne s’arrête pas là, la famille nous aide à trouver un logement sur Auckland, impossible d’envisager un retour sur le bateau avec un plâtre pareil.

Grâce à Pacou et sa nuit consacrée à nous aider à trouver une solution, une famille nous accueille à bras ouverts, ira à la rencontre du capitaine à la marina et nous prêtera même une voiture pour me récupérer … nous sommes bouleversés par toute cette gentillesse.

Entre temps, le frère du capitaine est arrivé en bonne compagnie, les garçons ont tout géré comme des maîtres… à croire qu’ils se passent très bien de nous;))

Nous sommes enfin autorisées à partir, le capitaine emprunte la voiture des fameux enfants des amis des beaux-parents… faut suivre;) et vient nous chercher. La minette n’est pas pressée de partir , elle était à fond dans son atelier de décoration organisé par des bénévoles…J’aurais tout vu!!

Le soir les retrouvailles peuvent enfin avoir lieu, la vie est belle!

Trouvé en arrivant au bateau… pourvu que personne ne comprenne le français 😉

Le 24 au soir, après une jolie et courte messe à la cathédrale (non sans avoir noté au passage la désinfection des mains imposée aux distributeurs de la Communion!), nous nous retrouvons tous dans le petit appart’hotel où je loge avec Golden Girl (l’accès au bateau étant impossible pour elle sans parler de se mouvoir pour elle dedans). Nous savourons la joie de pouvoir être tous réunis et avons une pensée affectueuse et reconnaissante pour tous ceux qui travaillent ce soir.

Nous vous souhaitons à tous et du fond du cœur un Joyeux Noël et une merveilleuse année 2020!

Escale au caillou (Nouvelle-Calédonie)

Le capitaine ira faire les formalités de sortie des Vanuatu par la route (enfin, la piste ou ce qu’il en reste après les déluges tombés), son dos s’en souviendra longtemps! Il en profite pour dépenser les derniers vatus en salade, carottes et …pack(s) de bière! On a le sens des priorités chez nous.

Le départ est sportif et mouvementé (comprendre que l’équipage était comme d’habitude nauséeux), puis tout s’est calmé, mais franchement calmé, au point de faire du sur-place voire… avec la houle et les courants contraires, un léger recul… tout ce qu’il faut pour le moral des troupes. Enfin, le caillou tant attendu pointe son nez, l’arrivée est superbe, la terre ocre et ses beaux rochers se détachent au loin… magnifique.

A la VHF, on perçoit un PAN PAN, un bateau en panne de moteur. Ils sont à plus de 4 heures de nous, dans notre direction. On veille donc imaginant qu’ils seront assez vite secourus. Point du tout, malgré le nombre de bateaux croisés. On se manifeste et retrouvons le bateau, en plein cagnard avec dessus un jeune couple. Greatwine va à leur bord pour les aider à attacher les bouts de remorquage et nous voilà repartis. Notre rejeton en profite pour connaitre tous les bons plans de Nouméa, il est maintenant incollable en Pizzerias et Hamburgers, l’aspect culturel est plus vague.

Une fois arrivés à Nouméa, nous avons la chance que leur bateau soit à coté de la baie de l’orphelinat où nos amis de Ty’Makao nous prêtent, super sympas, une bouée. Pour la trouver, rien de plus simple, ils nous indiquent leurs bateaux voisins, pas compliqué quoi… euh, un coup de vent d’ouest s’annonçant, la moitié des coffres est vide de bateau et nous…. nous faisons des ronds dans l’eau en nous demandant si on est au bon endroit ou si c’est une blague. On finira par prendre une bouée au hasard en croisant les doigts pour que le propriétaire ne soit pas trop grincheux! La vice-capitaine de Ty’Makao nous a balisé le terrain, et présenté virtuellement tous leurs amis, l’un d’eux sur Anatole viendra nous expliquer la situation. A nous de repartir pour nous mettre à l’abri dans la marina toute proche de Port Moselle, ce qui nous permettra de faire les formalités et qq courses. Et oui, le besoin se fait sentir très vite d’aller acheter des pantalons et des pulls, nous pelons de froid, l’eau est descendue à 24°!! Je trouve des magasins typiquement français (Celio, la Halle,..) mais, compliqué de trouver des pulls, il n’y aura que Carrefour pour nous sauver! Difficile pour nous de ne pas comparer avec Papeete, et ce n’est pas vraiment flatteur pour cette dernière. A Nouméa, nous avons l’impression d’être dans une ville presqu’européenne du sud, avec de belles rues, propres, de nombreuses constructions modernes et dynamiques, et des baies bien sympas pour prendre un verre ou diner.

Les premiers jours passent finalement rapidement, pleins de rendez-vous administratifs ou médicaux (la réparation de fortune de mon chicot n’aura duré que deux semaines) et le capitaine souffre de l’épaule. Le couple que nous avons remorqué nous invite à diner baie des citrons, on passe un très bon moment, jusqu’à réaliser qu’ils connaissent très bien Ty Makao et surtout qu’ils sont tous les deux kinés, dont Matthieu a été recommandé par le medecin vu par le capitaine… le monde est petit et tourne en rond!!

Très bon souvenir pour tous! Merci les amis

Ils nous prêtent en plus leur voiture, on en profite pour explorer les alentours et un samedi, nous nous retrouvons à faire une jolie randonnée au mont Koghi, couplée avec une déjeuner dans une auberge savoyarde (si si, c’est possible). L’après midi fut consacré à l’élimination de la fondue dans un accrobranche qui ravira tout le monde (j’ai passé mon tour mais l’ai -presque- regretté).

Impossible de ne pas passer au retour chez Décathlon, le magasin qu’il nous fallait et qui avait la bonne idée d’être en solde. Nous voilà parés pour la suite de nos aventures en chaussures de marche et autres matériel plus ou moins indispensable. Le coût de la vie est hallucinant on trouvait la Polynésie chère mais maintenant elle nous apparait beaucoup plus abordable. Finalement, le capitaine a eu raison de faire son plein de bières australiennes au Vanuatu!

Nous faisons également connaissance des autres bateaux familles de la baie de l’orphelinat très sympas, on se plait bien ici!

