Par Issy les kiwis! Nouvelle-Zélande (4)

Enfin, nous voyons arriver le jour tant attendu des retrouvailles avec les copains isséens; Nous sommes au taquet, nous prévoyons de nous rejoindre pour un dîner, nos deux logements sont à quelques kilomètres. Nous arriverons un peu avant eux dans leur appartement (le temps de faire leur check-in, autant rendre service) pendant que Christophe plaidait sa cause auprès des gendarmes locaux pour un léger (…) excès de vitesse (ou de zèle selon l’intéressé!). Tout ce petit monde est aux anges, la semaine en commun sera courte mais efficace. Les garçons ont bien grandi, les parents n’ont pas changé! Raphaëlle ne se remet pas de la couleur indéfinissable de mes cheveux!

Nous ferons une rando sur Abel Tasman, très agréable et pas trop compliquée pour notre fille, qui profitera avec ravissement de l’arrivée de montures fraiches, aujourd’hui le dos d’Alexandre.

Nous filons ensuite vers pancakes road, non sans avoir fait une pause sensations fortes avec la traversée d’une rivière en zipline et surtout…. la recherche d’or dans la rivière. Le surnom de Golden Girl n’est vraiment pas ursurpé, elle passera un temps fou à nous faire travailler pour récolter quelques paillettes d’or… ce qu’il ne faut pas faire.

Le 15 février, la météo, qui jusque là était au-delà de la perfection, nous menace. Nous filons donc pour les Glaciers (Frantz Joseph et Fox) et traçons la route… (bon, nous avons compris maintenant que rien ne vaut un petit défi du genre « le dernier arrivé paie le café » pour motiver les copains!). Nous arrivons à temps pour faire la rando au pied du glacier, ouf car le lendemain…que d’eau, que d’eau …des seaux!

D’où l’idée géniale de Raphaelle d’aller piquer une tête dans les Hot Pools… le corps dans une eau à 40° et la tête… sous des trombes. Moment improbable mais bien sympa.

que d’eau, que d’eau!

Nous repartons le lendemain en faisant un joli détour via le Lake Matheson qui tiendra ses promesses et servira de miroir au glacier, qui n’en n’avait pourtant pas besoin pour être admiré.

La route vers Wanaka est magnifique (bon, les superlatifs manquent un peu d’originalité en NZ, les enfants me charrient à chaque tournant : « regarde maman, c’est somptuuuuueux! ». Arrêt obligatoire pour tous aux Blue Pools, qui seront plutôt nuance verdâtre avec ce qui est tombé de pluie la veille. Le bain de pied est pour le moins stimulant, la température de l’eau est bien basse, mais une séance d’acupuncture avec les maudites sand flies nous revigorera …!

contemplation…


Les paysages iront crescendo si tant est que cela soit possible. À Wanaka, nous ferons la Rocky montain diamond lake, avec des vues sur les lacs imprenables.

Et ce qui devait arriver arriva… notre dernière soirée. Dire qu’on n’a pas vu le temps passer est encore en-deçà de la vérité, que des moments sympas où les enfants ont chacun trouvé leur place, les soirées pyjamas se sont enchaînées, sans parler des bons dîners entre parents … on ne risque pas d’oublier cette semaine éclair, les amis! Encore merci d’avoir bravé les virus, les décalages, et autres turpitudes pour se retrouver aux antipodes de la France, les bras chargés de bonnes choses !

Évidemment, il va falloir trouver la parade avec les enfants pour gérer la dépression post-amicale. Le puzzling world de Wanaka nous sauvera, le labyrinthe m’éreintera, voire me prendra bien le chou!

Nous devions aller dans les Milford Sounds initialement. Les routes étant inondées, nous birfurquons vers Queenstown. Quelle bonne idée! La ville est très touristique certes mais bien sympa, une petite rando autour du lac est improvisée au grand bonheur de Numérobis!


