Mi Janvier- mi février 2019: archipel des Gambier :de nouvelles sensations (photos à suivre)

Nous sommes arrivés il y a maintenant presqu’un mois après 5 jours de navigation en partant des Tuamotu.

Navigation qui a commencé sportivement avec un vent au près et une mer bien formée …heureusement les bonnes surprises arrivent avec les enfants qui grandissent et qui font leurs vrais premiers quarts .. quel luxe! Eux sont ravis de réveiller leurs parents après minuit et quelques dvd et nous, de notre côté contrebalançons assez facilement nos remords parentaux contre notre sommeil.

Les Gambier sont pour nous l’occasion de retrouver des sensations endormies :

Tout d’abord l’odeur des pins que nous apercevons au large de l’archipel, surprise après des mois de cocotiers et de palmiers .

L’usage de nos jambes et de muscles inconnnus à l’occasion de randonnées mémorables et quelques peu pentues.

Cela change des Motu plafonnant à 2 m de haut!

Nous partons très vite faire fonctionner des muscles totalement atrophiés par des mois passés sans marcher vraiment.

Nous nous attaquons au mont Mokoto, en tongs pour les enfants … bonjour le dénivelé et la fin bien abrupte, les enfants restent en langage bateau avec Golden Girl qui dit à ses amis « attention au rocher sur ton tribord! ».

18 janvier Mokoto (15)
on est nombreux sur le mokoto
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vue sur les bateuax

Le lendemain, nous motivons les enfants à venir avec nous nous promener en promettant une rando « plate »…en fait on fera la traversière de l’île qui s’avérera un poil pentue ! On finit en pique niquant dans la pension de Michel qui est aussi une immense ferme perlière. Nous en repartirons avec des barquettes de MCNI (Mets Commestible Non Identifié), en fait ce sont des muscles d’huître dont l’aspect et la saveur ne sont pas sans rappeler nos chers coquilles st-Jacques.

Toujours en terme de saveurs, pour la première fois depuis notre départ , nos cales sont quasi vides, nous attendrons avec impatience le bateau ravitailleur et serons prêts à 5:00 du matin devant le magasin !

En attendant, nous nous régalons de fruits à profusion, citrons, bananes , fruits de la passion…

En retour de randonnées , nous aurons les mains pleines de régimes de bananes et découvrirons à cette occasion que la sève tâche horriblement et les vêtements seront irrécupérables …tant pis pour le haut blanc que j’avais mis exprès pour masquer un peu la transpiration…!

19 janvier (11)
de jolis vestiges

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enfin des fruits!

En revanche côté légumes, c’est la misère au village . Avec Elodie nous prolongerons une rando de quelques kilomètres espérant trouver un maraîcher indiqué dans un vieux guide… nous ferons chou blanc , chou que l’on mange d’ailleurs depuis un an, on commence à se lasser!

Heureusement à Taravai lors de notre troisième week-end au Gambier, nous aurons le bonheur d’acheter à Edouard et Denise des tomates , des concombres et des avocats… manquait plus que la Mozza!

Bref, nous pâtissons toujours autant, mention spéciale pour la tarte aux fruits de la passion et la brioche tressée qui n’a pas pu résister à l’assaut d’une horde d’enfants pour le goûter.

A propos de ces derniers, nous ne les voyons pas beaucoup, nous avons le bonheur de mouiller au milieu de plein de bateau familiaux. Il doit y avoir une vingtaine de voiliers au mouillage dans l’archipel, les bateaux avec enfants sont vite repérés, les échanges et soirées pyjamas s’enchaînent . Les batailles de nerfs battent leur plein, nous retrouverons des flèches jusque dans notre lit !!

Nous faisons la connaissance d’Appel d’air, Zingaya et retrouvons avec plaisir Bulle avant leur départ pour l’Alaska, les chanceux !

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Nous sommes deux sœurs jumelles…
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Y a qu’avec des filles qu’on arrive à faire des matinées auqarelle!

Les parents ne sont pas en reste, les apéritifs prolongés et soirée Time’s up battent leur plein,… ma culture star wars fait de la peine à Julien, affligé ! Que dire des Hobbits…

Tout à une encablure

Le gros avantage ici est la proximité des îles, ne serait-ce les champs de bouées des fermes perlières, tout est à 1 h de navigation , il est donc facile de se retrouver notamment le dimanche chez Hervé et Valérie à Taravai . Ces derniers proposent chaque dimanche un barbecue sur leur terrain, chacun apporte de quoi partager , nous nous sommes retrouvés à 15 bateaux , nous vous laissons imaginer le nombre d’enfants que cela pouvait représenter !

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4 parents et….bcp d’enfants pour la traversière de Taravai!

Ça vole, ça pique , ça démange…

Évidemment, il faut qu’il y ait quelques ombres à ce tableau idyllique. Il y en a peu , outre la distance de l’archipel.

Les connexions internet sont à pleurer , nous nous retrouvons tous au snack Jojo nos ordis sur les genoux à essayer de nous connecter et en se demandant à chaque fois qu’une annexe arrive si la personne aura de gros besoins en débit!

Cela ne perturbe que nous de ne pas pouvoir envoyer les devoirs du CNED, les enfants sont dans l’indifférence totale …

Le boulanger est aussi assez fantomatique puisqu’il faut être présent à 5:00 pile le matin devant chez lui, à 5:05, il n’a déjà plus rien. Greatwine avait beau avoir mis son réveil et toute sa motivation, impossible de toper une baguette!

Lors des séances internet , nous nous battons également avec les moustiques qui pullulent et qui gâchent un peu le plaisir… je suis toujours une cible favorite et laisserai bien ma place à qui veut!