Sept années depuis l’arrivée de Triple A… un jour pareil ne se manque pas! Nous faisons le décompte depuis tellement longtemps, que nous ne pouvions pas louper la date. Un déjeuner à la crêperie est improvisé… les galettes sont bonnes et nous rappellent plein de bons souvenirs, la vue est superbe également pour ne rien gâcher. Incroyables, les « gens du restaurant » savaient que c’était son anniversaire et lui apporteront une jolie bougie sur sa boule de glace!! Trop forts les Nouméains!

7 ans, l’âge de raison???? Et puis quoi e,ncore?

Les cadeaux arriveront le soir, un arc trouvé chez notre ami Décathlon et … un microscope. Le bonheur pour notre explorateur qui partira à la recherche de toute bestiole présente sur le bateau… Qu’ouie-je donc il y aurait des charançons dans mon riz?

Le week-end approchant, nous sortons de Nouméa pour aller à l’ilot Maître, en face de Nouméa puis retrouver d’autres bateaux à la baie de Timbia. Les enfants sont ravis, pleins de copains, des barbecues sur la plage, le bonheur est total (au CNED près bien entendu).

Dur de rentrer, mais nous devons finaliser des rendez-vous pour la vente du bateau et nous avons Jéremy d’Infinity qui est de passage à l’occasion de la vente de son Outremer 45. Occasion de le revoir avec plaisir d’autant plus qu’il nous confie son Tiwal de compét’ le temps de trouver un acheteur en NZ… 6 marins aux anges à bord de 6Gone!

Pour finir sur cette belle étape calédonienne, notre première participation à une régate, la One again (la One étant la bière locale, l’équivalent de la Hinano à Tahiti). 26 bateaux au taquet de toutes tailles, un principe simple: boire cul-sec une One à 8h du matin et foncer sur son bateau par tous moyens non motorisés et c’est parti! Nous assurons la première partie (bière et ramage jusqu’au bateau), le départ est sportif avec toutes ces embarcations puis… nous laisserons galamment les bateaux nous doubler au grand désespoir de Triple A! Pas sûre qu’il ait bien saisi le concept du « les premiers seront les derniers… » Il y avait une catégorie « caravane » pour les bateaux mais nous aurions bien innové une catégorie « semie-remorque », bien que nos cuves à eaux fussent vidées à cette occasion!! Bon, on arrivera quand même à la moitié du classement, on aurait surement pu faire mieux si j’avais été un peu plus attentive aux manœuvres…. et en n’oubliant pas d’ouvrir les taquets lors des virements!! Vue la pression à bord, je n’en menais pas large et donnais tout à la fin sur mon winch!!Dans la famille boulets, demandez la mère, vous êtes sûrs de gagner… Bon, l’honneur fut finalement sauf, nous sommes arrivés loin devant un privilège 465 (private joke pour Lotus!).

Et glou et glou….

on est contents d’être en polo 6gone, c’est juste qu’on le cache…

MO…TI….VES!

Le soir, une ambiance de feu sur l’ile Ouen pour célébrer les vainqueurs et autres joyeux équipages, le capitaine fut condamné à boire cul sec un infame breuvage, pour avoir eu l’outrecuidance de refourguer ses packs de bière australienne à la place de la bière locale!

Vous l’aurez compris, nous apprécions beaucoup cette escale néo-calédonienne, pleine de belles rencontres dans de très beaux paysages… What else?

Les quatre saisons au Vanuatu

Nous partîmes donc des Fiji la fleur au vent, le genaker fièrement hissé, filant à belle allure (ça reste un cata mais 8/9 noeuds de moyenne on est contents ), premier départ sans mal de mer généralisé… la fête !

Évidemment, au bout de 24 h, on ressort les patchs pour madame et les enfants regagnent leurs couchettes !

Ils sont quand même sympas et assurent les premiers quarts.

Pendant l’un de ces quarts, un poisson volant se nichera dans les bras de Numerobis, notre végétarien de service… qui n’en n’avait pas besoin pour être encore plus fishphobic;)

Au niveau de nos traînes, elles cassent toutes les unes après les autres, je soupçonne notre aîné d’y aller mollo mollo sur les noeuds…on ne l’appelle pas Georges la tortue (ceux qui sont passés par les Galapagos comprendront) pour rien.

On finira par arriver quand même à Port Vila, avant l’overtime qui ici compte triple! On aura entre temps retrouvé les kways au fin fond des cales, le temps n’est pas caniculaire et plutôt humide. Pour l’opération, il aura fallu brainstormé sévère pour retrouver où on avait bien pu les caser, le bateau n’est pas grand mais les recoins sont nombreux.

Glagla et humide … Grille pain improvisé

En mode escargot pour les lignes de traîne

Nous resterons quelques jours à Port Vila, non par attrait mais par contrainte météo. Un grain s’attarde, nous en profitons pour faire des courses, le marché est top, on y a même trouvé des framboises, vite exploitées.

Marmitons aux fourneaux

Les habitants sont sympas, et nous complètement déboussolés après nos dernières escales. Ils roulent « normalement » (à droite donc) mais parlent anglais plus que français, le type n’est plus du tout polynésien, mais mélanésien, très foncé (et les yeux des enfants n’en ressortent que mieux!) et sont généralement très sympas et prévenants!

Notre petit dernier qui est notre visa d’entrée, se fera offrir plein de jolis cadeaux qui nous rendront mal à l’aise quand on connait la grande pauvreté de ce pays, mais le sourire qui les accompagne est tellement chouette…

Heureusement qu’on a les pointes avant remplies de vêtements, matériel de pèche (on abandonne l’idée peu à peu de convertir les enfants au poison) ou médicaments à offrir.

Il ne fait vraiment pas beau ces premiers jours, le dimanche, nous allons à la messe, c’est décidé ! L’assistance est à 90% féminine et si on vous dit que trois enfants étaient baptisés ce jour là, vous aurez une idée pour qui  venait les 10% restants ! Finalement, les lieux de culte sont vraiment intéressants pour découvrir les autres cultures, les chants en français et en anglais (soyons honnêtes, on ne faisait pas forcément la différence ) étaient vivants et entraînants.

Le temps ne s’arrangeant pas, nous irons explorer les environs de Port Vila et le Secret Garden sera notre étape du jour.