Cela fait bien longtemps que nous n’avions pas fait de vélo, occasion d’organiser une rando nous menant de Arrowtown à Gibbston. Un petite vingtaine de kilomètres passant par des ponts suspendus, le capitaine fut valeureux, en tandem avec sa fille qui ne pouvait pas trop forcer sur la pédale. Cette randonnée fut pour nous des plus surprenantes. Alors que je peinais lamentablement, une femme me croise et me dit: c’est vous les 6gone?!! Passé le moment de surprise (promis, on n’avait pas collé de stickers sur les vélos), nous avons fait (trop brièvement ) connaissance d’un couple de québécois qui nous connaissait via le blog et les amis Pat&Pat!

Si on vous dit qu’on a recroisé sur la route les 20000 pieds, vous nous croiriez? Occasion d’un bel après-midi luge avec tout ce petit monde.

Le 21 février est une journée à marquer d’une pierre blanche, coiffeur pour les trois garçons ! Ça ratiboise sévère mais il y avait matière.

Impossible de quitter Queenstown sans passer par le meilleur burger du monde (qui a la bonne idée de faire gluten free). On valide avec les 20000 pieds. Nous traçons vers le nord et le fameux Mt Cook. La journée du 22 sera maussade et pluvieuse. Impossible de distinguer le fameux mont, nous repartons sur Tekapo. Le soir sera un peu moins humide et nous permettra de réserver la grande surprise promise aux enfants que nous n’avions pu honorer au Frantz Joseph Glacier et que nous devions faire avec nos amis: avion survolant toutes les beautés du coin: Tekapo, Glaciers, Mt Cook,……

Le lendemain matin, étant dans un site regroupant tous types d’hébergements (tentes, Camping-car, mobile-homes), nous partageons la cuisine avec des coréens… et faisons apprécier à nos enfants la vie en collectivité et le partage des odeurs plus ou moins fortes le matin… leçon de vie ! Mais ce qui nous attend surtout est le survol des glaciers, un moment fabuleux, sous un ciel azur, 1 heure de pur bonheur. Nous nous sentions bien petits et fragiles dans ce coucou, des paysages spectaculaires

Nous nous attaquerons l’après midi à l’ascension du Mt John, court mais fatiguant avec GG sur le dos.

Akaroa nous attend pour notre dernière étape dans ce beau pays. L’arrivée dans la péninsule de Banks est superbe, le petit village aux couleurs françaises nous plaît bien.

Le 25 février, nous irons nous promener dans la péninsule. Une dernière pause sandwich achèvera le capitaine qui n’en peut plus de s’enfiler du pain de mie depuis trois semaines, pourtant j’ai essayé de varier le contenu! Il me demandera grâce pour les prochains jours, appuyé dans sa démarche par l’ingrate troupe. Le capitaine et GG nous laisseront rentrer à pied avec les garçons, erreur stratégique, le chemin repéré n’existe plus, on fera un bien long détour… les applications type maps.me sont géniales la plupart du temps mais quand elles plantent, autant dire qu’elles ont les oreilles qui sifflent.


Le 26 février, nous prenons avec nostalgie la route pour Christchurch et manquons de nous faire un beau méchoui avec le mouton resté bêtement (pléonasme?) sur la route, ouf il était moins une ! Les enfants ont attrapé un rhume, inutile de préciser que nous les assomons de paracetamol et autres substances destinées à éradiquer toute poussée de fièvre.

Une visite du Royal Botanic garden et du musée de Christchurch suivront. La ville porte encore de nombreux stigmates du tremblement de terre de 2011.

Le 27 février, après un dernier tour en ville, occasion de tomber sur Laetitia et David de passionvoyages.ch/blog, nous filons à l’aéroport et disons au revoir à ce magnifique pays, aux couleurs et paysages tous plus variés les uns que les autres et à ses habitants si relax. Next step: Australie pour 4 mois avant le retour en France.

