Départ le 13 juin au soir pour rejoindre l’île de Nuku Iva. Nous arrivons au niveau du village de Hatiheu. La houle est tellement forte que nous n’osons pas accoster et préférons nous mettre sur la jolie baie à côté, Anaho.
Ce sera le lendemain que nous irons avec Lotus et Infinity à pied rejoindre le village. 2,5 kms … pas la mer à boire mais la gadoue à avaler et à dévaler!
Nous avons eu des trombes d’eau sur le chemin, ce qui n’est pas un problème sur la phase montée, en revanche sur la descente et en tongs bien sûr… beaucoup plus risqué! Nous sommes arrivés au village de Hatiheu trempés et couverts de boue pour nous rendre compte que le seul restaurant avait été privatisé… heureusement Tatiana d’Infinity nous a négocié un repas auprès d’une famille pendant que le Capitaine essayait de trouver des pêcheurs pour nous ramener par la mer.
Le retour en mer a redonné la pêche aux enfants, à fond, à flanc des falaises … spectaculaire! Bon, nous sommes également arrivés trempés mais heureux!
Le lendemain, nous partons tous en direction du maraicher local à Hanatuatua, qui a la bonne idée d’avoir son exploitation à quelques kilomètres. Après une marche d’environ 1 heure pour rejoindre la vallée voisine, nous avons le bonheur de goûter les meilleurs melons et pastèques de toute notre vie! La soif y est sans doute aussi pour quelques chose.
L’idée est de se servir parmi les tomates et les fruits, de peser le tout et de payer…en gros la Ferme de Gally!
Le Capitaine étant resté à bord, les 10 kgs de fruits dans le dos auront intérêt à être appréciés à leur juste valeur.
Le soir, pendant que nous prenions un apéritif sur la plage avec les bateaux amis Golden girl hurle de douleur, elle vient de se faire piquer par un insecte inconnu dont le dard que je retire est très long.
Le temps de revenir au bateau pour aspirer le venin nous semble long, nous ne l’avons jamais vue dans un tel état, cela faisait peine à voir (et nous a servi également de coton tige). À l’aspi venin, le venin sortait comme un geyser… gloups.
Nous profitons d’une autre escale de l’île dans la baie de Taipi, pour aller visiter une cascade, parait il fameuse.
Peu d’indications, à la Poste, l’employée nous avoue n’y être jamais allée, … nous optons avec Infinity pour un chemin, une voiture passe à ce moment là et nous conforte, on y sera dans un quart d’heure.
Vous auriez vu la joie des enfants à l’annonce de cette durée, eux qui commencent à en avoir ras la casquette des promenades!
Bon, 1h30 plus tard… toujours pas de cascade , les enfants avancent pourtant bien. Nous croisons un vieux Monsieur. Il nous rassure, la cascade est à un quart d’heure….35 minutes plus tard, nous voyons effectivement un pipi d’eau. Pas de chemin pour atteindre la dite cascade, nous devons traverser la rivière puis nous enfoncer dans la savane…on comprend mieux la postière qui n’y a jamais mis les pieds maintenant! D’ailleurs Lotus qui devait nous rejoindre n’a pas trouvé le chemin et s’est trouvé un autre pipi d’eau.
Bon, maintenant quand un Marquisien nous parlera de quart d’heure, on saura à quoi s’en tenir!
Ua Pou
Nous quittons Nuku Iva pour Ua Pou, non sans avoir avant admiré avec un peu de frayeur le banc de requins qui prends son petit déjeuner grâce aux pêcheurs chaque matin sur la jetée.

Cette dernière île est attendue depuis longtemps, notre arrivée est annoncée par la mafia des anciens de la Marine, et croyez nous elle est efficace! Merci les amis des beaux-parents , Benoit et Anne, pour l’introduction !
D’autant plus que le restaurant tenu par Piero est dans tous les guides, réservation est faite pour dimanche .
Nous passons le voir , son accueil est chaleureux et bonhomme, nous nous sentons bien!
Évidemment, pour la plus grande joie des petits, il y a une cascade à visiter. Celle-ci est nettement plus accessible, l’eau à la température idéale après une jolie grimpette …aux moustiques près … le dos de triple A est tellement appétissant que Julien de Lotus y va des deux mains pour les tuer. Le lendemain, on aura du mal à dénombrer le nombre de boutons.