L’endroit retrace l’histoire des Vanuatu et de sa civilisation. Il y a très longtemps (aus yeux des enfants, en fait moins de 40 ans…), nos amis étaient encore cannibales et avaient des pratiques pour le moins…. brutales! Les enfants au retour regarderont le chauffeur différemment ! Les dessins explicites les amuseront beaucoup et ils prendront un gros coup de chaud en apprenant que le boa dont on cherchait la trace dans sa cage avait été remis en liberté le matin même !!

Classe la sculpture!

Nous profiterons enfin d’une fenêtre météo favorable pour nous envoler vers le nord de l’archipel. Les reliefs sont bas et très verts, nous essaierons plusieurs stops mais serons dissuadés par les mangroves et leurs potentiels habitants reptiliens.

Nous nous poserons sur l’île de Wala. Notre petit dernier se fera rapidement la malle en voyant plein d’amis jouer sur le ponton en face. Il reviendra de temps en temps en pirogue taille enfant vérifier que nous ne prenons pas le goûter sans lui…

Nous visiterons le lendemain l’île avec un guide improvisé mais qui connaissait chaque plante et qui me demandait de traduire tout ce qu’il disait (avec un anglais approximatif et une seule dent, je confesse avoir beaucoup brodé …!).

La partie la plus amusante fut la découverte du Marae où les morts participaient à leur façon…(enterrés avec juste la tête qui dépasse). Une étape a été évitée, l’île ayant été un repère de cannibales jusque à peu… sans doute « scary » pour les enfants d’après notre guide…j’ai un peu improvisé sur les rites d’initiation des jeunes hommes et des conséquences parfois mortelles des circoncisions.

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Cache ta joie Numerobis…

Zen, soyons zen…

Quelques morceaux de bois et des heures de jeu

Les enfants s’amuseront bien sur cette île, mais le temps passe et nous repartons pour Luganville, sur l’île de Spiritu Santo.

Nous y rencontrons Pandora, bateau avec un jeune couple et leur bébé, dont nous avions fait connaissance à Niué.

Évidemment notre fille propose de baby-sitter le petit bonhomme, ce qui ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. En effet, le lendemain, Hugo le papa passera confirmer la baby-sitter et surtout partira à la recherche d’une bague de fiançailles! Belle occasion de demander en mariage sa future femme, il fabriquera une bague de fortune avec un morceau de chandelier!

Nous remontons Spiritu Santo vers le nord, mouillons à Peterson bay à côté de Oyster Island. Les hasards du voyage font que nous tombons sur le bateau Mirabella rencontré aux Galápagos et retrouvés aux Marquises, incroyable !

Il est possible de remonter en annexe les rivières et au bout de quelques milles de jungle, un blue Lagoon s’offre à nous, superbe!

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Cristallin

Nous continuons notre remontée jusqu’à Champagne beach, la plus jolie plage des Vanuatu à notre goût, le mouillage est entre des têtes de corail, un peu chaud mais qui a le mérite de nous rendre solitaires sur ce mouillage. Les autres bateaux (peu nombreux il est vrai!) préférant mouiller sur la plage d’à côté .

Clin d’œil à parenthèse antillaise

Nous irons tester le snack de la plage, sympathique mais très long… d’autant plus que nous n’avions pas compris qu’ils attendaient les assiettes déjà servies pour les laver et apporter la suite!

Évidemment, le champagne fut de sortie le soir, 16 ans de mariage civil à fêter, toutes les occasions sont bonnes:)

La patronne du snack me proposera d’aller faire un plein à Luganville le lendemain, j’accepte bien volontiers et nous voila partis avec Greatwine et GG. Ils iront à l’arrière du truck et auront les fesses en compote à l’arrivée, 1h30 plus tard!

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La dolce vita version Vanuatu

Le paysage est surprenant, des champs à l’infini de coco alignés! A un moment, ces derniers seront remplacés par des champs de Koro (arbres à sucre) dont le fruit est réputé pour ses vertus médicinales bien comprises par les chinois qui étaient en train de construire une (et manifestement unique ) usine.

Le lendemain, nous partons pour Olry Bay, notre coup de cœur. Un mouillage dans des eaux à nuances de bleus incroyable (après plus de deux ans de voyage, nous n’en revenons toujours pas) et un village du bout du monde, francophone donc catholique ou bien l’inverse! Nous allons à la rencontre du dispensaire (poignant de voir les consultations enfants à 50 vatus, soit… 30 cents). La pauvreté nous impressionne, après prise de contact avec le père (trois prêtres pour 3000 habitants, qui dit mieux?), nous allégeons allègrement le bateau des 3/4 de notre trousse à pharmacie et de tout ce qui peut être utile.

Un des restaurants sur la plage propose des crabes de coco. Depuis le temps que j’en entends parler, je craque et en commande, tout en demandant quand il a été péché…. la blonde dans toute sa splendeur, le crabe de coco s’attrape au piège à terre évidemment! D’un autre côté, on a dénombré au moins 4 couleurs à ma chevelure ! Racines noires ou blanches, reflets roux (promis, je ne me charierai plus beau-papa) et mèches franchement blondes!

Après ces quelques jours dans ce bel endroit, nous profitons d’une fenêtre favorable pour s’approcher des îles de l’est. Nous ferons une escale sous le volcan de Aoba après avoir fait des ronds dans l’eau, enfin plutôt des bords carrés voire des angles un peu trop aigus à mon goût…

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À Maewo, nous nous arrêterons à Asanvari profiter de la jolie cascade et devrons repartir assez vite pour Pentecost, avec une nav toujours sportive en terme de vent et de houle.

On visite le village de Loletong, côté anglophone et anglican puis catholique et francophone à Latano . Dans ce dernier on a la chance de rencontrer Sylvain qui nous emmènera dans la maison communale pour une conversation super intéressante ainsi qu’avec le chef.

Ils étaient désolés de ne pas avoir préparé de Kava… sans regrets pour nous quand on sait qu’ils le font très fort et surtout dans les règles de l’art (avec mélange et partage de crachats). D’un autre côté comme ce sont les hommes qui le boivent, je me serais bien amusée à observer le capitaine voire Greatwine qui commence à jouer dans la cour des grands.