Nouvelle-Zelande on the road (île du Nord-Nord de l’île du Sud)

Les derniers jours de 6Gone sur les flots seront nostalgiques: dernière sortie bateau pour rejoindre Lotus à Matangi, dernier anniversaire fêté avec les amis, dernière soirée Margarita, dernières baignades,… et aveu par les enfants de leurs délires sur le bateau, comme leurs quarts de nuit façon boîte de nuit avec les frontales en boules à facettes (comprendre clignotant rouge), la musique à fond pendant que les parents roupillent,.. .

Le pub de la marina est super sympa, nous irons avec le capitaine un soir et tomberons sur l’animation « quizz apero », bon nous n’avons pas tout compris mais avons terminé avec un score honorable mais pas de quoi repartir avec le panier garni. Pour la derniere soirée à bord, les enfants finiront à l’eau. Le lendemain nous ferons nos adieux à notre fidèle destrier et changerons de monture … bien plus rapide mais nous semblant peu spacieuse.

Notre programme laisse peu de place à l’improvisation, les réservations ont été faites il y a 6 mois pour éviter les surprises en terme de prix. Avec la jambe plâtrée de la minettte, nous devons néanmoins trouver des parades. Pendant que les garçons feront de la tyrolienne à Waitomo, je nous réserve une visite de grotte de vers luisants. Hélas, impossible pour elle d’y accéder… double déception difficile à faire passer…une bonne glace aidera. Triple A en revanche sera doublement ravi de prendre sa place et assister en plus à une cérémonie du thé très British.

Nous filons ensuite à Roturoa, nous avons la chance d’être surclassés dans une immense maison prévue pour 20. Moi qui m’apprêtais à râler quand le manager m’a annoncé qu’il était désolé car notre chambre était en travaux…

Occasion de faire connaissance avec une famille suisse en début de TDM, Laetitia et David avec leurs deux filles. La maison est équipée d’un immense jacuzzi… notre nouveau mouillage nous plaît bien.

Longue à remplir la baignoire…
Tout va bien

Roturoa est riche en activités, le tout est de trouver celles qui seront « béquilles friendly ». Nous tentons la Redwood Forrest et son parcours aérien entre les séquoias… ils acceptent notre fille, youpi! Elle est ravie, ses avant bras aussi, ils doubleront de volume…!

Nous nous promenons à Kuirau Park ensuite, plein de pools dégageant des odeurs plus ou moins engageantes. Le soir, nous ferons connaissance avec une autre famille FB et leur trois filles, les http://www.20000lieuessurlaterre.blog. C’est en plus l’anniversaire d’Olivia, occasion de sortir les moules à gâteaux que je traine dans la voiture au grand désespoir du capitaine.

Le lendemain, changement d’hôtel, toute bonne chose a une fin, mais nous restons sur Roturoa. Nous découvrons les joies du paquetage/dépaquetage quotidien et ses conséquences… nous y perdons à chaque fois quelque chose….et là ce seront les chaussures de triple A. Nous démontons la maison mais impossible de mettre la main dessus. Nous somme bons pour aller au Warehouse du coin (sorte de Lidl immense où on trouve tout à condition de ne pas être trop difficiles). Nous devons être un peu énervés car apres un moment dans la voiture, GG nous demande où est Numerobis… oublié aussi!!!

Une belle journée nous attendra entre la luge le matin et les piscines chaudes naturelles de Waikite.

On se croirait dans les télécabines des Alpes

On rejoint le lendemain la famille 20000 à Te Puia. Les geysers sont de la partie, nous trouvons un fauteuil roulant pour GG et profitons de ce bel endroit aux odeurs d’œufs multicentenaires. Nous cochons enfin la case « Kiwi », vu dans le petit sanctuaire.