Le lendemain, nous repartons avec nos bâtons de pèlerins pour une balade nettement plus intéressée de ma part… la chocolaterie créé par Manfred, un allemand ayant vécu plusieurs vies et qui a planté des cacaoyers. Le chocolat est à tomber, dosage parfait , un shoot qui nous a bien réconforté après la montée et permis de tenir la discussion …l’allemand est très très bavard et a un vocabulaire …fleuri ! les garçons n’en croyaient pas leurs oreilles…
Dimanche messe pour les lève tôt…totalement en marquisien sauf la fin du sermon qui a été personnellement adressé aux voiliers (cela nous a un peu sortis de notre torpeur, la langue marquisienne étant un peu éloignée du grec et du latin!). Il s’agit du passage de l’Evangile, où dans la tempête, Jesus exhorte ses disciples à ne pas avoir peur … tiens tiens …
Au moment de l’envoi le prêtre nous parle également en Français et nous invite à passer chez lui « là haut » ramasser des pamplemousses ! Il n’y a qu’aux Marquises que l’on peut voir autant de simplicité et de générosité.
Bon, après l’effort (modeste, vous en conviendrez), le réconfort !
Un déjeuner nous attendait tous chez Ti Piero. Gargantuesque dans les proportions et d’une grande finesse gustative, ça valait le détour! Ce déjeuner fut aussi le dernier partagé avec Infinity et Lotus qui repartaient dans l’après midi pour les Tuamotu . Nous en étions d’autant plus émus qu’Elodie m’a offert en avance du passage d’années un très jolie portemonnaie fait maison et Tatiana une barre de Toblerone! bien cernée et gâtée la vice-cap !!

Lundi matin, nous réalisons que cela fait très longtemps que nous sommes sans bateau ami ou équipage, cela fait tout drôle.
J’en profite pour faire travailler les enfants sur les devoirs de vacances et l’après midi, nous partons à pied sur le village d’à côté, à 6 où 7 kms (marquisiens , donc qui montent et qui descendent ). Nous croisons des cochons sauvages des chèvres et nous régalons de pamplemousse pour les pauses. Arrivés au village de Haakuti, une villageoise surprise de nous voir et apparement désolée qu’on soit venus à pied et non en voiture nous a confiés deux énormes sacs de bananes et pamplemousses ainsi que du riz et du pain pour les enfants… qui ne font pas tant peine à voir pourtant ! Sa gentillesse et sa spontanéité nous a tous émus, encore une belle preuve de bonté marquisienne !
Au retour, l’instituteur nous ramène sur la fin du chemin, nous procédons à notre rituel habituel, rinçage des chaussures et nettoyage des polos qui ont dû être blancs dans une vie antérieure . Le rituel avant randonnée consistant à mettre 3 ou 4 pansements par pieds, remettre des chaussures est une torture pour tous, d’où les deux cadets qui n’acceptent de marcher qu’en tongs !
Mardi, une journée spéciale m’attend. Avant cela , les trois aînés se lèveront à 5:00 pour regarder le match France – Danemark…
Je vais de mon côté à Hakahau, le village principal de l’île avec Piero en voiture pour faire quelques courses. Chaque personne croisée à droit à une petite parlotte, ou un échange de service, et en tout état de cause un grand sourire de l’ami Piero.
Pendant ce temps les enfants sont aux fourneaux et me concoctent un déjeuner mémorable, imaginez, une tarte aux tomates et une tarte aux citrons… sans gluten bien sûr au bout du monde! Génial .
Le soir, nous allons dîner, vous devinerez chez qui, un gigot (de chèvre) de 7 heures nous attendra… merveilleux, une omelette/gratin de pâtes pour les enfants… j’en connais qui ont cafté! Repus, un beau gâteau au chocolat nous achèvera, je serai bien gâtée et heureuse .
Mercredi , arrivée de Fakarever, les enfants sont toute à leur joie, surtout qu’on doit partir le lendemain pour Tahiti, mais ça , c’est une autre aventure ….
Magnifiques photos de ces îles « paradisiaques » 👍🏼
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