En repartant, Sylvain nous demande  si nous avons des manuels scolaires, les enfants sont ravis de participer avec leur livre recap par année qui complète le CNED en cas d’ennui 😉

Le soir, en prenant de la purée (je précise) mon implant dentaire se fait la malle! Heureusement que j’avais gardé le kit dentaire d’urgence, Greatwine était prêt à me faire mon ciment dentaire à l’epicol…

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En faisant un snorkeling, je me rends compte qu’un dudong (autrement appelé vache des mers) me suit paresseusement… Dieu que ces bestiaux sont disgracieux. Oui, je sais, c’est l’hôpital qui se moque de la charité! Il m’aura quand même fait une belle frayeur sur le coup.

Nous repartons de Pentecost, direction les Masquelynes. Pendant la nuit, au large d’une île, j’aurai l’émotion de voir la fusion d’un volcan se détacher dans le noir, incroyable.

On s’arrêtera deux jours aux Masquelynes, vider un peu plus (quand y en a plus…), le bateau pour une famille de pêcheur qui nous a touchés, cela nous a fait drôle de les voir habillés en 6Gone !

Nous partons pour Port Vila… la nav est atroce, vent de face, impression que tout va casser… sans parler du mal de mer qui s’incruste toujours .

A Port-Vila, grande émotion toujours sur le registre dentaire pour triple A: enfin une de ses quenotte s’est décidée à bouger, à la veille de ses 7 ans, elle pouvait. Le cri du cœur est venu de son propriétaire « dire que cela fait deux ans que j’attends ce moment »!  Depuis, il la titille sans cesse de la langue et refuse tout aliment dur… ah les hommes et le seuil de douleur…

La dernière étape de profile, nous quittons Port-Vila pour le sud et l’île de Tanna et son célèbre volcan Yasur.

Celui-ci se mérite, nous devons déjà atteindre l’île avec des vents légèrement contrariants.

Une fois arrivés, un seul mouillage possible, nous allons à terre nous renseigner, une voiture est prévue pour le lendemain 14:00, top. La nuit arrive et des trombes d’eau se déversent du ciel, nous rappelant les averses caribéennes. Sauf que présentement, cela dure toute la nuit, et là où le seau se remplissait au maximum de 5/6 cms, il débordera…du jamais vu.

Au petit jour, le capitaine ira à terre pour apprendre que la route n’est plus praticable…. nous attendrons donc le lendemain pour la visite, les habitants ayant passé la journée à colmater ce qui pouvait l’être.

Mercredi donc, le soleil est enfin de retour, l’excitation à son comble. Petit moment nerveux quand Greatwine a dû enfiler un jean laissé par un de ses oncles ainsi que prendre les chaussures de son père… je m’étais arrêtée à la taille 12 ans, et malgré ses tentatives, ça ne passait pas! Bref, grosse négociation de sa part pour éviter le ridicule mais aucune réception favorable notre part. J’ai moi même du négocier avec le capitaine pour qu’on prenne en plus des pulls, les kways des enfants ainsi que des frontales sans oublier la bouteille Thermos!

Une voiture nous attend donc, nous nous installons dans le coffre et là…. on a senti passer nos années et nos vertèbres ont eu la tremblote! 1h sur une piste guère praticable, … fallait vraiment qu’il se mérite le volcan!

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et c’est parti

Une fois arrivés sur place, l’organisation du parc prend le relais, un petit côté Disneyland déroutant (le prix l’est également…). Un groupe francophone est formé, et nous voilà tous partis à l’assaut de la bestiole.

Les gargouillis qui s’échappent nous amusent puis nous effraient, les oreilles en décompressent ! Nous sommes sur la crête du volcan, évidemment du bon côté du vent, qui va droit sur le bateau, bonjour les cendres à nettoyer (mon esprit pratique …et un brin maniaque?).

Le spectacle du coucher de soleil est magnifique, la lave commence à surgir,… un feu d’artifice en live, un peu effrayant.

Nous en prenons plein les yeux, le nez aussi (heureusement des masques sont prévus. Golden Girl le fera tomber dans le cratère, j’ai vu le moment où elle se précipitait pour aller le chercher !).

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Heureusement que nous sommes dubon côté pour le vent!
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Vous voyez le pont blanc? Le masque de GG!
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Feu d’artifice en live
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pas besoin de leur demander de sourire;)

Et là est venu le moment de grâce quand les enfants ont réalisé que les couches de vêtement ainsi que les chaussures n’étaient pas vraiment inutiles…. sans parler des frontales sur le chemin du retour.

J’avais en revanche prévu les chamallows à faire griller sur la lave… succès mitigé!!

Le retour fut tout aussi cabossé qu’à l’aller, le froid en plus mais des étoiles plein les yeux!

Nous quittons donc les Vanuatu sur cette belle aventure et expérience.

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C’est un archipel étonnant, touchant et contrasté. Nous avons hâte maintenant de découvrir la Nouvelle-Calédonie.

Tous aux abris aux Tonga

Nous partons donc de Niué et continuons notre avancée dans le farwest. La navigation se passe bien, bien que la houle soit toujours contrariante. Une poêle de courgette se fera la malle (qui a dit qu’un cata était stable…?), sous le regard totalement indifférent des enfants .

Une jolie dorade se rendra après une longue heure à se battre et à se débattre , nous n’avions même plus de rhum pour l’endormir en plus, la misère … on appréciera quand même cette arrivée de frais !

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Pas envie de m’y coller…. vive le capitaine. Pas certain qu’il m’aide à le dépiauter.
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Heureusement triple A m’aide avec ses outils

Nous arrivons aux Tonga en trois jours, enfin quatre si on croit nos calendriers! Et oui, nous perdons une journée en changeant de fuseau, celui de vaisselle le jour perdu était ravi! En revanche , on avait indiqué à nos amis d’Esploristo une arrivée mercredi qui s’est avérée être jeudi.. jour de leur départ…. boulets un jour, boulets toujours!

L’arrivée est surprenante, nous avons l’impression d’entrer dans un fjord norvégien (sans y avoir jamais mis les pieds). Nous rejoignons la cale des autorités du village de Neiafu…en pétochant sec, obligation de s’y mettre, le ponton est très haut , la mer formée  et le béton peu accueillant. On y va à la vitesse de l’escargot, la houle nous portant naturellement , et même un peu trop naturellement, sur le ponton. Deux pêcheurs viendront nous aider , nous aurons beau avoir mis tous nos pare-battages, le bateau couine sec et se colle un peu trop près au béton à mon goût!