Nous irons ensuite avec les deux plus jeunes à l’agrodome admirer les moutons et assister au sheepshow… notre fille commencera à avoir une belle éruption cutanée … la question sera de déterminer la cause. Bon, les petits moutons en peluche made in China trouvés à la sortie font un peu tâche …

Un petit plouf dans la piscine naturelle de Kérosène creek et un pique-nique improvisé avec les 20000, nous filons au sud vers Taupo. Au passage, nous irons admirer les Huka Falls et ferons une escale au Mac Do local qui a la particularité d’avoir un avion dans le jardin, au sein duquel nous pouvons déguster et apprécier à leur juste valeur les muffins (je ne suis pas encore prête pour un « repas » faut pas rêver non plus!).

Y a t’il un pilote dans l’avion?


Dimanche, une longue journée nous attend. Le capitaine, trop bon mais pas fou, nous accompagne, Guillaume et sa fille aînée Camille ainsi que nos deux grands et moi pour le Tongariro crossing.

Occasion pour notre minette de faire une soirée pyjama. Nous qui craignions un appauvrissement de la vie sociale de nos enfants ! Lever un peu tôt, certes mais oh combien magnifique. J’appréhendais un peu la grimpette et son beau dénivelé, ils annonçaient entre 6h30 (bons marcheurs) et 9h (pour les autres). Autant dire que le Capitaine avait pour mission de nous récupérer assez tardivement. En bilan, nous étions en short côté 6Gone… un peu glaçant avec 6 degrés à l’extérieur mais au moins les pauses ne s’éternisaient pas… 3 litres prévus par personne.. 1,5 auraient suffit. Beaucoup, beaucoup de monde. On avait l’impression d’être au sein d’une fourmilière géante. Le temps fut magnifique, les paysages lunaires et les enfants ont vraiment bien assuré, félicitations!

Après avoir entendu 100 fois « je ne suis pas bien dans mes chaussures, j’aurais dû mettre mes tongs, pourquoi ils n’ont pas mis de tyrolienne,… », un morceau de toblerone a été négocié en échange du silence pour la dernière heure avec Numerobis qui était lui même assez bien challengé par Camille du côté moulin à parole… 2 morceaux de Toblerone plus tard nous achevions la rando au pas de course en 7h et en silence! Le temps pour moi de ressentir les courbatures s’installer lors de l’interminable descente. Heureusement j’avais pu joindre le capitaine qui put nous récupérer plus tôt.

Nous avons rendez-vous lundi à l’hôpital de Wellington pour GG, nous faisons la route au pas de course et ressortons de l’hôpital…enfin allégés!! Bon, ce n’est pas encore complètement réparé mais nous sommes bien soulagés.

Mardi matin, nous filons au Te Papa museum, absolument génial à faire, musée qui a la bonne idée d’être gratuit et passionnant. Les deux heures passeront bien vite mais nous devons récupérer le ferry.

La mer est un peu formée, je ne suis toujours pas amarinée mais résiste, les ferrys sont ma hantise ! Les camions remplis de moutons et leurs odeurs présents sur le bateau n’aideront pas.

Pour l’anecdote, nous nous rendons compte avec 20 000 lieues, à la fois que Guillaume est un copain de promo de la soeur du capitaine, et que Marguerite a un frère en train de skier avec ma soeur- ils nous envoient une video!! Tiny world!

L’arrivée dans les Malborough sounds est magnifique, Picton est un village très mignon. Le soir, on ne sait pas si c’est le trop plein ou les hormones qui s’épanouissent ou… mais nos deux cadets pètent une durite, ça fight dans tous les sens !! Nous fuyons courageusement dans le pub du coin.

Nous irons faire une rando rapide sur le Queen Charlotte Walk, nous avançons à l’allure de chameaux… que nous sommes puisque nous nous relayons pour porter GG!La soirée s’annonce joyeuse, nos amis d’Issy nous rejoignent!

Suite au prochain numéro!!

Dernière escale marine…avant changement de monture (NZ)

Notre voyage en Nouvelle Zélande se poursuit. Finalement les escales s’enchaînent depuis deux ans et demi mais ne se ressemblent pas.

Nous apprenons la patience avec le plâtre de GG et à découvrir le pays différemment en adaptant nos visites au fauteuil et aux contraintes de rv à l’hôpital.