Nous redécouvrons nos amies les mouches, certes pas bien méchantes mais tellement crispantes…

Dans le mouillage face à l’aéroport, si on a le malheur de laisser traîner une miette, on se retrouve 10 minutes après envahis par une vingtaine de bestioles.

Déjà que j’avais gagné mes galons de capitaine en maniaquerie, autant dire que je suis passée rapidement générale et gare à ceux qui jouent au petit poucet.

Nous aurons l’occasion de croiser des phénomènes un peu plus imposants lors de nos balades sur l’île d’Aukena façon parcours du combattant . En effet, il n’y a pas de sentier, nous faisons le tour de l’île côté plage et donc de temps en temps mer quand les lianes sont trop imposantes . On grimpe, on rampe et on nage! D’ailleurs je rentrerai à la nage d’une de ces balades.

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on passe dessus, dessous…

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Le lendemain on prévoit le coup avec le capitaine et prenons nos sacs étanches . Nous partons tous les deux de l’autre côté de l’île et nous nous interrogeons sur des traces laissées par un animal a priori assez dense pour laisser des traces profondes sur le sable. L’habitant ayant un cheval, nous parions dessus jusqu’à nous retrouver nez à groin avec un cochon sauvage..inutile de préciser que nous avons pris l’option mer pour passer…

Autre phénomène local: l’usine Haribo. Ne cherchez plus où notre fournisseur officiel de bonbons trouve ses kilos de gélatine. Ici, et souvent après des épisodes orageux, se déversent des murs entiers de méduses. Heureusement elles ne sont pas urticantes (mis à part quelques frégates portugaises ). A l’occasion de mes séances de natation , je me suis trouvée envahie par ces affreuses bestioles gélatineuses, me serais crue Indiana Jones dans une fosse à serpent (ou pour les plus jeunes dans une cellule pleine d’araignée de Fort Boyard). Pour me rendre compte en arrivant sur le bateau que les enfants s’amusaient à se les envoyer. Drôle d’effet surtout que cela donnait l’impression d’assister à une bataille de prothèses mammaires (je me suis bien gardée de leur dire évidemment ).

Plus distrayant, nous faisons la découverte des petits poissons de compagnie, jaunes et noirs de quelques centimètres de long, capables de nous suivre pendant 45 minutes lors de nos sorties nage… ça frétille sec de la nageoire et nous impressionne par leur persévérance. Cela en dit quand même long sur nos vitesses de nage …

Pour finir sur nos amies les bêtes, les dernières qui nous embêtaient sont les guêpes. Notamment à Taravai, nous ferons également la traversière avec la famille du bateau Bulle et accompagnés de 3 enfants d’autres bateaux. Sur le chemin nous traverserons des nids de guêpes et évidemment plusieurs d’entre nous se feront piquer.

Arrivés au bout de l’île, nous repartirons avec 3 autres enfants de Lotus et Fakarever qui mouillaient de l’autre côté de l’île. Retour également riche en piqûres mais heureusement le lendemain nous pourrons faire observer à Cathy d’Appel d’air le doigt de Golden Girl qui avait bien enflé . A priori elle s’est refait piquer quasiment au même endroit.

Des mouillages inégaux….

Au niveau du village nous posons l’ancre par 15 à 20 m, on ne voit pas grand chose alors qu’au niveau de l’aéroport nous sommes entre 3 et 5 m dans une eau cristalline.

Greatwine en voyant Lotus mouiller dans les eaux turquoises près du rivage nous reproche de ne pas être bien téméraires. Nous ne le regrettons pas quand Lotus touchera le sable la nuit suivante…

Nous aurons la frayeur de notre vie quand un avion fantôme passera à qq m de notre mat … il a dû se faire peur aussi mais d’un autre côté nous n’avions pas vu d’avion depuis les 10 jours que nous étions au Gambier.

Nous irons ensuite dans une zone au nord de l’aéroport non hydrographiée , difficile de mouiller au milieu de tous ces coraux, on devra s’y reprendre plusieurs fois pour assurer le mouillage. Le snorkling n’en sera que plus beau, je verrai même une tortue.

Vous l’aurez compris les Gambier sont une belle synthèse entre les reliefs marquisiens et les atolls des Tuamotu, certes au bout du monde mais ce qui empêche pas de capter au village la tv française. Cela nous ramène dare-dare à la réalité!

Nous attendons la prochaine fenêtre météo favorable pour revenir aux Tuamotu.

Même si les connexions internet sont difficiles, cela ne nous empêche pas de penser à nos proches que l’on embrasse et dont on aimerait pouvoir être à leur côté dans les moments compliqués .

Merci de nous avoir lus, si comme moi vous avez une furieuse envie de mettre un « s » à Gambier je vous laisse rechercher sur Wikipedia les raisons de cette absence!

10 réflexions sur “Mi Janvier- mi février 2019: archipel des Gambier :de nouvelles sensations (photos à suivre)

  1. Moreau

    Oui on y est presque tant c’est imagé et animé, bravo à l’orp ( officier de relations publiques, pour les pékins) des 6gone pour cette découverte des Gambier. Riche expérience! Pendant ce temps-là au pays c’est toujours (presque) la révolution.
    Et les vacances bretonnes (et toulonnaises), suivies des parisiennes. Un mois de chicoufs à occuper, et ici pas en liberté! Vos enfants sont-ils conscients de leur chance? Enjoy! Kisses from «  les jopacoandco »

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  2. Journaux

    Merci 6Gones pour ce reportage très complet grâce a vous nous avons des nouvelles des Fakarever…..ils vont bien c’ est le principal…Bonne continuation de voyage et bons vents pour votre retour aux Toams.A+.Papy et mamie de Pau.

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