A ce moment là , arrive Esploristo venu faire ses formalités de sortie, à notre tour de les aider.

Super de les voir, ne serait-ce que deux heures, rendez-vous est pris au Fidji.

Une fois les 20 feuilles de formalités remplies pour les douanes, la visite du « quarantine officer » (en gros, il a un bel uniforme, nous taxe et repart avec la poubelle), les visites du médecin et de l’immigration, nous voilà prêts à visiter l’île .

En chemin, nous croiserons de nombreuses tombes au bord de la route, comme à Niué , des cochons, et surprise locale ..des hommes en jupe ceinte par une sorte de pagne tressée, qui blufferont les enfants.

Décor de bord de route….
Carnaval d’enfants

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Nous partons à l’assaut du mont Talau, et croisons sur le chemin des néo-zélandais ayant abordé allègrement le troisième âge en revenir crevés et crottés ..176 ou 1760 (?) steps nous préviennent-ils, attention aux glissades …les enfants ne comprenant l’anglais que quand ils le veulent bien s’inquiètent et commencent à négocier le nombre de bonbons…A tort, un quart d’heure plus tard nous serons au sommet!

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Au retour de ce long périple, nous irons déjeuner au Mango, restaurant situé sur une cale et on y retrouvera comme à celui du Marin, une ambiance de voileux sympa bien qu’entièrement anglophone maintenant. Les enfants commandent une pizza végétarienne . Quand elle arrivera avec des carotte et des pois fluos, bonjour la déception ! Parents indignes que nous sommes, étions morts de rire .

C’est à cette occasion que nos 2 derniers enfants nous feront part de leur particularité semble-t-il unique: ils possèdent deux estomacs: un salé, un sucré… pas besoin que celui de salé soit plein, celui du sucré a toujours de la place pour le dessert… nous voilà sauvés , enfin eux surtout qui pourront dévorer des bananas splits après avoir mystérieusement calé sur le salé…

Le mouillage du village étant infesté d’énormes méduses impossibles à louper, nous partons rapidement explorer les îles alentour.

Elle sont très belles, avec des falaises à fleur d’eau propices à de beaux snorkling. La flotte de bateaux présents au Tonga est importante mais finalement il y a assez de bouées pour tous. En revanche les cartes open cpn ne sont absolument pas fiables, elles envoient directement dans le décor.

Après Port Maurelle qui nous rappellera Tahuata aux Marquises , nous irons explorer Kapa Island puis à Nuku Island, les plus jeunes iront jouer deux après-midi entiers avec les jeunes du village et reviendront avec clémentines et des cocos qu’on utilisera pour cuire le riz, faire des flans et autres poissons à la tahitienne, les possibilités sont infinies! Les cocos ont en plus le bon goût de ne pas être trop fortes.

1, 2, 3….
Soleil!
A la découverte des grottes sous-marines

Port Maurelle
Nous refusons toujours les bestioles à bord… bien essayé!

Nous revenons à notre premier mouillage que nous avions bien apprécié, port Maurelle: au cours de sorties aquatiques j’y croiserai de drôles de bestioles, un requin tacheté de jaune qui semblait heureusement dormir, la première (et j’espère dernière) pieuvre …effrayante avec des tentacules de plus d’un mètre et beaucoup plus sympathiques, des langoustes, des tortues et des étoiles de mer.

Le jour auquel nul n’échappe chaque année arrive également pour moi. Je n’ai rien fait de la journée, enfin, si un peu fait ma cheftaine mais eu la joie de me faire servir dès le petit déjeuner au lit!

Un superbe dîner apéritif avec tout ce que j’aime m’attendait le soir, les gougères, le foie gras, l’etorki et les babas au rhum seront vite avalés .

je rêve ou j’ai des oreilles de lapins?

Une jolie carte avec les photos de toute la famille parents et beaux parents compris accompagne maintenant mes nuits!

Ca sent la maman qui a exigé des photos à 6 pour son anniversaire!

Une des attractions des Tonga se situe dans la visite des grottes sous marines, nous irons donc à sSwallows cave and Mariners cave avec l’annexe, superbes.

Une grosse dépression est prévue pour le week end, nous ne résistons pas à passer la journée de jeudi à Mounu Island . Une île paradisiaque, tenue par une néo-zélandaise. Le beau resort qu’elle tient est fermé mais elle nous propose de passer prendre un verre pour apprécier le sunset. Nous serons rejoints par le bateau australien qui mouille à côté de nous et finirons par tous partager un grand dîner avec les spécialités de chacun (on a apporté foie gras/chutney d’échalote et vin rouge), les australiens (4 hommes en goguette pour deux semaine sans femmes ) des plats sous vides un peu bizarres et l’équipe du resort cuisinera deux magnifiques poissons… on a du mal a se faire aux accents mais cela restera une des soirée les plus extra de notre voyage !

Nous repartirons à regret le vendredi matin, le vent soufflant déjà fort, en se promettant d’y retourner dans une autre vie.

Les bouées commencent à être prises d’assaut au village de Niafu. Nous les trouvons peu espacées, mais ferons avec. Les trois jours qui suivront seront ponctuées de rapides sorties à terre entre deux gouttes, on testera les autres restaurants avec délectation, le coût de la vie nous semble deux fois moins cher qu’en Polynésie !

Triple A n’en finira plus de faire de constructions, inventions et autres arts Gaston Lagafesques.

Oeuvre

L’adolescence rendrait Greatwine frileux des pieds, il ne quitte plus ses chaussettes, niveau glamour on atteint les abysses! Numerobis et Golden Girl s’écharpent à coups de griffe et noms d’oiseaux, ambiance … triple A a beau leur répéter sagement que « la violence ne résout rien », cela ne semble pas bien efficace.

La dernière trouvaille des fabulous four: faire des parties de football dans les coursives … inutile de préciser que dans ces conditions,  je file sur le flydesk avec mon enceinte audio.

Dimanche, victoire, on motive tout le monde pour la messe, je repère sur internet les horaire en anglais, 11h. Il s’avéra qu’elle était à 10 h tant pis, on assistera à la dernière demi heure (en Tongais). Nous avions été marqués par les chants marquisiens, là nous sommes soufflés . Des chants polyphoniques, se répondant homme/femme , sans aucun support bien sûr et d’une harmonie … oh my God effect! C’était bluffant, effet dresseur de poil garanti !