Malheureusement, nous ne pourrons pas profiter beaucoup du frère du capitaine et de son amie, impossible d’embarquer la minette à bord avec un plâtre aussi lourd. Ils trouveront une voiture pour aller explorer le nord de l’île avant de partir pour le sud.

C’est ainsi que nous nous retrouverons à visiter le sea life et le Zoo d’Auckland!! Le sea life tout d’abord, entraînés par l’enthousiasme communicatif de Cathy d’Appel d’air pour les manchots (et non les pingouins, rien à voir paraît-il !). Bon, pour le reste, après des snorkelling et des plongées dans des endroits incroyables, nous sommes un peu moins impressionnés par les tortues et les requins!

Pour le zoo, une première pour le capitaine et moi, qu’est ce qu’on ne ferait pas pour occuper ses enfants !!! Autant les animaux africains nous ont semblés bien malheureux , pour les autres, le zoo est top et bien adapté.

Le musée de la marine, idéalement situé pour nous sera une superbe surprise, chacun en aura pour ses passions, a recommander.

Cathy au winch… ça dépote!

Nous passerons un apéritif mémorable avec Appel d’Air sur la promenade entourant notre très chic marina: chips, vin et séance de coupe de cheveux improvisée… le grand n’importe quoi!

Évidemment nous serons sur place pour le feu d’artifice du 31, notre place en marina fait de nous des privilégiés. Une bonne soirée avec Lotus qui finira à l’eau pour Greatwine.

Enfin, l’heure de la sortie est arrivée, le premier janvier, nous partons enfin d’Auckland avec un plâtre en résine beaucoup plus compatible et facile pour la minette. Vu comme elle a douillé au moment du changement, nous ne sommes pas très optimistes sur la rapidité de la consolidation.

Notre incruste qui a bien profité du petit appart’hotel!
la Coupe de l’America est présente partout

Nous passerons quelques jour à Waiheke Island qui a la bonne idée d’être desservi par un ferry , bien pratique pour les rv à l’hôpital même si on y passe la journée .

Les incendies en Australie sont toujours présents, un après-midi midi aux couleurs apocalyptiques, nous aurons le paysage complètement voilé et sableux… lunaire.

Sans filtre…2h de l’après-midi

Nous continuons ensuite dans la baie de Coromandel. Nous resterons 3 jours à Opito avec Lotus et Appel d’Air.

Ensuite, nous irons à Cathédral coves. Quelle chance de pouvoir mouiller dans ces beaux endroits et d’en profiter le soir quand les touristes sont partis! Nous savourons d’autant plus que les jours sont comptés maintenant.

Évidemment nous nous arrêtons aux hot water pools sur la plage. Endroit incroyable où s’agglutinent tous les touristes (c’est l’équivalent du 15 août de ce côté du globe). Chacun creuse son trou et de l’eau chaude, voire très très chaude en sort .

Kif total pour moi et mon manque de baignoire… en faisant abstraction du monde, c’était énorme !!

Nos routes se séparent avec Lotus et Appel d’air, nous enchaînerons les soirées d’adieu et anniversaires plus ou moins anticipés !

Nous naviguons à Great Barrier, et rejoignons pour une soirée Brûle-Vent.

Attirée par les milliers de moules, j’irai me lancer dans une sortie pêche.. sanglante! Les huîtres sur lesquelles elles sont accrochées sont des lames de rasoir… la gourmandise est décidément un vilain défaut.

Nous ne pouvons pas malheureusement profiter de cette jolie île qui regorge de sentiers de randonnées, peu praticables en fauteuil.

Retour à Auckland, pour une visite à l’hôpital et surtout pour empaqueter tout ce que nous avons entassé ces dernières années et que nous envoyons en France.

Nous louons une camionnette avec Lotus et Appel d’Air et 1,8 m3 plus tard, le bateau nous semblera bien délesté .

Caisse du capitaine : au carré!