Un dernier déjeuner au Mango, sans pizza cette fois, et nous nous préparons à partir toujours un peu plus dans le far west.

Les bateaux sortant du territoire sont obligés d’accoster au fameux quai . Lundi, nous irons donc nous y mettre sans trop d’enthousiasme pour y passer encore des moments à faire des lignes d’écriture.

Rendez vous aux Fidji dans 4 jours!

Belle escale à niouquoi? Niué!

L’aventure polynésienne prend fin début juin avec l’anniversaire du capitaine.

Le temps est venu de dire au revoir à nos amis. Quoi de mieux que le lagon de Bora pour se quitter ?

Après deux soirées ludiques (comprendre Times’upesques), arrosées au Champagne et au vieux rhum de Julien , nous sommes prêts à partir.

Une chose est sûre, ce n’était qu’un au revoir. On retrouvera Lotus sans doute en Nouvelle-Zélande, Zingaya sur les plages normandes sans oublier nos voisins de Fakarever ici (ah ah) ou ailleurs.

Une dernière sortie en dérivante dans le lagon de Bora est organisée, les raies nous offriront un joli ballet d’adieu…

Nous partons enfin, en passant quand même déposer la robe (puis le slip histoire de faire durer le plaisir) oubliés par Violette sur le bateau!

Le vent s’annonçait guilleret, il a fait flop à peine sortis du lagon… 24 h avec un vent à 5 noeuds, je vous laisse imaginer la déprime à bord. Heureusement , progressivement le vent s’établira autour de 15 noeuds, le parasailor a été notre ami pendant quasiment toute la navigation, parfait ? Oui, à un détail près, la houle de travers qui nous mettait le cœur au bord des lèvres, cela aurait été trop facile.

Les habitudes de traversée sont vite reprises, on apprécie la présence des enfants qui assurent les premiers quarts, voire en abusent , entre la musique et les séries, le temps passe beaucoup plus rapidement.

Avec le capitaine, on se relaie le restant des nuits, la lune sera une belle compagne qui nous éclairera , seuls quelques grains viendront s’immiscer et une tempête sera évitée par le capitaine grâce au radar.

Ce dernier étant bizarrement toujours éteint quand je prenais mon quart… message subliminal pour m’encourager à rester éveillée? En fait je mets un minuteur sur 10’ minutes…m’endors… bip bip…coup d’œil circulaire…me rendors et limite récupère mon rêve …bip bip..

Ce qui fait que les enfants voire le capitaine, ressentent le besoin régulier de tester ma fiabilité et sont persuadés que je ne fais que dormir pendant mes quarts…Forcément la probabilité de tomber pendant mes phases d’éveil sont à peu près nulles.

Niveau poisson, une belle dorade se fera la malle, dommage mais l’idée de jouer à la bouchère avec cette houle ne me tentait pas plus que ça.

En arrivant à proximité de Niué, il semblerait (5 témoins l’attestent) que nous ayons croisé une baleine… ne peux me prononcer, je n’ai rien vu et suis un poil vexée. Cela fera de l’animation car au niveau bateaux, on n’en a croisé aucun!

Nous voilà donc à l’approche de Niué pour une jolie escale de 3 jours. De loin on dirait une crêpe culminant difficilement à 45 mètres, ou plutôt un pancake, n’oublions pas que nous entrons dans la partie anglo-saxonne du Pacifique.

La navigation aura quand même duré 9 jours, sachant qu’on a fait durer le plaisir jusqu’au bout en faisant des ronds dans l’eau devant l’île la dernière nuit, ne voulant pas tenter le diable sur l’arrivée rocailleuse. Quand on aime… on compte un peu quand même surtout les enfants mais on ne joue pas sur la sécurité !

En fait les bouées posées par le Yacht club (le plus petit au monde ) sont sécurisées et l’arrivée de nuit y aurait pu être envisagée.

Il n’y a que ce mouillage qui est autorisé avec une quinzaine de bouées (quand l’ARC passe, l’accès à Niué est tout simplement refusé, faute de places !), on a donc eu de la chance de passer juste après la flottille. Ce qui fait d’ailleurs que nous étions le 45ème bateau de la saison.. autant dire que ça ne se bouscule pas au portillon. D’ailleurs nous n’étions que 3 ou 4 bateaux au mouillage . En revanche les dauphins sont bien présents , une trentaine au moins nagent autour du bateau au mouillage, magique.

Il est interdit de laisser l’annexe sur le quai, obligation de la treuiller et la déposer sur un parking… opération Rock & Roll quand on n’équilibre pas bien les masses et que l’embarcation se retourne sous le poids du moteur!

Nous sommes arrivés un samedi , soit en overtime pour les autorités que nous contactons par VHF. Ils nous donnent rv sur le quai . Un seul officier nous attendait, tout a été expédié en qq minutes! Il a eu la gentillesse en plus de nous déposer au Yacht Club en voiture. Nous en profitons pour déposer pas peu fiers, notre petite poubelle de 30 litres pour 9 jours, un record ! Nous portons particulièrement attention à ne pas abuser du plastique et autres pollueurs de mers et de terre. En plus, on a moins l’impression d’arriver en tant qu’invités dans des endroits fabuleux et d’apporter en cadeau plastique, conserves et autres déchets sympathiques .

Les bouées sont peu chères, à 20$NZ… mais pour cela encore faut-il trouver un moyen de les régler! Pas de distributeur dans l’île et la banque n’est pas ouverte le week-end évidemment. L’agence de location de voiture acceptera de passer la transaction sur une somme plus importante et nous rendra le surplus en monnaie. Ouf, nous allons pouvoir déjeuner et prendre connaissance de nos emails.

Le tour de l’île est chouette mais nos vertèbres ont vite regretté de ne pas avoir pris une voiture avec suspensions, des ornières et des nids de poule tous les 2 mètres …fatiguant surtout que la conduite se fait à gauche, les réflexes de Monsieur sont mises à rudes épreuves mais il s’en sort parfaitement .