L’entreprise choisie a le mérite de ne pas être chère, en revanche niveau services, c’est très léger. On croise les doigts pour retrouver nos caisses à Paris !

L’île de Kawau nous tente bien, nous décidons d’y passer quelques jours avant de rester définitivement dans la marina.

Bien nous en a pris, les petites îles autour sont très jolies, avec des épaves affleurant. Je savoure les derniers snorkelling… mais ne m’y attarde pas plus que de raison… ça caille!

Nous retrouverons Zimovia et une dernière fois Appel d’air qui remonte à Whangarei.

L’île abrite l’ancienne maison du gouverneur, qui se visite d’ailleurs. Nous sommes priés de nous déchausser avant d’entrer. La maison rappelle nos maisons de famille métropolitaines avec un accent colonial.

On tentera une randonnée avec les béquilles, pas simple!

Quelques bonnes soirées et jeux, les adieux (oui encore) se font, chacun prend une route différente .

Nous pensons fort à Catherine de Manevai qui a fait une mauvaise chute et se retrouve à l’hôpital de Whangarei… celui même où elle est venue deux fois voir GG… décidément le dicton « jamais deux sans trois » s’avère juste… nous l’embrassons et lui souhaitons un prompt rétablissement.

De notre coté, nous savourons ces derniers jours avant de prendre la route debut février. Ensuite, nous enchainerons pour le grand sud … aventures à suivre. Elles seront surement épiques, GG doit garder le plâtre encore au moins 2 semaines, cela ne l’empeche pas de garder son beau sourire, qui force notre admiration!

Cathy a trouvé la parade pour GG à qui les NZ lui demandent ce qu’elle a.

Up and down in New Zealand (ou la découverte du système hospitalier local)

Nous restons encore quelques jours dans les îles puis retournons à Pahia. Occasion de nous imprégner un peu plus du kiwi way of life. Ils sont amusants avec leur nettoyant alcoolisé pour les mains présent à peu près partout, il doit y en avoir autant que de moutons par habitant, soit 10 pour 1!

A l’occasion d’un tour dans un magasin bio qui vendait en vrac, nous avons pu constater certains paradoxes. En tête de gondole: les bonbons haribo… mmmm le côté bio nous échappe encore mais c’est vrai qu’ils sont gluten-free, mes cuisses payent assez de le savoir. Cela ne nous a pas empêché de repartir avec pleins de sachets de quinoa, mélanges et graines (j’avais vidé toutes mes boites à l’arrivée, cela me démangeait de les remplir) sous le regard interrogatif mais plein d’espoir de triple A qui pensait qu’avec toute cette nourriture pour animaux nous allions enfin adopter un chien…

Nous partons avec Lotus visiter Waitangi où fut signé le fameux traité de paix. La visite est très chère et comprend manifestement des danses-haka ainsi que la présentation des premières pirogues…après un an dans le Pacifique, nous prenons le parti d’aller plutôt suivre une rando qui emmènent à des cascades. Jolie rando mais cascades … un peu décevantes. Les enfants au retour lèveront le pouce et prendront les visages les plus attendrissants pour être pris en stop…joli succès auprès d’y couple belge qui viendra en plus récupérer la deuxième partie du convoi.

Ici se construisit la légende
Les sentiers de rando sont extrêmement bien entretenus

Nous filons ensuite en bateau sur Russell, premier grand coup de cœur, le village (sans offense pour les kiwis car ce fut leur première capitale!) est très très British, joli comme tout.

On a hésité à mettre un cadenas

Une belle balade nous mènera au Flagstaff Hill (lieu historique que je vous laisse découvrir par vous même sur le net ) .

Au retour, nous apprécierons un bon déjeuner au Duke of Malborough, délicieusement décoré façon anglaise (que notre petit dernier comparera flatteusement aux maisons de ses grands voire arrières grands parents -sans doute pour le côté feutré, les grands rideaux, sans parler de la moquette de 10cm ou tout simplement pour les fauteuils type empire qui ont accueilli son délicat arrière train…bref Downton Abbey dans le Pacifique.

La terrasse est sympa aussi sur le front de mer

L’après-midi nous visiterons le musée de la ville et passant à cote de la mission Pompallier, nous la visiterons sur un heureux hasard.

Devant la maquette du navire de Cook

C’est une ancienne mission catholique qui a introduit la première imprimerie. La visite pour les enfants (nous sommes les seuls) est absolument extraordinaire, ils pourront suivre toutes les étapes de la fabrication d’un livre, du choix de la peau de … mouton bien sûr, au rinçage, tannage,…évidemment, les enfants seront invités à se désinfecter les mains avec les fameuses solutions hydro alcooliques entre les ateliers! Ensuite, partie imprimerie, ils apprendront les étapes allant du choix des caractères d’imprimerie, à la presse puis à la reliure. Bref, une heure de visite à la fois passionnante et divertissante.

de quoi faire un bon pull

Le temps est venu pour nous de commencer la descente vers Auckland, le frère du capitaine et son amie doivent nous y rejoindre.

Le soir, nous prévoyons un apéritif à bord avec Lotus, Appel d’air et Manevai. La houle est présente, on sent les amis de Lotus peu tentés de se faire rincer en annexe… le temps de réfléchir à une solution de repli, nous voyons notre bateau chasser et se rapprocher amoureusement de son voisin.. grosse frayeur, heureusement le pire a été évité.

Le lendemain, aux aurores, au moment de lever l’ancre, je laisse le fil de la télécommande du guindeau s’enrouler autour de celui-ci…oh le retour de la boulette..j’ai vu le désespoir et l’abandon dans les yeux de mon mari…qui a réussi à réparer mes œuvres….

La récompense des lèves-tôt

Nous visons cape Brett connu pour sa jolie rando.

Malheureusement le mouillage est très rouleur, on continuera finalement jusqu’à Oakura: nous sortirons entre deux averses, les enfants ont bien saisi l intérêt de la capuche des sweats à …capuche. Cela ne les empêchera pas d’aller se baigner sous des torrents de pluie, une soudaine envie les a pris…

Oui, il y a bien des personnes sur les fils..

Nous continuons la descente et arrivons à Marsden Cove, dans la marina, pour nous mettre à l’abri d’un coup de vent annoncé pour le lendemain. En arrivant, les garçons auront la joie d’admirer un bateau du circuit Sail GP à l’entraînement… (admirez la précision … Greatwine est passé par là)avec 10 noeuds de vent, là où au mieux nous faisons du 6-7 noeuds, ils filaient à plus de 30! On avait intérêt à dégainer l’appareil photo rapidement.

Le lendemain, la pluie est torrentielle mais c’est surtout le vent qui nous inquiète, des rafales à 50 noeuds, ça dépote …

J’en profite pour aller à la poste pour poster un courrier important … en Martinique. J’y ai passé plus d’une heure a expliquer que oui, c’est bien en France mais… dans les Caraïbes… l’horreur. Dans le doute, j’ai opté pour le suivi du courrier.

Le jour suivant, la pluie est enfin partie arroser les contrées voisines, le soleil refait surface malgré un vent à décoller les moumoutes . Un photographe doit passer pour le bateau, prévoyants nous envoyons les enfants jouer au rugby avec le joli ballon qu’on vient de faire gonfler . Une première pour eux, ils ont les règles à peu près en tête: mêlée et courir en lançant en arrière l’engin. La mêlée tournera au drame, dans leur lancée, le tibia de Goldengirl se fera méchamment tacler. Les hurlements suffisent à convaincre la marina d’appeler les Secours et nous voilà toutes les deux parties dans une jolie ambulance.