Les fonds sont réputés pour être les plus clairs au monde et visibles à plus de 100 m, je confirme à 100%, impressionnant. Ce qui est également le cas de la prolifération de méduses aux filaments baladeurs et invisibles à l’œil nu. Moi qui était trop contente de me baigner après 9 jours de nav, suis rentrée dare dare au bateau, à la grande surprise de l’équipage pensant avoir 45 minutes de liberté devant lui. Heureusement l’antihistaminique a fait effet relativement vite, mais les deux heures sont restées éprouvantes. Comme dit charitablement Numerobis à propos de l’acné de son aîné, on pouvait lire en braille sur tout mon corps (je nage manifestement la bouche bien ouverte, j’en avais plein les gencives !).

L’attrait de Niué se situe principalement sur les côtes et son relief volcanique : plein de grottes (« caves » en anglais, le capitaine salivait à l’idée de remplir les cales de bouteilles, bonjour la cruelle déception!!) et de piscines naturelles formées dans la roche bien coupante… Numerobis y a laissé ses tongs et se souviendra longtemps d’un retour de treck.

Les randonnées pour les atteindre sont bien balisées et relativement courtes, parfait pour dégourdir les papattes et se rafraîchir (l’eau nous semble glaciale).

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Entre l’anglais, le resto indien (grande première pour les enfants qui ont adoré), la conduite à gauche et les produits NZ, on a l’impression d’aborder un nouveau virage dans le voyage, et ce n’est pas pour nous déplaire que nous quittons nos repères franco-polynésiens.

Bref, ce fut une escale bienvenue bien que pluvieuse , et appréciée, transition parfaite pour les Tonga.

Numerobis me charge en bon caliméro que lui aussi a fait le saut de l'ange mais que sa maman n'a pas sû saisir l'instant...

 

 

Bilan des 2 ans, le matériel : l’utile, le nécessaire, l’indispensable, le confort et le reste

Vous imaginez bien que nous sommes partis avec une quantité impressionnante de matériel, d’autant plus que nous avions fait partir une caisse de France.

la paeltte de droite contient les outils...

Nous avions glané sur les forums des listes excel pour à peu près tout. Nous vous proposons un bilan de ce qui aura servi et du reste !

Vêtements et chaussures :

  • Chaussures de marche : totalement inutiles jusqu’à présent tout comme les bottes de pluie et les cirés. Prévoir de bonnes baskets pour les randos ou des nouilles (moches mais pratiques selon les polynsésiens)
  • Nous avons utilisé deux fois les vestes et pantalon de quart dans les caraibes.
  • Pulls, polaires, pantalons : pareil, très peu utilisés. Une  polaire pour les quarts de nuit mais pour le reste…

En  matériel cuisine : Lors du premier mois, nous avons cassé quasiment tous les verres et les assiettes, nous sommes passés vite fait au plastique-mélaminé, moins chic mais tient le choc !

  • Tupperware : le turbochef et le speedychef : excellents quand on est justes en électricité
  • Machine sous vide : parfait pour conserver les aliments plus longtemps (fruits et légumes ainsi que viande). Nous l’avons beaucoup utilisée pour mettre sous vide les paquets de farine, sucre et autre afin d’eviter tout invité indésirable à bord….
  • Yaourtière : super, notamment pour les enfants. On peut également s’en passer et faire les yaourts avec une cocotte ou les oublier dans le four sur la lèche-frite remplie d’eau pour la nuit.
  • Cocotte-minute : totalement inutile et encombrante  à mon gout, l’ai vendue à Papeete sans regrets.
  • Couteau à effiler et aiguiseur : top pour le poisson.
  • Machine à expresso : beaucoup d’hésitation au moment du départ, finalement nous n’en n’avons pas pris et avons opté pour une cafetière à piston. Les batteries du capitaine nous remercient !
  • Sodastream : pareil, grosse dilemme. On trouve de l’eau gazeuse facilement partout et on s’en passe. Le principal souci est de trouver les cartouches de recharge en gaz qui ne voyagent pas en avion ou ne sont pas toujours compatibles ! Donc, sans regrets.

Electronique-Informatique :

Tout comme ce qui est électrique, la durée de vie est fortement diminuée avec les embruns et l’humidité. Les batteries prennent cher, et gonflent facilement. Prendre des spares ainsi que des câbles de recharge.

  • Un PC  (en cas de famille sous cned, un deuxième n’est pas du luxe…)
  • Des disques durs (en prévoir plusieurs à protéger dans des sacs congélation)
  • Lecteur CD (pour le collège CNED)
  • Plastifieuse : utile mais non nécessaire, en particulier pour protéger les paipiers du bateau, plastifier des jeux effaçables, faire des cartes de visite,…
  • Téléphones avec coques étanches indispensables

Photos/Vidéos

  • GoPro : nous avons une, qui a pris l’eau (bien que soi-disant étanche)… nous avons dû la renvoyer pour réparation depuis la Martinique. Les photos ne sont pas forcement tops. Penser à prendre le caisson étanche pour des photos sous-marines.
  • Drone : on adore, cela donne des photos spectaculaires, coup de cœur familial. Ca tombe bien , on nous en a offert un magnifique lors de notre départ, merci encore les amis et la famille.
  • Appareil photo : nous avons un reflex qui n’a pas supporté l’humidité. Nous utilisons beaucoup nos téléphones
  • Penser à prendre des piles rechargeables, prises 12V…
  • Nous avons des lampes d’ambiance rechargeables et solaires, chouette pour les apéritifs avec une enceinte Bluetooth !