Pas taillée pour le Rugby ma fille…

Je n’ai jamais vu ma fille souffrir autant, un crève cœur, chaque creux (et il y en avait quantité impressionnante, la route étant en travaux) sur la chaussée la faisait hurler, …Arrivées à l’hôpital de Whangarei, une bonne demie-heure plus tard, elle est prise en charge. Les antidouleurs commencent a faire effet mais sur des durées très courtes, je dois me battre pour qu’ils lui en remettent. Sans doute ai-je sous estimé son poids, pas de pèse personne depuis 2,5 ans, on y va au doigt mouillé. Un bébé viendra la consoler et lui redonner le sourire, le temps des radios et de la pose du plâtre,qui part des orteils jusqu’en haut de la cuisse.

On nous monte dans le service pédiatrique pour la nuit, la chambre a 4 lits occupés. Nous pouvons maintenant témoigner et attester que le ronflement des Maoris est proportionnel au gabarit…si Golden girl avait pu se lever, elle aurait étranglé le voisin et on serait aujourd’hui au fin fond d’une prison!

Évidemment toutes les deux heures, petit check de la température, tension… vous l’aurez compris, la nuit fut courte. J’ai quand même droit à un fauteuil, censé se déplier en lit mais qui se replie en son milieu dès que je bouge… ça fait mourir de rire ma fille , il semblerait que je bouge bcp! Je finis discrètement dans son lit sur un quart de côté !

Le plâtre est affreusement lourd, impossible pour elle de faire le moindre mouvement, la douleur est toujours là malgré les doses de morphine… petit moral. Les hommes nous rejoignent avec qq habits et de quoi survivre (comprendre adaptateur, chargeur, liseuse). Ils doivent partir le lendemain pour Auckland.

Les journées et les nuits s’enchaînent la douleur s’estompe peu à peu, nous faisons connaissance de nos petits voisins et papotons entre mamans. Certaines situations sont poignantes, difficile de voir des enfants souffrir .

J’arrive à m’échapper de l’hôpital le temps d’une balade… suis un peu en mode zombie mais le besoin de prendre l’air l’emporte. J’en profite pour acheter du fromage et du chocolat … le duo gagnant qui sera complété par du Nutella!

Ça envoie du rêve non?
Il y en a un qui se sent légèrement coupable… à vous de deviner lequel !

Catherine de Manevai passera deux fois voir la minette, les mains pleines, elle sera la grand-mère par procuration puisque connaissant bien les beaux-parents… quand on dit que le monde est petit. L’entraide ne s’arrête pas là, la famille nous aide à trouver un logement sur Auckland, impossible d’envisager un retour sur le bateau avec un plâtre pareil.

Grâce à Pacou et sa nuit consacrée à nous aider à trouver une solution, une famille nous accueille à bras ouverts, ira à la rencontre du capitaine à la marina et nous prêtera même une voiture pour me récupérer … nous sommes bouleversés par toute cette gentillesse.

Entre temps, le frère du capitaine est arrivé en bonne compagnie, les garçons ont tout géré comme des maîtres… à croire qu’ils se passent très bien de nous;))

Nous sommes enfin autorisées à partir, le capitaine emprunte la voiture des fameux enfants des amis des beaux-parents… faut suivre;) et vient nous chercher. La minette n’est pas pressée de partir , elle était à fond dans son atelier de décoration organisé par des bénévoles…J’aurais tout vu!!

Le soir les retrouvailles peuvent enfin avoir lieu, la vie est belle!

Trouvé en arrivant au bateau… pourvu que personne ne comprenne le français 😉

Le 24 au soir, après une jolie et courte messe à la cathédrale (non sans avoir noté au passage la désinfection des mains imposée aux distributeurs de la Communion!), nous nous retrouvons tous dans le petit appart’hotel où je loge avec Golden Girl (l’accès au bateau étant impossible pour elle sans parler de se mouvoir pour elle dedans). Nous savourons la joie de pouvoir être tous réunis et avons une pensée affectueuse et reconnaissante pour tous ceux qui travaillent ce soir.

Nous vous souhaitons à tous et du fond du cœur un Joyeux Noël et une merveilleuse année 2020!