En matériel de jeux nautiques (en dehors des palmes-masques-tubas ) :

  • 2 paddles : les enfants s’amusent bcp avec, en revanche, un seul suffit amplement. Nous avons vendu très facilement l’autre à Tahiti 
  • un canoé biplace gonflable : très peu servi, surement plus adapté aux familles avec des enfants en bas-âge. Comme il prenait beaucoup de place, nous l’avons vendu à un équipier d’un bateau qui cherchait à être un peu indépendant !
  • une bouée tractable : peu utilisée au début du voyage, très prisée dans les eaux polynésiennes, fait la joie de petits et grands.
  • Ina-I-Tak nous a offert une énorme bouée trampoline on a beaucoup apprécié les apéros dessus aux Marquises, mais avons dû nous en séparer pour laisser de la place au parasailor…la raison l’aura emporté…
  • Wake-board : acheté à Tahiti, très sympa et plein de bonnes sensations !
  • Nous avons une voile de planche à voile gonflable, sympa mais il faut une planche avec dérive ou un père sympa qui vient vous récupérer en annexe !
  • Bouteilles et matériel de plongée : en dehors de l’activité, s’avère nécessaire pour récupérer les objets fugueurs ou dénouer les fils de pèche coincés dans l’hélice ! Une lampe torche étanche est également utile ainsi qu’un bon couteau. Le capitaine ne se sépare jamais de son Letherman.
  • Evidemment, des lignes de traine sont indispensables, est-il nécessaire de le préciser?
Plus on est de fous, plus,…

Autres objets

  • Hamacs : non nécessaires mais sympa pour la sieste
  • Douches solaires : pas très utiles dans les eaux chaudes !
  • Moustiquaires : inutiles, il y a très peu de moustiques au mouillage, seulement en marina.
  • Spot halogène : indispensable pour se faire voir des autres bateaux en cas de pépin et pour rentrer chez soi le soir en annexe ! Les lampes frontales sont également parfaites pour cela.
  • Diable pliant : nous n’en n’avons pas pris mais peut s’avérer utile lors des pleins de courses !

Pour la caisse à outils, je laisse le capitaine prendre le relais dans un autre post !

Déconnectés? Euh, pas tant que cela ! Bilan numérique

Et oui, la vie nomade ne veut pas dire que nous sommes sans appareils divers et variés, connectés (quand c’est possible). Dans toutes nos escales, il a toujours été possible d’acheter des cartes téléphone et data, Internet n’est jamais très loin!Tout l’enjeu était ensuite de pouvoir charger les fichiers un peu lourds (type devoirs CNED) ou photo pour le blog.

Nous vous listons les principaux logiciels et applications utilisées depuis 2 ans. Si vous avez des appli à conseiller, n’hésitez pas à nous les proposer.

En matériel nous avons des mobiles iPhone/iPad et un PC. Nous avons également un  Iridium Go. Chacun a sa liseuse, indispensable ici!

NAVIGATION -METEO

  • Windfinder: météo utile pour connaître la hauteur de la houle  (à peu près fiable!).
  • Weather4D: météo couplée avec du routage, récupérable avec l’Iridium.
  • Navionics Boating: logiciel de navigation utilisé au quotidien
  • INavX: logiciel de navigation qui récupère les infos de la centrale de nav y compris l’AIS et les marées avec AyeTides
  • AyeTides: pour les marées , interface avec INavX
  • Anchor: pour passer de bonnes nuits, alarme mouillage qui bipe si vous sortez du périmètre défini.
  • Open CPN: logiciel de navigation sur PC avec cartographie Google Earth indispensable dans les Atolls.

CARTES

  • Maps.me: nous recommandons vivement, pas besoin d’être connecté pour l’utiliser. On fait toutes nos escales à terre avec.
  • Ovitalmap: cartographie reprenant les photos satellites de Google et autre et de les utiliser en mode offline comme Maps.me.
  • Sky guide: appli très bien faite qui permet de mettre un nom sur les étoiles et faire son savant!

BIBLIOTHÈQUES

La gestion de toutes les data est une vraie problématique que nous avons pu régler pour les videos, les livres et la musique. Nous sommes en recherche de l’outil parfait pour les photos.

  • Plex: pour les vidéos et la musique, permet de gérer les doublons
  • Calibre: bibliothèque pour les livres numériques, gestion également des doublons

ACTUALITÉS

C’est le dada du capitaine, il fallait donc trouver de quoi le nourrir.

  • Twitter: facilement accessible avec opéra (et donc iridium)
  • LeKiosk: pour 10€ par mois, vous avez accès à tous les magazines / hebdos français …

COMMUNICATION

  • WhatsApp: permet de communiquer avec uniquement de la data (très utilisé au Panama, en Polynésie,…)
  • Iridium mail: Attention, bien communiquer auprès des proches que  les mails doivent être les plus légers possible, sans photos ou signatures de mail. Pendant la Transpac, nous avons passé une journée entière à charger un mail dont la signature comportait une photo…
  • Facebook
  • Instagram
  • Messenger
  • WordPress pour la tenue du blog. Il existe différentes options qui peuvent être intéressantes. Facile à utiliser.

ADMINISTRATIF

  • Onedrive: sauvegarde en ligne des docs et photos (jusqu’à 6To si abonnement office 365)
  • Dropbox: idem
  • Digiposte: sorte de coffre virtuel pour les factures, relevés de banque et les papiers. Mise à jour automatique une fois les codes des fournisseurs entrés.
  • JetScanner permet de scanner et enregistrer en pdf les documents
  • Impots.gouv: et oui, pas possible d’en réchapper !! pour pouvoir faire ses déclarations en ligne
  • La poste pour envoyer et suivre les courriers et courriers recommandés par internet

DIVERS

  • Currency: pour convertir la monnaie, pas besoin d’être en ligne.
  • AirDisk Pro (pour échanger des fichiers entre PC et IPad/IPhone, très utile pour le CNED. On prend via l’appli JetScanner en photo sur le téléphone les copies que l’on transfère ensuite sur le PC via AirDisk pro).
  • Wifi Map pro: partage de code wifi. Nous avons une antenne wifi en haut du mat qui nous permet de capter les réseaux à proximité.
  • Opéra mini : navigateur internet qui utilise très peu de data avec un paramétrage très bas débit, compatible avec l’iridium Go. En gros, même en plein Pacifique, on peut trouver  une recette improbable!
  • Iridium go / mail: nous a permis de contacter les secours au large des Marquises, la VNF ne portait pas assez loin. Cher tous les mois mais nous semble indispensable en terme de sécurité .
  • VLC: lecteur média indispensable qui marche avec tous type de fichiers. Très utile pour envoyer sur les iPad les films… ainsi on gagne en paix familliale.
  • Knots 3D: appli très sympa pour apprendre à faire les nœuds. Les enfants apprécient bcp.

AUTRES APPLIS SPECIFIQUES POUR 6GONE

  • VictronConnect : Permet de suivre son parc batterie et la production solaire des panneaux
  • RayView répétiteur plotter sur iPad/iPhone
  • RayRemote idem avec commande
  • UNMS gestion antenne amplifiée pour wifi